Eruption : Le livre de Michael Crichton, James Patterson

Une éruption menace de détruire la grande île de Hawaii, mais les conséquences d'un secret enseveli pendant des décennies par l'armée américaine semblent encore plus terrifiantes que le volcan... Avril 2025, tandis que John MacGregor entraîne des jeunes surfeurs sur une plage de la grande île de Hawaii, une secousse volcanique fait trembler la terre. Eminent volcanologue, il part rejoindre son équipe, car le Mauna Loa va entrer en éruption. Non seulement elle est prévue d'une rare intensité, mais un obstacle de taille va menacer l'île. Des déchets d'armes chimiques ont été enfouis sous le volcan par l'armée dans les années 1970 et sont sur le point de se répandre dans le sol, ce qui détruirait l'île et créerait une catastrophe planétaire... Michael Crichton, auteur de Jurassic Park, et James Patterson, un des auteurs les plus lus dans le monde, forment un duo de choc dans ce page-turner explosif, mais la perfection n'est pas au rendez-vous, la trame est assez légère, et de trop nombreuses notes techniques tuent le récit. On n'est jamais en empathie avec aucun des personnages dont certains sont bien trop caricaturaux. Bref, un thriller épique et bluffant pour certains, un pâle roman d'action et d'aventure pour d'autres. Un bon thriller, une histoire très visuelle et rythmée ancrée dans la science et imprégnée de beaucoup de cœur, abordant des sujets importants comme l'amour et le deuil. Plaisant et efficace.

