Enquête sur la sexualité en France : Le livre de Nathalie Bajos, Michel Bozon

" Plus de 600 pages qui explorent en tout sens nos pratiques intimes, de la "sexualité sans pénétration" aux "rencontres après ruptures". À l'initiative de l'ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida), pendant plus de six mois, entre septembre 2005 et mars 2006, 12364 femmes et hommes de 18 à 69 ans ont été longuement interrogés par téléphone. Dirigée par deux sociologues, Nathalie Bajos, de l'Inserm, et Michel Bozon, de l'Ined, cet énorme travail succède à deux précédentes recherches. "
LE NOUVEL OBSERVATEUR

" Cunnilingus, masturbation, bigamie, fidélité, homosexualité, Internet... ils ont tout exploré. Une dizaine de chercheurs sous la houlette de Nathalie Bajos et Michel Bozon ont radiographié la sexualité des Français. "
LIBÉRATION

" Un travail impressionnant qui n'avait pas été réalisé depuis quinze ans. "
LE GÉNÉRALISTE

" On connaissait les hommes à femmes, collectionneurs de conquêtes. Il y désormais les femmes à hommes. Selon la vaste Enquête sur la sexualité en France, réalisée par des chercheurs de l'Ined et de l'Inserm, dont Le Nouvel Observateur a publié hier les bonnes feuilles, la sexualité féminine a considérablement évolué ces trente dernières années. Les pratiques sexuelles des femmes se rapprochent de plus en plus de celles des hommes. "
MÉTRO

" Nombre de partenaires et relations homosexuelles en hausse chez les femmes, âge du premier rapport en baisse... Une vaste étude passe au crible les comportements sexuels des français. "
AFP

" Elles font l'amour plus jeunes, avouent davantage de partenaires - y compris du même sexe - et prennent le temps de batifoler avant de se mettre en couple... Comme dans le travail et en politique, les femmes s'affirment davantage sexuellement aujourd'hui. Mais les inégalités demeurent. Et la sexualité est même un excellent témoin de ce qui se passedans notre société", souligne Michel Bozon, chercheur à l'Ined, qui a codirigé l'enquête "contexte de la sexualité en France". Cette vaste étude, menée en 2005 et 2006 auprès de 12000 personnes, montre en effet que les stéréotypes ont la vie dure: aux femmes, les sentiments, aux hommes, le sexe car "ils ont des besoins plus importants" pensent les premières. Pourtant, depuis 1970 et 1992, dates des deux précédentes enquêtes de ce type, les expériences sexuelles des femmes n'ont cessé de se diversifier alors que celle des hommes ont peu évolué. "
LE PROGRÈS

" Combien de partenaires ? Quelles pratiques ? L'âge du premier rapport ? Toutes les réponses figurent dans cette radiographie de la sexualité des Français, menée en 2006, par plusieurs grands centres de recherche. "
SCIENCE ET VIE

On retrouve dans le rapport Bajos-Bozon la confirmation de la diffusion de la sexualité orale désormais pratiquée régulièrement par deux femmes sur trois et autant d'hommes. Ainsi, la fellation est pratiquée régulièrement par 38% des femmes de 18-19 ans et 53% des femmes de 20-24 ans ; le cunnilingus est pratiqué régulièrement par 46% des hommes de 18-19 ans et 59% des hommes de 20-24 ans. Le développement de la fellation et du cunnilingus ont d'ailleurs amenés les chercheurs à consacrer tout un chapitre à : " La sexualité sans pénétration : une réalité oubliée du répertoire sexuel ". En pratique, si un rapport sexuel comporte généralement une pénétration, on s'aperçoit tout de même que 32 % des femmes et 36 % des hommes (et pas seulement les plus jeunes) ont parfois (dont quelques % " souvent ") des rapports sexuels sans pénétration et cela en dehors de pannes sexuelles.