Des gens d'importance : Le livre de Mariah Fredericks

Je suis toujours aussi fan des romans "policiers" historiques à l'instar de ceux d'Anne Perry. Dans des gens d'importance, premier tome de la série, l'intrigue se situe en 1910 à New York et notre héroïne, Jane Prescott n'a rien à envier à Charlotte Pitt ou Lizzie Martin en termes de flair et d'audace. Outre l'intrigue particulièrement intéressante, j'ai tout particulièrement apprécié le panorama que ce livre nous donne du New York du début du XXème siècle. Ici, Jane Prescott débute son service auprès d'une famille de nouveaux riches industriels, les Benchleys, dont les deux jeunes filles doivent intégrer les codes de la Haute-société. En effet, il n'est pas évident de nouer des relations avec le gratin New-Yorkais. Par ailleurs, de part son staut intermédiaire, Jane, fille d'un immigré écossais, navigue entre plusieurs mondes qui ne se comprennent pas : son oncle pasteur voue sa vie à la réhabilitation d'anciennes prostituées, sa meilleure amie Anna est une anarchiste convaincue qui déplore l'engagement de Jane aux services de nantis dont la seule occupation est le paraitre et l'enrichissement sur le dos des classes ouvrières. L'univers est ainsi parfaitement rendu, d'un côté les ambiances feutrées de la Vème avenue aux intrigues sournoises et de l'autre les ouvriers, les mineurs, femmes qui tentent de survivre bien souvent au détriment de leur vie. Concernant l'intrigue: un membre de la haute-société est retrouvé assassiné et mutilé la veille de ses fiancailles. Jane est aux premières loges, c'est elle qui découvre le corps. La police cherche activement un coupable (quelqu'il soit) et penche pour un anarchiste, la famille ayant reçu des menaces de leur part. Pour autant, Jane va suivre son instinct qui mettra à jour une histoire sordide.

Le sujet de ce roman policier à connotation historique me semblait intéressant, mais je n'ai pas réussi à supporter le style "ampoulé" de l'autrice. Déjà en lisant la préface j'ai eu un a-priori négatif, qui s'est vite confirmé, car, après une cinquantaine de pages, j'ai jeté l'éponge, n'appréciant pas du tout le côté "vieux jeu" de cette écriture qui correspond, je dois le reconnaître, à l'époque, mais qui ne me convient pas. De ce fait, il était inutile de poursuivre cette lecture tant elle m'était fastidieuse.