Femmes sous emprise - Les ressorts de la violence dans le couple : Le livre de Marie-France Hirigoyen

Ce texte a été écrit en 2005 puis réédité en 2022.   #9642;#65039;Dans cet essai, l’autrice rappelle que les violences physiques dans le couple n’arrivent pas soudainement mais qu’il s’agit bien d’un lent processus résultant de bon nombre de comportements abusifs et d’intimidations. Dans son avant-propos réécrit pour cette nouvelle édition, Marie-France Hirigoyen souligne parfaitement que la violence physique est certes la plus visible mais que celle-ci n’est bien souvent que la suite et la conséquence de violences psychologiques qui s’installent au début d’une relation et qui s’inscrivent dans la durée jusqu’à provoquer un état de dépendance, de culpabilité de la conjointe visée. L’autrice prend bien soin de rappeler que ces violences ne sont pas propres aux hommes pour autant et que des femmes peuvent tout autant en être coupables.   #9642;#65039;Ce texte, très intéressant et très fourni en témoignages met en lumière le concept d’emprise afin d’expliquer pourquoi les victimes de violences n’arrivent pas toujours à partir et à se protéger. Elle explique différents comportements tels que le psychopathe, le paranoïaque ou encore le pervers narcissique et pointe les limites du système policier et judiciaire en la matière bien que des progrès aient bien entendu eu lieu.   #9642;#65039;Plusieurs extraits m’ont interpellé dont celui-ci (rappel, le texte est de 2005) : « pour le moment, la plupart des divorces consécutifs à des violences le sont « aux torts partagés ». Pour obtenir un divorce pour faute, il faut que les violences physiques soient suffisamment graves pour rendre le maintien de la vie commune impossible ». Ma question est : qu’est ce que l’on entend par suffisamment graves ? Il faut que les coups aillent jusqu’à quel point ?