Jeu de peaux : Le livre de Anouk Shutterberg

Petit à petit les pièces de ce Thriller sombre, cruel et cauchemardesque s’assemble. Une intrigue palpitante et glaçante. Un premier roman de l’auteur réussi. Des Trigger Warning. Une plume fluide qui tient le lecteur en haleine, un récit en apnée on l'on a du mal a tout suivre car tout s'enchaine.

Premier thriller que je lis d’Anouk Shutterberg et c'est une belle découverte. Un thriller avec la bonne dose de suspens qui nous donne envie de tourner les pages et d'en savoir plus. Les personnages sont intéressants et j'ai bien accroché avec l'enquêtrice Lucie Bunevial. Hâte de les retrouver dans le prochain roman. J’ai trouvé les thèmes abordés originaux : Le tatouage avec ses techniques ancestrales au Japon, le milieu de l'art contemporain... L'ensemble est fluide et ma lecture à été très agréable. Pas parfait mais déjà très bien pour un premier polar. Je lirai la suite : "Bestial".

Premier polar de l'année, Jeu de peaux était sur ma wish list depuis bien longtemps, donc j'attendais beaucoup de cette lecture, d'autant que la quatrième de couverture nous promettait une plongée dans l'art du tatouage japonais et dans le milieu de l'art contemporain, mais surtout une plongée en enfer...de quoi attiser ma curiosité. Un artiste encensé, fils de millionnaires, jet-setter aux multiples frasques, lassé de peindre des tableaux a tatoué le dos de 10 de ses amants. Jusque là rien de bien inquiétant. Mais lorsque les 10 peaux sont livrées chez le plus grand commissaire priseur de Paris pour y être vendues en bonne et due forme, en l'absence et avec le silence mystérieux des anciens propriétaires de ces peaux, l'affaire se corse et se retrouve confiée au commissaire Jourdain et son équipe. Côté intrigue, même si je voulais savoir où nous emmenait cette enquête qui se mue en chasse au trésor au fil du temps, il a fallut accepter d'aller hors des sentiers battus sans plus d'explications et savoir faire fi de nombreuses improbabilités. Il y a bien une immersion au coeur du Japon chez un maître tatoueur, mais ça manque de référence et de symbolique, côté art contemporain c'est plutôt le vide et pour ce qui est des enfers, on y plonge pas complètement les bras jusqu'au coude, non c'est plutôt une esquisse de la pulpe des doigts... Côté écriture, elle est agréable, concise et percutante, et surtout les pages défilent sans accrocs. Mais on est plus souvent dans l'énumération que dans la description, ce qui freine l'immersion dans l'enquête et m'a perso empêché de m'attacher aux protagonistes, et puis j'ai eu quelques difficultés avec la temporalité. Néanmoins je suis curieuse de lire les prochaines enquêtes confiées à Jourdain.(Et surtout de savoir ce que devient Lucie si tant est qu'elle apparaisse encore)

2019. À trente-trois ans, Juliano Rizzoni est un jeune peintre prodige encensé par la scène artistique contemporaine internationale. Jet-setter et jouisseur à l'extrême, il affole autant les Unes des tabloïds que les galeries prestigieuses du monde entier. Initié au Japon à la technique du tatouage Irezumi, aussi violente qu'ancestrale, il signe dix tatouages d'art sur le dos de ses amant(e)s. L'affaire prend une tournure inquiétante lorsque les peaux tatouées sont déposées anonymement chez Sotheby's Paris pour une mise aux enchères hors norme. En l'absence de corps, le commissaire Stéphane Jourdain et l'inspectrice Lucie Bunevial, sont saisis de l'enquête pour homicides multiples.... Un vrai thriller captivant, rythmé, haletant et percutant, porté par une intrigue très originale, qui nous tient en haleine du premier au dernier chapitre. Le récit est bien documenté et nous plonge dans l’univers de l’art et dans la noirceur humaine. J'ai apprécié la thématique, le fait de découvrir le tatouage Irezumi qui au passage est magnifique. Sans oublier des cadavres qui tombent comme des mouches et des détails croustillants pour les friands de sensations fortes et terrifiantes. La talentueuse Anouk Shutterberg signe un excellent thriller qui nous tient en haleine du premier au dernier chapitre.