Petite : Le livre de Edward Carey

Certes, elle n’était pas bien grande notre Mme Tussaud, mais sa vie fut riche en événements et pleine de rebondissements. D’ailleurs, les presque 600 pages de ce livre n’ont pas suffi à tout raconter. Mais, ce n’est pas tant les dernières années de sa vie qui intéressaient Edward Carey. Non, ce n’est pas la Marie de 74 ans, fondatrice de son premier musée sur Baker Street, mais la Marie d’avant Londres. L’auteur choisit donc de se concentrer sur les quarante premières années de sa vie. Petite retrace l’histoire d’Anne Marie Grosholtz, née en 1761 à Strasbourg. Après le décès de son père, elle part avec sa mère en Suisse, à Berne, où cette dernière entre au service du Dr Curtius, un médecin anatomiste spécialisé dans les moulages d’organes et la sculpture sur cire. Et là vous comprenez le pourquoi du comment. La petite Marie n’a pas la vie facile : quelques semaines plus tard, elle perd aussi sa mère et se retrouve orpheline. Curtius, homme introverti et peu à l’aise avec les conventions sociales, finit par s’attacher à elle et la prend sous son aile. À partir de là, une aventure hors du commun débute pour eux. Arrivés à Paris, ils développent ensemble l’art des effigies de cire… ou plutôt lui et la veuve Picot, tandis que Marie, malgré son talent indéniable pour le modelage et la sculpture, est reléguée au rôle de domestique dans leur résidence « L’Hôtel des Singes ». Son destin bascule lorsqu’elle est repérée par la sœur du roi Louis XVI. Elle passera alors de nombreuses années à la cour avant d’être rattrapée par la Révolution de 1789…Vous en voulez des têtes à cette époque ? Et bien, vous allez être servis ! J’ai découvert ce roman en version audio, et malgré l’absence de voix masculine que j’aurai souhaité, j’ai aimé ma lecture, bien que j’aie ressenti quelques longueurs et ai parfois douté de la véracité de certains faits. Néanmoins, impossible de ne pas saluer le parcours hors norme de Marie, sa détermination et sa ténacité, ainsi que le travail de recherche impressionnant de l’auteur. Le livre est d’ailleurs enrichi de nombreux dessins signés Edward Carey, ajoutant une touche singulière à cette biographie romancée.

J’ai été un peu déçue par ce roman. Je ne sais pas trop ce que j’attendais et au final je ne pourrais même pas dire si j’ai aimé ou pas, je ne sais pas trop. #127886;#127917; J’ai bien aimé la période historique décrite plus ou moins en arrière plan tout au long du roman. Le règne de Louis XVI, les prémices de la Révolution, les violences atroces des soulèvements et dans la vie de tous les jours à cette époque … entre la vie à Versailles, la façon de traiter les domestiques et les conditions de vie de tous les jours, le portrait de l’époque est très bien dressé. Et les dessins sur beaucoup de pages sont aussi super beaux. #127917;#127886; J’ai par contre trouvé beaucoup de longueurs … la description des outils utilisés pour les modelages de cire, les descriptions physiques des personnes … toutes les descriptions étaient trop longues en fait. C’est peut-être dû au fait que c’est le personnage principal qui décrit sa vie, qu’elle bouge beaucoup et apprends au fur et à mesure … #127886;#127917; Il y a plusieurs passages super intéressants, d’autres sympathiques à lire … mais tout ça est trop entrecoupé de passages trop longs à mon goût… une lecture en demi-teinte, donc.

Une histoire racontée avec beaucoup d'originalité, de fantaisie, à la manière d'un conte sombre et un peu macabre qui m'a fait penser à Tim Burton. Grâce à une attention particulière aux détails, l'auteur brosse un portrait vivant de la future Mme Tussaud et dépeint un personnage plein d'imagination et doté d'une émouvante capacité à s'émerveiller. Un bon moment malgré des longueurs, cependant.

Traduit de l'anglais par Jean-Luc Piningre La Petite ( 4 pieds, huit pouces ), Marie Grosholz nous raconte son histoire fort intéressante. Elle a fait ses débuts dans l'atelier de Philip Wilhem Mathias Kurtz alias le Docteur Curtius dans son atelier de la Welserstrasse à Berne, Suisse. Elle a ainsi appris dès son plus jeune âge la sculpture sur cire et le nom de tous ces instruments aux noms barbares « doux comme des agneaux » entre les mains du docteur. Après Berne, Paris, la fin de règne de Louis XVI, la Révolution, la Terreur. Le livre est parsemé de dessins qui mettent en images des parties de son récit. Puis exit Marie Grosholz et bienvenue à Madame Tussaud. Qui fera à Londres la carrière qu'on lui connaît. L'auteur a tricoté pendant 15 ans une histoire à partir de presque rien. Une histoire que j'ai trouvée passionnante tout au long de ses 568 pages. J'en recommande vivement la lecture.