L'Empathie - Tome 2 : Le livre de Antoine Renand

J'ai dévoré le 1er tome et j'étais impatiente de découvrir la suite, mission accomplie. Ce 2nd tome est tout aussi addictif que le 1er, quand on sait à quel point le 1er a été un best-seller, écrire une suite est certainement un énorme défi. Défi relevé haut la main selon moi par Antoine Renand. On suit cette fois un violeur en série qui sévit depuis 25 ans, il prévient ses victimes à l'avance, parfois même plusieurs années, afin qu'elles vivent dans la terreur. Et le pire, c'est qu'il les retrouvent même si elles décident de changer de vie. Encore une fois l'auteur a su me captiver dès le début, l'enquête est habilement menée, avec des rebondissements et transgressions qui donnent un rythme différent. Les personnages sont bien travaillés et sont centrales dans l'histoire puisque Serflex se sert de leurs histoires à leur dépens. J'ai été totalement conquise par ma lecture, et j'ai hâte de découvrir d'autres romans d'Antoine Renand qui pour moi rejoint les grands du thriller français.

Pari sacrément osé de vouloir donner une suite à ce monument du thriller psychologique que constitue le premier opus de l’Empathie. Celui-ci avait placé la barre tellement haut qu’il paraît inconcevable ne serait-ce que de l’égaler. Antoine Renand s’est donc attelé à cette tâche à priori insurmontable. Pour ce faire, il a convoqué les protagonistes du premier tome, du moins ceux qui ont survécu à l’odieux Alpha, auxquels il a ajouté une nouvelle venue, Margot, pas peu fière d’intégrer la fameuse brigade du viol, et, évidemment, un nouveau psychopathe, Serflex, tout aussi gratiné que son prédécesseur. En gros, on prend les mêmes et on recommence ? En fait, pas complètement. L’ex capitaine Rauch, personnage ô combien emblématique du premier tome, devenu persona non grata, n’occupe plus le premier rôle, même s’il reste très important dans ce récit. De fait, c'est Margot et surtout Serflex qui monopolisent notre attention. Ce n'est pas une mauvaise idée tant ce dernier est particulièrement retors, cynique et flippant. Par contre, l’auteur use de (très) grosses ficelles. Margot, est un copier-coller de Marion, l’ancienne coéquipière de Rauch. Comme cette dernière, elle a subi un traumatisme, qui cette fois, est bien enfoui profondément et va ressurgir évidemment à un moment clé. Bof, bof…Passons également sur le thème archi ressassé de la mère castratrice, source de traumatismes engendrant moult psychopathes. Et aussi sur quelques invraisemblances et facilités narratives pour le moins capillotractées. Il n’empêche que, malgré tous ses défauts, ce thriller reste très addictif et on a du mal à le lâcher. Même si, sans surprise, en étant objectif, il ne supporte pas, loin s'en faut, la comparaison avec son illustre aîné. Il n’en possède pas la puissance émotionnelle, la tension et la profondeur psychologique. Si Antoine Renand a dans l’intention de sortir un tome 3, peut-être serait-il bien inspiré de repartir d’une page blanche.

Margot va intégrer la brigade du viol ! Elle va travailler avec Theo, ou un prédateur sévit dans le milieu des discothèques. Serflex un violeur en série qui sevit depuis une vingtaine d'années, en envoyant des lettres pour prevenir ses victimes mais quand va t'il s'en prendre à elles ? J'avais adoré l'empathie, il m'avait énormément marqué. Je me suis également régalé avec celui ci ! J'ai beaucoup aimé le personnage de Margot et retrouver Anthony ! L l'histoire est palpitante, stressante à souhait. On ne lit pas ce roman on le dévore ! La plume de l'auteur, toujours addictive, pas un temps mort. Chaque page nous plonge dans l'horreur, dans l'angoisse. De la première à la dernière page il est impossible de lâcher ce livre, une tension énorme ! Je ne peux que recommander ce roman !

Cette suite de L’empathie est aussi convaincante que le premier livre. On retrouve le style percutant de l’auteur. Les personnages sont très travaillés. Être dans la tête des protagonistes est parfois dérangeant mais c’est très intéressant. Un énorme coup de cœur.