La Fille de Kali : Le livre de Céline Denjean

Après avoir découverte la plume de l'autrice avec sa série Louise Caumont je m'attaque a sa première série mettant en avant son personnage d'Éloïse Bouquet. Une enquête haletante avec cette inspectrice qui nous plonge dans la culture indienne avec l'hindouisme et du tantrisme. Âmes sensibles s'abstenir quelques trigger warning. Le lecteur s'immerge et visualise les scènes facilement. Un scénario oppressant, prenant avec de l'émotion. Le rythme est intense, fluide, les chapitres sont courts, pas de longueur ni répétition. Suspense, Tension, Humour, Sensualité, Crime, Tueur en série, Serial Killer.

J’ai longuement entendu parler de l’autrice Céline Denjean et de ses romans, et c’est ainsi que j’ai décidé de sauter le pas avec sa série relatant les enquêtes du commandant Eloïse Bouquet. J’ai beaucoup apprécié ce premier tome, dont l’intrigue est très originale et bien ficelée, même si pas mal d’élément sont venus perturber ma lecture. Pour être tout à fait honnête, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire durant la première partie du livre. Et la cause principale fut le choix de narration qui m’a un peu perturbé. En effet, j’ai trouvé que l’enquête était trop superficielle : il manquait beaucoup de détail à mon goût pour se projeter dedans et tous les événements qui font partie intégrantede l’enquête (e.g., interrogation des témoins clé, autopsie) sont racontés et non vécu à l’instant T. De plus, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup trop de saut dans le temps qui ont ralenti le rythme et surtout l’enquête : pendant ¼ du livre l’enquête piétine et rien ne se passe. Puis au fur et à mesure de la lecture, je me suis sentie un peu plus investie jusqu’à milieu du roman, où j’ai commencé à avoir du mal à le lâcher. J’ai beaucoup apprécié que l’intrigue finisse par se diviser en trois narrations différences, ce qui a apporté du punch à l’enquête. En effet, en alternant les différents points de vue, Céline Denjean nous offre une vue d’ensemble sur le pourquoi et le comment et surtout, la signification de ces meurtres. Pour chaque nouvelle partie, un chapitre est consacré à la meurtrière qui nous relate son passé et ses sentiments. Puis on alterne entre l’enquête des policiers, qui se consacre sur les meurtres dans le présent, et sur celle de Danny Chang qui sera entre les deux temporalités. De plus, j’ai trouvé que l’enquête d’Amanda et de Danny était beaucoup plus minutieuse et détaillée ce qui contrebalançait avec celle des policiers encore trop en surface. Et ce final explosif ! J’ai beaucoup apprécié le petit humour noir de la fin qui m’a arraché un sourire. Honnêtement, j’ai adoré cette enquête « en tiroir » qui est partie dans tous les sens mais où l’auteur a su parfaitement tout relier au moment venu. En vrai, tout était fluide car à un aucun moment je me suis perdue dans la temporalité ou les événements. J’ai parfaitement compris la mentalité de la meurtrière et le pourquoi de tout cela. De plus, j’ai trouvé que tout était bien documenté sur les traditions hindoues, ce qui m’a permis de me cultiver en même temps. En plus de la narration en début d’intrigue, j’ai eu beaucoup de mal avec les personnages qui m’ont paru fades et sans saveur. Parce qu’il faut se l’avouer, avec toutes les sagas policières qui existent de nos jours, les thrillers doivent se différencier avec leur personnage. Et ici, il n’y en a pas un avec lequel je me suis attachée. Par qui commencer ? Tout d’abord, j’ai pas du tout réussi à accrocher avec Eloïse qui est à l’opposé des personnages de flic que je lis : elle est trop bornée, colérique et pas super pertinente. Franchement, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai levé les yeux au ciel en lisant ces dialogues. Concernant son équipe, c’est pire : je l’ai trouvé superflue, inexistante et sans intérêt. Je veux dire que, comparé à d’autres sagas, le reste de l’équipe fait juste office de quota de personnage. J’ai l’impression que l’auteur a essayé de marquer le coup en leur donnant des petites particularités humoristiques. Mais pour ma part, le résultat ne fut pas là : je n’ai pas vraiment apprécié le côté « philosophe » de « Jean-Marc » avec ces citations à bout de champs, ou le côté enfantin-dragueur de Thibault. Et je ne parlerai même pas de la deuxième fille du groupe, qui représente tout ce que je déteste chez une femme par sa naïveté et son romantisme. Pour conclure, malgré un début difficile et des personnages sans saveur, j’ai trouvé que ce premier tome était une réussite. J’ai beaucoup apprécié l’intrigue originale et bien ficelée, tournée sur les traditions hindoues. Honnêtement, je pense continuer la saga pour découvrir un peu plus l’univers de Céline Denjean et voir jusqu’à où cette équipe pourra me porter. Cependant, j’espère que les enquêtes des prochains tomes seront beaucoup plus détaillées et voir une nette évolution au niveau des personnages.

