La Sorciere de Limbricht : Le livre de Susan Smit

1674, la femme qui avait une culture de la nature, des plantes guérisseuses des maux était susceptible d’être accusée de sorcellerie, de manigances douteuses avec le diable. Ce livre nous dévoile la vie de l’une d’elle. Elle attend sa sentence dans une cellule et durant ce lapse de temps, elle nous conte son devenir d’antan.   Elle devra affronter un procès et durant ces moments d’attente, les souvenirs affluent, sa vie paisible, ses rencontres, ses choix de vie, décider d’une vie en accord avec la nature et ses convictions laissant la peur aux autres face aux messes basses. A cette époque, les accusations étaient fréquentes, il suffisait d’être en quiproquo avec un voisin pour être accusé de tout et de rien, et cela pouvait tourner rapidement à l’inquisition.   Nous sommes confrontés à l’horreur et la torture, les hommes si précis à vouloir rendre la justice, accompagné de l’église sont prêt à tout pour déterrer le soi-disant malin qui se serait accoquiné avec les sorcières quitte à avoir recours à la torture.   La plume est douce et accueillante, cette histoire révèle des anecdotes très intéressantes face à des accusations sans fondements, découvre la jalousie, une femme au caractère fort et pleine de conviction représente un problème pour la société. Je constate la place importante de l’église catholique et que celle-ci n’hésite pas à user de tortures monstrueuses au nom de dieu. Ne pas flancher maintenir ses convictions tout au long de sa capacité, elle a su être forte combative face à ce procès inégale, biaisé et gangréné dès le départ.   Cette fin est injuste et révoltante, engendre colère et insurgence, il faut se persuader que le combat n’est jamais vain quel que soit l’issu.

Livre court mais qui se lit lentement : les phrases sont longues et le vocabulaire riche. Le récit est plaisant mais il est vrai que parfois, on se perd un peu dans la narration, on ne sait pas si on est dans le présent ou le passé d'Entgen. J'ai lu les derniers chapitres en diagonal, beaucoup d'informations pour pas grand-chose.

Un récit révoltant tiré de faits réels. Entgen Luijten, villageoise de Limbricht, vit une vie paisible dans sa ferme. Femme érudie et indépendante de 74 ans, elle a une relation particulière avec la nature et les éléments qui l'entourent. Entgen fait preuve d'une grande connaissance sur le pouvoir des plantes, les influences de la Lune et sait écouter les signes de la nature. De tempérament solitaire, elle se mêle peu aux villageois et reste hermétique à toute pratique religieuse excessive. En ce mois de juillet 1674, il n'en a pas fallu plus pour, à la faveur d'une dénonciation ubuesque, que Entgen soit conduite au cachot pour suspicion de sorcellerie. Même si cela doit être son dernier combat, la vieille dame compte bien se défendre coûte que coûte de cette accusation. Dans ce roman, nous suivons le procès pour sorcellerie mené par le baron Van Breyll à l'encontre d'Entgen. Porté par la vindicte populaire en proie aux superstitions et croyances largement répandues par l'Eglise, le baron usera de tous les moyens pour faire avouer l'accusée. Du fond de son cachot, Entgen revient, via des flash backs, sur les souvenirs les plus marquants de son existence et sur les événements pouvant expliquer cette accusation de sorcellerie. Il m'a fallu environ un quart du roman avant de me familiariser avec la vie et le personnage d'Entgen. J'ai été par la suite emportée par la soif de justice face aux accusations dont elle fait l'objet. Le choix narratif des flash backs apporte un dynamisme au récit, en même temps qu'une bouffée d'oxygène face à la dureté du récit relatant le procès et l'emprisonnement d'Entgen. Même si j'ai trouvé quelques longueurs par moment, j'ai beaucoup apprécié ce roman que j'ai trouvé très instructif. Je vous invite à découvrir l'histoire d'Entgen Luijten, personnage historique ayant réellement existé, figure emblématique des nombreuses injustices de la période de l'inquisition.

La Sorcière de Limbricht de Susan SMIT Lecture perso - coup de #10084;#65039; #129668;En 1674, près de Sittard, aux Pays-Bas, Entgen Luijten est emprisonnée pour sorcellerie. Accusée par des proches, des voisins qu’elle avait pourtant aidés tout au long de sa vie, cette femme de 74 ans se retrouve dans un cachot, livrée à sa mémoire, à revivre les moments marquants de son existence pour se maintenir en vie. A travers ses flashbacks, nous plongeons dans une vie marquée par la force et la résilience : une femme qui a su cultiver la terre, se soigner par les plantes, vivre en harmonie avec les cycles de la lune et des saisons, et même s’impliquer dans la politique. À une époque où les femmes étaient censées rester discrètes et invisibles, elle a eu le courage de s’affirmer, de défendre ses idées haut et fort. Une précurseuse du féminisme, comme tant d’autres femmes dites “sorcières”. #129668;Cette histoire, bien que romancée, rend hommage à Entgen Luijten et à son incroyable courage. Mais c’est aussi une ode à toutes ces femmes persécutées et écrasées par une société patriarcale, un cri contre l’injustice des chasses aux sorcières menées par l’Inquisition. À travers ce récit, l’horreur et la barbarie de l’époque nous frappent de plein fouet, nous montrant l’étendue des cruautés déployées pour éliminer celles qui dérangeaient l’ordre établi. #129668;J’ai été profondément touchée par la description du quotidien de l’époque, si vivante et détaillée que j’avais l’impression de m’y retrouver moi-même. J’ai aussi appris l’existence d’un ouvrage effrayant sur lequel s’appuyait l’Inquisition : Le Marteau des sorcières (Malleus Maleficarum), un manuel macabre pour traquer, torturer et extorquer des aveux aux femmes accusées de sorcellerie. #129668;Ce récit m’a captivée par ses descriptions minutieuses, ses détails riches et son immersion totale dans la vie paysanne du XVIIe siècle. Un véritable voyage dans le temps, teinté d’émotion et de réflexion. #bookstagram #lectureaddict #lecturedumoment #chroniques #instagood #2025 #sorciere #esoterisme @susansmitinstagram @editions_pocket