Après nous les oiseaux : Le livre de Rakel Haslund

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Poétique nordique de la fin du monde

Dans un monde en ruine, deux âmes ont survécu.
Une jeune femme dont on ne connaîtra pas le nom et celle qui l'a élevée, Am, à l'abri sur une île. Mais à la mort de cette dernière, la jeune femme décide de prendre la route pour affronter le vaste monde où la nature a repris ses droits. Commence alors le long chemin vers le littoral, seule, totalement seule, avec, pour unique compagnie, tous les oiseaux du ciel...

" Entre McCarthy, Hitchcock et Saussure, Rakel Haslund invente avec ce premier roman une route originale, sombre et poétique. "
Le Monde
" Il y a des moments remplis de suspense, des moments tragiques dans les souvenirs de ce qu'elle a perdu, et de la pure horreur à vous glacer le sang. Et énormément de poésie. " Les pipelettes en parlent
" Un texte poétique et beau comme une fin du monde. " L'Épaule d'Orion

Ce roman a remporté le Prix Michael Strunge

De (auteur) : Rakel Haslund
Traduit par : Catherine Renaud

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Après nous les oiseaux constitue ainsi un roman d'apprentissage crépusculaire. La fin de l'humanité la confronte en outre à l'effritement du langage. Puisqu'elle n'a plus à qui parler, les mots se vident de leur sens. Va-t-elle se retrouver sans langue, à piailler ou à couiner comme les oiseaux, ses ultimes compagnons ? Entre McCarthy, Hitchcock et Saussure, Rakel Haslund invente avec ce premier roman une route originale, sombre et poétique. "
Le Monde
" D'une écriture simple, voix intérieure de son héroïne qui, faute de quelqu'un à qui parler, perd les mots, et la tête aussi un peu, l'autrice déroule une épure de récit post-apocalyptique, à la beauté triste, absurde, qui dit la solitude ontologique et le désir néanmoins d'exister. "
Midi Libre
" Il y a des moments remplis de suspense, des moments tragiques dans les souvenirs de ce qu'elle a perdu, et de la pure horreur à vous glacer le sang. Et énormément de poésie : dans la diction de cette gamine, dans le tourbillon ou la lenteur de ses sentiments, dans l'étrangeté de l'évolution de cette histoire, dans la fin et avec les photos en noir et blanc... "
Les Pipelettes en parlent
" Les mondes post-apocalyptiques sont généralement gris, froids, sales et ternes. Ici, la nature reprend ses droits et l'herbe est plus verte que jamais. Même si la jeune protagoniste est parfois confrontée à des difficultés, la nature ne lui est pas hostile. Elle vit, c'est tout. Elle est là et prend la place qui lui est due, comme notre jeune fille elle-même. Un véritable coup de cœur ! "| Marie Demay
ActuSF
" Après nous les oiseaux est un roman, court et épuré dans lequel on suit une jeune fille absolument seule dans un monde apocalyptique. Comme une tentative de réponse à la question : que reste-t-il de l'humanité quand il n'y a plus personne à qui parler ? "
Le Dragon galactique
" A quoi tient notre nature d'être humain? Quelle est la part d'humanité que nous abandonnerons en dernier? Que choisit-on quand on se retrouve seule, la sécurité ou la liberté? Une odyssée poétique dans le monde d'après... "|Mireille
Fnac Part-Dieu
" Fable poétique et mélancolique sur la fin d'un monde et sur la résilience, réflexion sur la fragilité de la vie et de la mémoire, ce premier roman tout en métaphores nous renvoie à notre insatiable quête de sens et d'identité. "| Guillaume Chevalier
Librairie Mot à Mot (Fontenay-sous-Bois)
Si l'on est seul.e, à quoi peuvent bien servir les mots ? C'est la question que se pose l'unique personnage de ce roman, une femme qui parcourt un Danemark détruit par la montée des eaux et les épidémies. Mais, heureusement, il reste les oiseaux... Un livre magistral et poétique, qui cherche à comprendre l'utilité de la langue face au silence et à la solitude absolue. "|Nouvelle librairie Sétoise
Camille
" Après nous les oiseaux est un texte sombre, très sombre, qui se découvre lentement. Mais c'est un texte poétique et beau comme une fin du monde. "
L'Épaule d'Orion

