Ce qu'elle a laissé derrière elle : Le livre de Ellen Marie Wiseman

Un ouvrage que je n'oublierai pas de sitôt. Ce livre raconte l'histoire de deux jeunes filles : Clara, qui vit en 1929, et Izzy, qui évolue en 1995. Izzy va transformer la vie de Clara grâce à une malle retrouvée dans un asile. À travers les chapitres, nous découvrirons l'univers de chacune d'elles, et il sera difficile de poser ce livre tant l'auteur nous entraîne dans leur existence. Cet ouvrage met en lumière à quel point la folie peut être trompeuse...

Avec la rencontre de Clara, on découvre les horreurs qui ont pris place dans les hôpitaux psychiatriques pour les patients dans les années 30. C’était la première fois que je lisais un livre sur ce sujet, et mes pensées ont d’ailleurs fait écho avec celles de la deuxième voix de ce livre, Isabelle (Izzy), dans les années 90. Entre traitements principalement expérimentaux, et raisons d’internement, ces pauvres patients (en majorité des femmes) étaient nombreux à être sains d’esprit à l’époque de Clara. Ces femmes étaient souvent internées par leurs proches (parents ou conjoint) parce qu’elle ne conformaient pas à une de leurs décisions, ou qu’elles ne suivaient pas le chemin qui était tracé pour elles. On suit une autre réalité, à travers le point de vue d’Izzy, qui nous fait également prendre conscience de la difficulté des enfants qui sont « dans le système », dans les familles d’accueil. L’alternance entre les deux récits, les deux époques, est tellement bien gérée que chaque chapitre m’a laissé sur ma faim, m‘empressant de dévorer les chapitres suivants pour connaître la suite. J’ai beaucoup accroché à la détermination de Clara, qui s’efforce de tenir une bataille interne pour rester saine dans un monde où même le personnel médical s’acharne à la faire passer pour une folle, jusqu’à la faire douter d’elle-même. Pour conclure, Ellen Marie Wiseman nous sert un récit poignant, à la charge émotionnelle lourde, et aux réalités dures, autant pour Clara que pour Izzy, tout en notant qu’il s’agit bel et bien d’une fiction. Une interview de l’autrice en fin de livre nous explique sa manière de travailler, ses recherches et tout son processus de création de l’intrigue en fonction de ces trouvailles. Un roman bouleversant, tout simplement.

1995. Izzy Stone a 18 ans. Sa mère a tué son père 10 ans plus tôt. Elle est accueillie dans une famille d'accueil qui travaille pour le musée local. Izzy va les aider à cataloguer les objets trouvés dans un asile abandonné depuis des années. 1929. Clara Cartwright a 18 ans. Elle est amoureuse d'un jeune immigrant italien. Ce qui n'est pas du goût de ses parents. Clara refuse un mariage arrangé. Son père l'envoie dans une résidence pour malades nerveux, puis dans un asile public faute d'argent. Un roman qui m'a bouleversé. J'ai trouvé la partie passé captivante puisque l'on suit le quotidien de Clara. C'est assez choquant de voir que des femmes étaient envoyées dans des asiles psychiatriques alors qu'elles n'avaient pas de troubles mentaux. Clara n'a cessé de dire, de prouver qu'elle était en parfaite santé. Mais son père a plus de poids qu'elle. On sent que l'autrice a fait des recherches sur les asiles et ses conditions. Difficile de ne pas être touchée par la détresse de ses femmes qui ont vécu l'horreur et encore plus quand on sait que l'endroit a réellement existé. Clara a vécu un enfer mais sa volonté, sa force d'esprit a été son meilleur allié. Une lecture difficile mais très intéressante que je recommande, surtout si l'on aime les destins de femmes.

Ce qu’elle a laisse derrière elle : l’histoire de deux femmes qui se rencontrent, pas de la même génération, avec un parcours de vie assez lourd. Izzy qui est une fille adoptée, remuera terre et ciel pour retrouver la fille d’une des patients de Willard. J’ai beaucoup apprécié l’histoire de ces deux femme qui se déroule dans deux époques totalement différentes ou la maladie mentale était définie comme une fin de vie a être renfermée dans un asile. Eh oui mais tous le monde n’est pas fou…