J'ai découvert récemment Céline Denjean et je suis devenue complètement mordue de ses romans. Premier tome d'une des série de Céline Denjean (mais vous pouvez lire les tomes de façon indépendante), dans lequel le féminin est au centre de l'histoire : enquêtrice de la gendarmerie en charge de l'enquête, une sérial killeuse (et on en voit pas souvent dans la littérature polar), une journaliste, une déesse hindou, et je passe tous les personnages secondaires (mère, collègue...) Plus vous avancez dans la lecture et moins vous pouvez lâcher le livre sachant que l'essentiel n'est pas de connaître la coupable, mais de savoir comment notre gendarme, notre journaliste et notre détective privé vont de manière dissemblables à remonter jusqu'à elle. Et surtout, si on voit arriver certains événements, Céline Denjean s'amuse à nous en faire découvrir d'autre alors qu'on avait les éléments pour les découvrir.

Je découvre l’écriture de Céline Denjean avec « La fille de Kali » et c’est un coup de cœur ! Merci à Hedwige du blog « Tranches de livres » dont la chronique sur ce livre m’a donné envie de le lire ! C'est une belle révélation et je vais sans aucun doute explorer les autres romans de cette autrice. « La fille de Kali » est un thriller haletant, sans temps mort, tout en prenant son temps pour installer l’ambiance (720 pages !), les différents personnages et les intrigues. Malgré des meurtres assez sanglants et spectaculaires, je me suis sentie bien dans cette histoire et j’ai aimé les personnages, le détective privé Danny Chang et l’équipe du capitaine Eloïse Bouquet en particulier qui ont des personnalités complexes et attachantes. J’ai ressenti également de l’empathie pour Nilin, cette petite fille de Calcutta, haïe par sa propre mère et qui sera toute sa vie en quête de l’amour d’une mère, d’une maman. Car oui, le titre n’est pas le fait du hasard. Tout au long du roman, l’ombre de l’Inde et de ses dieux et déesses plane et imprègne le modus operandi du tueur en série qui sévit à Toulouse et sa région. Des hommes résidant dans des lieux isolés sont retrouvés décapités avec un grand swastika tracé avec du sang, et quelques offrandes au pied du lit. Cela fait rapidement penser à un rituel sacrificiel. Cependant, les enquêteurs piétinent pour trouver des indices et le mobile. Un profileur rejoint l’équipe pour les aider à comprendre la psychologie de ce tueur ou tueuse, insaisissable. C’est passionnant à suivre et j’ai tremblé pour certains personnages qui ont pris beaucoup de risques pour leur carrière et réussir à débusquer cet assassin implacable. J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, son ambiance, ses personnages, la présence de la mythologie indoue en filigrane et un suspense à vous glacer le sang. Gros coup de cœur ! A découvrir pour les amateurs du genre.