Tu as oublié mon coeur en partant : Le livre de Léa Jeunesse, Maxime Lombard

A l'instar de la jeune poétesse Pauline Bilisari, l'autrice Léa Jeunesse, elle aussi, âgé de moins de 25 ans et mise en avant par les réseaux sociaux, nous livre un recueil poétique coup de poing, sur le vécu d'un grand amour et les conséquences ineffables et collatérales, lorsque celui-ci s'arrête. Avec une sincérité et une authenticité véritable, elle raconte d'une manière novatrice et dans un style poétique générationnel bien particulier, son histoire amoureuse compliquée, alternant les souvenirs tendres et passionnels avec des réminiscences douloureuses et destructrices. Si la poétesse a choisi la forme d'une poésie autobiographique assumée, elle ne s'enferme pas pour autant dedans, laissant au lecteur, grâce à une prose poétique narrative, presque épistolaire par moments, la possibilité de s'identifier à elle et à son hymen complexe. Léa Jeunesse avec audace fait partie de ces jeunes poétesses et poètes, qui dépoussièrent la poésie avec bonheur, par l'utilisation subtile de phrases courtes et percutantes proche de la citation, ainsi que par le choix judicieux de petits paragraphes en prose à la prosodie chantante, évoquant des versets d'amour poétiques à la beauté sensuelle, tels des hymnes d'émotion et de passion. Avec un talent venant du plus profond d'elle-même, elle déclame avec émoi, mais également avec une force intérieure inouïe, de magnifiques impressions et ressentis au ton parfois exacerbé, sur toutes les nuances positives ou négatives, d'un grand amour et ce qu'il engendre dans l'inconscient personnel pour toute la vie. Ce recueil marque par son genre et sa forme la venue d'une nouvelle génération de poétesses et poètes, synthèse des modernes et des anciens, dont la tonalité par instants n'est pas sans rappeler une grande poétesse comme Anna de Noailles et ses tourments amoureux. A noter les jolis dessins de Maxime Lombard qui agrémente ce superbe recueil.