Dis, t'en souviendras-tu ? : Le livre de Janine Boissard

Grosso modo : j’ai mis tout juste au-dessus de la moyenne, car c’est un livre qui se laisse quand même lire, mais sans plus. Tout comme la plume de l’auteur, simple. D’ordinaire, ce n'est pas vraiment un problème pour moi (chacun son style). Mais là, les ponctuations à outrance donnant des phrases à rallonge, bof. Surtout qu’on n’est pas aidé avec les nombreuses coquilles retrouvées au fil des pages. Outre la forme, passons au fond : bon, le classique de l’amnésie. Je pensais vraiment lire du pointilleux (car l’auteur a reçu l’aide de spécialistes) et d’intrigant. Mais finalement, au fur et à mesure, on tombe dans le conte de fées ? Littéralement. Le suspense est mis de côté pour plonger dans le « tout va bien dans le meilleur des mondes » (ahah). C’est tellement un enchaînement de « parfait » qu’on en oublie qu’il y a, en fait, une disparition/meurtre à élucider… On se demande quand on va remettre les pieds dans le plat. Et quand on retombe dedans, ça fait plaisir, mais c’est aussi trop mollasson. Je peux comprendre que l’auteure veuille écrire une histoire positive malgré la situation dramatique d’Aude. Mais bon, là ? Un manque d’empathie pour un mari/fils/frère monstrueux n'est pas surprenant, néanmoins, la façon dont c’est dépeint est trop déroutante. De la même manière où certains personnages se connaissent depuis hier, mais agissent comme s’ils se connaissaient depuis vingt ans… Après une ignorance proche de la non assistance à personne en danger ! Bref. Si je voulais lire de la « guimauve », j’aurais pris autre chose quoi. Honnêtement, je ne m’attendais pas à cela. Pour un thriller, c'est tout juste passable. D’ailleurs, la fin m’a semblé précipitée et pas surprenante du tout, puisque tout est cousu de fils blancs. C’était mon tout premier livre de Janine Boissard. Certes, la lecture n’a pas été pénible ; il y a pire, mais il y a aussi bien mieux. Finalement, je n’ai pas envie de me jeter sur d’autres œuvres de cette auteure (contrairement à d’habitude). Voilà ce que j’ai ressenti en refermant mon livre.