Avis Babelio

indimoon

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Très touchée par cette version danoise de la dernière survivante de l'humanité, qui avance obstinément, tant que ses pas la portent, sur l'île désormais coupée du reste du monde de Seeland au Danemark. Touchée de la même façon que je l'avais été par la version allemande de Marlen Haushofer, et sa dernière survivante coincée dans une une bulle de montagnes autrichiennes par le mur invisible. . Thème similaire, et où mon cheminement de lectrice fut semblable : une sensation de livre, morne, triste, où il ne se passe pas grand-chose. Et puis une adaptation à un rythme particuliers, un déclic, et une fin qui emporte tout. La narratrice allemande écrivait méticuleusement toutes ses tâches quotidiennes pour rester en vie, un récit à la première personne où elle écrivait « pour ne pas sombrer dans la folie ». La survivante danoise, qui n'a pas plus de prénom que la narratrice allemande, n'a pas les mêmes références au monde d'avant l'apocalypse, car elle l'a peut connu. Les mots ne lui sont d'aucune aide. Ils reviennent dans son esprit par bribes, et dansent avec les souvenirs du seul autre humain qu'elle ait côtoyé. « La rosée se dépose sur les prairies. Ce sont de jolis mots. Elle les redit. Elle les chante. Elle ne comprend pas vraiment ce que signifie « La rosée se dépose », mais elle sait que « prairie » est associée à « herbe », et avec ces mots vient le souvenir d'une fois où Am avait fait une pause près du Cavalier alors qu'Am et elle se dirigeaient vers la mer. Ici, il y avait autrefois une grande place, avait dit Am, mais regarde combien l'herbe a poussé maintenant, c'est presque une prairie. Alors Am et elle avaient appelé l'endroit prairie-du-Cavalier, mais Prairie-du Cavalier a été recouverte par la mer ces dernières années, et elle a oublié le mot « prairie » (p51, éditions Robert Laffont, collection AilleursDemain). Ils s'imposent parfois dans ses pensées, des chansons lui reviennent, et les mots tourbillonnent en une cacophonie à la limite du supportable « Les mots se pourchassent dans une ronde » (p83-84). A d'autres moments ils éclairent ses réflexions : « C'est comme si les choses grandissaient quand elles ont un nom, comme si elles devenaient plus claires et se démarquaient. La belle algue rose, elle l'appelle la rose-algue, et depuis qu'elle a trouvé ce mot, elle s'est mise à beaucoup apprécier ce genre d'algue, la rose algue est devenu quelque chose en soi, et maintenant elle remarque toujours les roses-algues parmi les autres algues. » (p88-89) . Les mots nous permettent de communiquer mais elle ne peut plus communiquer qu'avec un monde sans humain, des êtres vivants qui n'ont pas les mêmes codes, des oiseaux. Comme dans le mur invisible le rapport à la nature est bouleversé, le vent, la mer, les oiseaux deviennent des personnages à part entière, traités avec autant d'importance que les hommes. Les mots sont aussi ce qui constitue notre pensée, nous pensons avec des images, des odeurs, des sons, mais aussi des mots. Comment se structure une pensée sans les mots ? C'est véritablement à une étude sémantique que nous convie l'autrice de sa plume souvent poétique, hypnotique. Nous ne sommes pas complètement immergés dans l'esprit de la jeune fille, le récit est à la 3eme personne. L'étude sémantique est suggérée, mais pas complètement aboutie, car si notre personnage oublie, peu à peu, des mots tels « oie cendrée », ou « amadouvier » l'autrice, elle, les nomme tout de même. Cette navette entre la psyché de la survivante, et l'emploi de la 3eme personne freine parfois la force de proposition de l'autrice. . Ce qui m'a le plus impressionnée dans la proposition de l'autrice, c'est l'état d'esprit de son personnage. La force qui la pousse à avancer, se pose en opposition à l'attitude du seul exemple humain qu'elle ait connu, même si un lien très fort continue de les lier. Un peu comme les mots, ses souvenirs la portent et en même temps la freinent dans la vie qu'elle doit inventer. Un peu comme les bagages personnels et culturels que nous portons tous. . « Qui es-tu ? » semble lui demander l'oiseau, la réponse à cette question s'impose, même sans mots, approchant l'état remarquable qui m'avait subjuguée dans le mur invisible quand la narratrice dit « « Je ne pensais à rien, je n'avais plus ni souvenir ni peur. J'étais seulement assise, appuyée contre le mur de bois, en même temps lasse et éveillée, et je regardais le ciel. » (p221,éditions Babel , Actes Sud, 1992.) . En écho, l'esprit éthéré de la jeune fille lui répond : « Non la meilleure chose qu'elle connaisse est de s'allonger au soleil et d'oublier tout. Ici, elle oublie d'écouter. Elle oublie de penser. Au soleil, toutes les pensées deviennent de la chaleur, et elle n'est rien d'autre qu'une pierre chaude, un oeuf fraîchement pondu. Ici il n'y a aucun mot. Il n'y a rien qu'elle ait perdu, rien qu'elle ne sache pas. C'est si agréable d'être comme le vent qui souffle ici et là et fait tourbillonner les mots » (p169). . Merci à Patlancien dont la critique a fini de me convaincre qu'il me fallait lire ce monde, des oiseaux, après nous.

