Lysistrata : Le livre de Aristophane

J’ai beaucoup aimé cette pièce devenue un classique du théâtre grec antique. Je ne suis pas du tout spécialiste et il y a donc un certain nombre de références qui parcourent le texte et qui m’échappent. Les notes de mon édition étaient succinctes et pas très éclairantes. J’ai compris que ce théâtre interpelait directement le public de son époque et faisait des clins d’œil à la vie politique contemporaine. Au passage, Aristophane règle aussi ses comptes avec quelques personnes. Tout ceci n’empêche en rien la compréhension de la trame principale de l’histoire : une grève du sexe initiée par Lysistrata tant que les hommes ne mettront pas fin à la guerre. C’est une comédie et cela se ressent parfaitement : il y a de nombreux jeux de mots ainsi que des situations cocasses et très visuelles. Ce doit être assez réjouissant à voir et c’est mon souhait maintenant d’assister à une représentation. Tous les personnages, hommes et femmes, sont obsédés par le sexe jusqu’à la caricature et cette grève semble leur coûter autant aux uns et aux autres. Bien qu’au centre de la pièce, j’ai trouvé Lysistrata assez seule. Même si tout se finit bien, les autres femmes ont eu beaucoup de réticences à lui accorder leur soutien. Cette grève du sexe semble être une vraie révolution. Je me demande si c’en était réellement une à l’époque ou si ce genre de moyen de pression pouvait passer dans l’air du temps. En tout cas, cette pièce est résolument d’actualité. Il y a dedans des phrases d’une fulgurante modernité, qui pourraient être prononcées maintenant sans aucun doute. Je trouve cela incroyable qu’une pièce écrite il y a presque 2500 ans puisse tant nous parler de notre époque.