2001, L'Odyssée de l'espace - nouvelle traduction : Le livre de Arthur C. Clarke

[masquer]Un livre excellent où, l'on nous raconte, avec une justesse et une précision scientifique l'interaction de l'homme avec des artefacts extraterrestres. De la préhistoire, jusqu'à l'expédition du vaisseau Explorateur 1 et ses deux astronautes. On se laisse absorber dans l'espace temps pour découvrir la vérités sur ces artefacts étranges. Le grand final nous entraîne dans le système Saturnien pour un plongeon psychédélique dans l'abîme spatiale ou les frontières entre les hallucinations, les pouvoir étranges des artefacts, la folie et les lois de la physique s'effacent pour emmener le héros vers le grand silence éternel.[/masquer]

Il est impossible pour moi de ne pas évoquer le film en parlant de ce livre. Livre écrit en parallèle de la production du film, et sorti après. Kubrick aurait participé à l'écriture de ce livre même s'il n'est pas crédité comme co-auteur. Dans quelle mesure voir le film avant gâche ou embellit l'expérience de lecture du roman ? Parce que si la lecture de C. Clarke est toujours une expérience intime très forte de science-fiction, les renvois entre le livre et le film me troublent beaucoup et je trouve que le film traduit mieux les thèmes évoqués par la narration. Le film semble ne pas oublier l'horreur qu'on éprouve face à des forces inconnues qui jouent contre nous. Je trouve la rigidité et le caractère très violent de Kubrick, sa noirceur un peu hermétique plus intéressante dans le cadre de l'histoire. C. Clarke semble plus intéressé par l'humain que Kubrick ne l'était. Il y a une humanité, une rationalité dans le livre 2001 que le film 2001 remplace par la noirceur de l'absolu, de l'inconnu, une peur quasi atavique que nous inspire ce qu'on appelle Dieu. Le film est définitivement plus nihiliste et flamboyant et se revendique comme une œuvre qui utilise la science-fiction pour s'en dégager au final. C'est une question de style, de langage également. Le langage cinématographique me paraît plus évident pour cette histoire que via l'écriture d'un roman. C'est une lecture facile, agréable, intéressante, mais difficile pour moi de ne pas trouver le film plus... proche de notre époque, de nous.

Un film que j'ai vu jeune, plus trop de souvenirs. Un livre lu rapidement, court mais dense. Une histoire d'hommes, à la recherche de réponses, à la recherche de liens avec des extra terrestres. Un roman précurseur sur l'intelligence artificielle. J'ai revu le film suite à cette lecture. J'ai préféré le livre !

À l’aube de l’humanité, une tribu d’hominidés avec à sa tête Guette-Lune lutte pour sa survie. Au bord de la faim et de l’extinction, l’apparition soudaine d’un monolithe émettant un signal va stimuler l’intelligence des premiers hommes en leur donnant la faculté de façonner des outils utiles à leur survie. C’est la première étape de l’évolution humaine. Des millénaires plus tard, en 2001, un autre monolithe est découvert sous la surface de la Lune. Exposé aux rayons solaires, il émet alors un signal en direction de Saturne, prochaine étape de l’exploration spatiale. L’expédition du Discovery est alors montée en vue d’enquêter sur la destination du signal, avec à sa tête les astronautes David Bowman et Frank Poole, secondés par une intelligence artificielle, en apparence infaillible, du nom d’Hal 9000. Fruit de la collaboration étroite entre Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick, 2001 : L’Odyssée de l’espace s’impose à sa parution en 1968 comme un incontournable de la SF. Si l’adaptation cinématographique qu’en a tiré Kubrick a éclipsé le livre dont elle est issue. Il ne faut pour autant pas oublier le roman. Le réalisateur a toujours été clair sur la liberté qu’il laissait au spectateur quant aux spéculations philosophiques que son long métrage engendrait. Moins cryptique et hermétique, le livre garde malgré tout une forme de mystique, tout en se parant d’un jargon scientifique qui plaira aux passionnés d’astronomie. L’auteur ancre son récit dans une réalité froide et scientifique palpable, depuis laquelle il spécule sur le devenir de l’humanité. Le monolithe incarne chaque étape de l’évolution humaine. Création d’une intelligence extraterrestre jamais identifiée. Elle semble veiller à l’épanouissement du genre humain. C’est par ailleurs le caractère curieux de ce dernier (l’un des premiers hominidés ne se prénomme pas Guette-Lune sans raison) qui lui vaut d’être l’élu dans ce processus évolutif. Une évolution qui s’accompagne systématiquement d’un sursaut technologique. L’intelligence artificielle incarnée par Hal 9000 montre la limite de la technologie comme outil. Elle peut aider l’Homme dans son cheminement ou l’anéantir. Mais l’issue du voyage ne fait aucun doute : l’évolution de l’humanité a pour objectif de s’affranchir de ses limitations biologiques et de sa béquille technologique. Et d’entrer dans un état de conscience supérieur… tutoyer le divin !