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DCDP

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 semaines

Quelles sont les clés pour survivre ? La sociabilité ? La connaissance ? Le courage ? Ce roman très particulier offre un angle de vue intéressant. En suivant le parcours d’une survivante solitaire, on comprend les difficultés à survivre, mais, plus que tout, à ce que les bases de notre humanité survivent. J’ai aimé ce roman post-apocalyptique. Je vous le conseille vivement.

_moustique_

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Un texte poétique, plein de mystères. C'est mon premier livre de cette auteure. J'ai apprécié la lecture très contemplative mais je me retrouve un peu frustrée de ne pas comprendre ou savoir ce qu'il se passe réellement : Que veut dire la fin? Que s'est-il passé dans ce monde? Est-elle seule? Je vais surement replonger dans les livres de cette auteure, sa plume et ses textes m'intrigue énormément.

Lekarr

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Le thème du dernier homme - ou de la dernière femme - est un classique de la science-fiction post-apocalyptique. Qu'il s'agisse de flâneries dans un univers libérée des contraintes que l'homme lui faisait subir ou de considérations sur le devenir de l'espèce humaine, la fragilité des civilisations et autres réflexions du genre, tout ou presque a déjà été écrit. Rakel Haslund a donc dû se glisser dans un trou de souris pour nous livrer un récit original. Une originalité qui tient tout entière dans la personnalité de son héroïne, une jeune adolescente de 12/13 ans qui a à peine connu le monde d'avant. Il n'y donc chez elle aucuns regrets devant l'inexorable fin qui guette l'oeuvre des hommes et encore moins de volonté de s'y opposer. A la différence de Am, la femme qui l'a élevée depuis le « Grand Incendie » et dont la disparition apporte une touche de mystère au récit, elle accepte tout naturellement sa nouvelle vie. Ce qu'elle découvre jour après jour, c'est un monde tout neuf et non les restes de l'ancien. Certes, il en demeure d'importants vestiges parmi lesquels l'enfant trouve de quoi s'abriter, se vêtir, se nourrir. Mais ce qui attire son attention, ce ne sont pas les cratères, les ponts détruits ou les maisons inondées qui lui racontent la folie des hommes, ce sont les prémices de quelque chose d'autre, d'une voie nouvelle où l'humain n'a pas sa place. Désormais seule et presque sans souvenirs, elle entame une lente régression, un retour vers une forme d'animalité dont elle ressent la puissance renouvelée. L'homme a eu sa chance. Il l'a gâchée. Qu'il passe son tour ! La planète ne s'en portera pas plus mal.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
  • EAN
    9782266324182
  • Collection ou Série
    S.F. Fantasy - Science Fiction
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    160
  • Dimensions
    179 x 111 mm

L'auteur

Rakel Haslund

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