Voici un livre qui me laisse très mitigée… On peut résumer mon ressenti en une seule phrase, mais je vais quand même développer un peu ! En fait, ce livre rassemble toutes les qualités d’un bon scénario de film d’action. On a une fourchette de personnages bien typés (dont quelques secondaires que j’ai fini par confondre les uns avec les autres, mais ça ne changeait rien à la compréhension du livre), plus ou moins attachants, et tout à fait crédibles chacun dans son rôle bien défini. On a une écriture très fluide, qui va droit au but – c’est-à-dire à l’action, et c’est mieux encore si on frôle la catastrophe d’une façon ou d’une autre. Avec ça, c’est aussi très visuel : le lecteur est presque davantage un téléspectateur, qui assiste à toute cette action, bien enfoncé dans son fauteuil, tremblant un peu quand l’action se fait plus intense, mais se sachant bien à l’abri, et dès lors tout à fait capable de juger que tout ça, c’est vachement bien et « vivant » ! En outre, le tout est cohérent, et plutôt bien documenté ! Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai appris plein de choses : déjà petite, je regardais avec passion, aux côtés de mes parents, les « aventures » d’un certain Haroun Tazieff… Je ne suis pas pour autant devenue passionnée des volcans, mais les phénomènes géologiques m’intéressent, je me suis renseignée à gauche à droite tout au long des années, et le tout a été « complété » (pour autant que ça puisse l’être) par des émissions culturelles ciblées, par des lectures qui abordent le sujet de près ou de loin, ou par un passage pas plus tard que l’été passé à Vulcania, qui se définit comme un « parc à thème au cœur des volcans d’Auvergne : parc d'attractions et d'animations autour de la découverte des volcans et de la planète Terre ». Quoi qu’il en soit, et même si ça n’apporte pas de lumières extraordinaires sur les volcans en général quand on s’y intéresse déjà par ailleurs, c’est quand même bien intéressant, notamment sur la spécificité des volcans hawaïens, et ce même si l’utilisation à tout-va de termes en langue locale était parfois un peu perturbante (même si c’était systématiquement traduit). Mais voilà : ce livre rassemble aussi tous les défauts d’un (bon) scénario de film d’action. Le tout est essentiellement visuel, dès lors il n’y a pas la moindre place pour un quelconque approfondissement. Les personnages sont bien typés disais-je, mais ils restent toujours superficiels, dans leur « analyse » psychologique comme dans leurs relations aux autres : le tout est est stéréotypé au cordeau à l’américaine, et basta. De même, les transitions d’une scène à l’autre sont plus que pauvres : la caméra passe d’une scène à l’autre, il ne faut pas attendre quoi que ce soit de plus profond, pas la moindre réflexion plus poussée, de quelque façon que ce soit. Par ailleurs, les auteurs ont fait le choix de placer l’action en avril 2025, ce qui en fait un film (oups ! un livre…) de science-fiction au moment de sa publication. Mais avril 2025, c’est demain ! donc ce livre souffre déjà d’obsolescence programmée, je me demande jusqu’à quel point c’est voulu, ou réellement réfléchi… En parlant de réflexion, mais qu’est-ce que j’ai ri ! (un peu jaune, certes) Dans un chapitre, on voit le président des États-Unis songer à toutes les attaques passées, à toutes ces guerres où ils se sont engagés ; en bref, à réfléchir. Et puis on se rappelle que le mot « réfléchir » est tout simplement incompatible avec le guignol (potentiellement très dangereux) que les Américains ont élu pour les 4 années à venir, et donc certainement pour le moment de l’action que les auteurs ont choisie… Par association d’idées, je pense aussi à ce qui s’apparente à une erreur de traduction, en quelque sorte. Les auteurs nous parlent à un moment donné des « avalanches volcaniques incandescentes », qu’on appelle aussi « nuée ardente », et de rappeler les différents volcans qui ont connu cela (dont le célébrissime Vésuve qui a détruit Pompéi – d’ailleurs ils ne citent que « la destruction de Pompéi », sans même mentionner le nom du volcan. Mais plus drôle (ou pas) : « (…) ce phénomène était resté inconnu de la science jusqu’en 1902, lorsque le volcan de la montagne Pelée était entré en éruption sur l’île de la Martinique, dans les Caraïbes. » Alors, que le lecteur américain moyen ne connaisse pas la montagne Pelée, c’est une chose, donc on passe. Mais que le traducteur ait eu besoin de noter fidèlement que cette montagne se trouve en Martinique, ah non pardon, il faut en plus préciser que c’est une île, et qu’elle se trouve dans les Caraïbes, je n'y crois pas !? Notre traducteur, pour le coup, a oublié que le lecteur francophone moyen (y compris moi qui suis belge) en sait quand même un chouïa plus que son copain américain sur la montagne Pelée, ou au moins sur la Martinique. Il a choisi d’oublier que "traduttore traditore" et ne s'est visiblement pas permis le moindre écart, même par rapport à un fragment d'explication inutile… mais il aurait au moins fallu une note disant « précisé dans le texte » ou un truc du genre, qui aurait montré que, non, on ne prend pas tout à fait le lecteur francophone pour un imbécile ! Bref, c’est un livre correct, qui rassemble à la fois toutes les qualités et tous les défauts d’un film d’action : une écriture fluide et très visuelle, des personnages très typés mais sans réelle profondeur, une action rythmée qui ne se dément jamais et qui frôle (presque) toujours la catastrophe, passant d’un chapitre à l’autre comme une caméra nerveuse, sans transition. Bien documenté sur les volcans, c’est intéressant, mais franchement pas le livre du siècle !

J'apprécie les policiers de James Patterson. Partager cette écriture avec Michael Crichton donne une histoire prenante du début à la fin. Cela change des suspens que j'ai l'habitude de lire. Une éruption qui menace une île m'a tenu en alerte. L'éruption n est que la base, est-ce qu'il y aura une issue favorable, les experts permettront-ils de minimiser la catastrophe?

Ce roman nous amène à Hawaï, où tous les signes annoncent une éruption hors norme qui pourrait mettre en danger les habitants. Mais est-ce le seul danger ? J'ai aimé cette histoire qui nous plonge dans l'univers des vulcanologues. J'aurais par contre préféré cette histoire en film plutôt qu'en livre. A quand son adaptation ?