Meurtres pour rédemption : Le livre de Karine Giebel

Marianne… Condamnée à 18 ans à perpétuité. Condamnée deux fois plus à la prison. Privée d’espoir. De vie. D’amour. Privée de tout. Juste sa force, son caractère de furie pour survivre. Tu m’as eue Marianne. En plein cœur. Je t’ai aimé toute entière. J’aurai voulu te connaître. Tu m’as donné envie de te ressembler. Toi qu’on nomme le monstre, tu sais te battre, tu te relèves toujours. Tu es pleine de haine mais chez toi dans tes yeux noirs comme la nuit, tu peux aussi aimer et être aimée. Tu m’as bouleversée Marianne. Ainsi que vous tous amis de Marianne de Greville, Justine la surveillante au grand cœur, Daniel ton mâton protecteur, VM, Emmanuelle, merci d’avoir aimé Marianne. Karine Giebel signe ici un roman bouleversant avec une héroïne tellement forte qu’elle a pris vie à mes côtés pendant mes quinze jours de lecture. La liberté tu en rêvais Marianne. Tu l’as trouvée dans tes shoots d’héroïne, en écoutant de tes barreaux le train qui t’obsède, en lisant Steinbeck ou L’église verte que je lirai bientôt en pensant à toi, en aimant toi qui n’as jamais été aimée. On devrait tous avoir une Marianne en nous pour cogner la vie plutôt que de la subir ou la fuir. On devrait tous avoir une Marianne près de soi pour ne plus avoir peur. Énorme coup de cœur pour Meurtres pour rédemption où les pages défilent à toute vitesse, l’émoi qui me serre la gorge, l’émotion au bord des yeux. Marianne ne me quittera plus jamais.

Marianne, 21 ans à peine, est incarcérée à perpétuité dans une maison d’arrêt. Son passé est marqué par le sang : plusieurs meurtres l’ont conduite derrière les barreaux, sans réel espoir de liberté. Une existence brisée avant même d’avoir vraiment commencé. Dès les premières pages, Karine Giebel nous plonge dans un huis clos suffocant où la violence, la cruauté et l’inhumanité règnent en maîtres. On suit le quotidien de Marianne, qui doit survivre dans cet enfer carcéral où l’humiliation et la douleur sont monnaie courante. L’autrice ne nous épargne rien. Les sévices qu’endure la protagoniste sont décrits avec une précision glaçante, et on en vient à se demander jusqu’où l’être humain peut aller dans la haine et la destruction de l’autre. Pourtant, dans cette noirceur absolue, quelques lueurs d’humanité subsistent. Certains personnages apportent à Marianne un semblant de répit, une fragile illusion de douceur qui contraste violemment avec l’horreur ambiante. Si la tension psychologique est plutôt bien menée, la romance, en revanche, ne m’a pas convaincue. Elle aurait mérité d’être mieux développée pour être plus crédible et prenante. Ce point m’a laissée un peu sur ma faim. Avec ses 1000 pages, Meurtres pour rédemption est un vrai pavé, mais Karine Giebel sait capter l’attention et maintenir un rythme haletant. Malgré quelques bémols, j’ai passé un bon moment de lecture, même si ce n’est pas un coup de cœur.

C'est bien sûr un moment inoubliable parce que c'est du Karine Giebel. Pour autant la "première partie" du livre, qui en fait bien plus de la moitié (celle qui se passe en prison) est un peu longue à mon goût. Et la fin nous laisse da's une tristesse infinie...

Poignant vibrant haletant,Karin Giebel nous embarque une nouvelle fois suivre cette femme enfant fragile et forte à la fois tellement attachante .c’est rythmé humain roman passionnant dans les méandre de la noirceur humaine. La liberté et l’amour n’a pas de prix!