Belle Époque : Le livre de Elizabeth Ross

Il y a des romans qui nous surprennent, non pas par leur intrigue spectaculaire ou leur action effrénée, mais par leur finesse et leur regard subtil sur un pan méconnu de l’histoire. Belle Époque d’Elizabeth Ross fait partie de ceux-là. Dès les premières pages, j’ai été intriguée par l’idée de ces repoussoirs, ces jeunes femmes ordinaires, voire disgracieuses, engagées pour mettre en valeur la beauté des dames de la haute société parisienne. L’histoire de Maude, qui s’engage dans cette étrange agence par nécessité plus que par choix, m’a immédiatement convaincue. J’ai suivi son parcours avec un mélange de fascination et d’empathie, observant comment elle évolue dans un monde où l’apparence dicte tout, où l’élégance n’est souvent qu’un masque destiné à cacher une férocité sociale implacable. Ce que j’ai particulièrement apprécié dans Belle Époque, c’est la manière dont le livre aborde l’identité, la confiance en soi et la valeur que l’on accorde à notre propre image. Maude est un personnage profondément humain, parfois naïf, parfois révolté, toujours en quête de sa place dans un univers qui ne semble pas lui en laisser. Son amitié naissante avec Isabelle, une jeune aristocrate qui, elle aussi, lutte contre des attentes écrasantes, donne une belle dimension au récit. L’ambiance du Paris de la fin du XIXe siècle est également un point fort du roman. On sent le travail de recherche de l’auteure, qui nous plonge dans un décor vibrant de contrastes : les fastes des salons mondains côtoient la précarité des petites gens, et derrière les apparences raffinées se cachent des jeux de pouvoir impitoyables. L’inspiration tirée d’une nouvelle d’Émile Zola (Les Repoussoirs) apporte une dimension littéraire intéressante à cette réinterprétation moderne du sujet. Si je devais émettre un bémol, ce serait peut-être le rythme du récit, parfois un peu lent, et quelques facilités dans l’évolution de certains personnages. J’aurais aimé que certaines relations soient plus approfondies, notamment le lien entre Maude et Isabelle, qui aurait mérité encore plus de nuances. Mais malgré ces petits défauts, Belle Époque reste une lecture captivante, à la fois douce et cruelle, qui pousse à réfléchir sur la place qu’on nous attribue… et celle que l’on décide de prendre. En refermant ce livre, je me suis demandé : à quel point sommes-nous encore influencés par ce culte de l’apparence ? Et finalement, peut-être que la Belle Époque n’est pas si différente de la nôtre.

Une jolie lecture malgré quelques situations plutôt prévisibles et des personnages un peu stéréotypés.Avis complet: http://just2readbooks.blogspot.fr/2016/02/belle-epoque-elizabeth-ross.html

Une jolie lecture malgré quelques situations plutôt prévisibles et des personnages un peu stéréotypés.Avis complet: http://just2readbooks.blogspot.fr/2016/02/belle-epoque-elizabeth-ross.html

Basée sur une nouvelle d'Emile Zola, le roman Belle-Epoque met en lumière un métier méconnu , le faire-valoir. Il s'agissait de recruter des jeunes filles plutôt laides et pauvres, de leur donner quelques bases de raffinement afin d'escorter des jeunes filles nobles à la recherche d'un mari . Les défauts de l'une devant éclairer la beauté de l'autre. le cadre historique est plaisant, dans un Paris au temps de la construction de la Tour Eiffel , l'histoire est très sympathique à lire et les personnages attachants.