Celui qui a vu la forêt grandir : Le livre de Lina Nordquist

Un livre addictif? Cela dépend des passages, pour moi j’y ai trouvé un peu des longueurs, j’ai même failli abandonner mais me suis acharnée et j’ai bien fait. C’est une saga familiale, qui se passe fin 19 ieme Unni doit fuir sa Norvège ,puis c’est la prolongation jusqu’en 1973, 2 couples liés qui évoluent en Suede dans la même maison, plutôt dans une cabane au fond des bois, où il y a le plus de soleil, cette nature leur offrira le meilleur et le pire, plutôt le pire, faut s’accrocher, et surtout ne pas être en état de déprime, faudra faire face à la neige,le froid, surtout la faim, les accidents, les blessures, les maladies, les viols, les animaux sauvages, et surtout les secrets de famille qui seront dévoilés. Mais il y a aussi beaucoup d’amour! Les enfants, les maris, tout ce petit monde vit dans cette demeure, s’entraide mais se cache certaines choses, la nature y est très bien dépeinte, on peut s’imaginer leur vie si rude, voir cette maigreur sur les enfants, mais toujours l’espoir du flétrissement du printemps ! La fin est surprenante, innattendue, les secrets seront dévoilés, faut donc aller jusqu’au bout. J’ai trouvé le style plaisant, fluide, qui décrit parfaitement la nature au fil des ans.

Celui qui a vu la forêt grandir est une fresque familiale époustouflante. Dans un style pénétrant et envoûtant, Lina Nordquist nous conte une histoire de vie et de mort, d'horreur et de beauté. La nature y est omniprésente, tantôt protectrice, tantôt intransigeante. Pour Unni et sa famille, la forêt est un refuge, mais aussi parfois le berceau des pires atrocités. Un roman dur, mais incroyablement beau. Un très très grand coup de cœur.

Un roman marquant, dur et puissant. S'il n'y avait pas eu Babelio, j'aurais pu passer à côté de cette pépite. Le titre, extrait d'une phrase du roman, a un petit côté "feel good" qui peut engendrer de la méfiance. On en est très très loin. Deux périodes, séparées de presque 80 ans, un même lieu, une maison au fond des bois, en Suède. En 1897, Unni fuit la Norvège avec son petit garçon Roar et son compagnon Armod. Ils parviennent à convaincre un fermier de les laisser occuper sa piteuse cabane, achetée à tempérament et qui devrait leur appartenir au bout de 10 ans. Ainsi commence une nouvelle vie. Est il possible de vivre ainsi ? Quelle force, quel courage. Rien ne leur sera épargné. Une sacrée claque que cette partie somptueuse et bouleversante. En 1973, deux femmes se retrouvent seules dans cette même maison. On pourrait craindre que ces chapitres nous détachent du récit pour nous ennuyer avec des problèmes plus contemporains et communs...absolument pas. Des secrets et des non dits vont être mis à jour, apportant une toute nouvelle lumière sur le passé. Un roman magnifique et surprenant, une écriture très soignée, des descriptions très visuelles, je recommande vraiment cette lecture poignante.

La littérature nordique c'est quand même quelque chose... Dès les premières pages, on est dans une ambiance particulière, assez difficile à définir : immersive, au cœur des choses, des gens ou de la nature pour peu que l'histoire se déroule en forêt ou près d'un lac....comme ici. Et même si les gestes quotidiens ou les paysages sont décortiqués, ce n'est jamais ennuyeux. Dans une province reculée de Suède, voici l'histoire d'Unni, Roar, Bricken et Kara sur 3 générations. La vie en forêt, la faim, la misère, les arbres, la neige . Et puis la violence des hommes. Et les secrets de famille ( et pas des moindres). Une saga forte, très sombre mais remarquable. Prix des libraires 2024 pas pour rien.