La chambre des officiers : Le livre de Marc Dugain

ma fille l'a appris à l'école. Et je suis contente qu'ils lisent les livres pareils, qui apprennent à avancer, à trouver son chemin, à ne pas désespérer malgré les conditions très difficiles, à aider aux proches, à surpasser.et au même temps c'est le sujet qui parle de souffrances difficiles mais de façon très correcte, ce n'est pas lourd à lire, ça ne détourne pas.

Engagé dans une guerre dont on ne sait rien, dont on est le pantin. On devient une gueule cassée, avec une âme meurtrie, à se cacher des années dans une chambre sous les coups de bistouri pour tenter de réparer les dégâts. Et dans l’enfermement de cette chambre, la solidarité entre grands blessés, des amitiés indéfectibles, un esprit de camaraderie. Le retour et l’intégration dans la société après guerre est complexe. On ne nous reconnaît plus et on ne reconnaît plus ce nouveau monde. On suscite des regards de peurs, de pitié, de dégoûts mais à la fois de fierté et de reconnaissance pour avoir défendu la patrie. Et ensuite l’acceptation de vivre en marge de ce monde, choisir de vivre en décalé pour choisir simplement la liberté d’être dans un monde dévasté par la guerre. Ce livre a été ma lecture de chevet pendant quelques semaines. Il est très court (175 p) mais j’ai pris le temps surtout que l’histoire s’étale sur plusieurs années jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. On voit les personnages évoluer après leur blessures de guerres en 14. C’était mon premier roman de l’auteur.

Lorsqu’un auteur traite un thème d’une grande gravité, il a 2 façons de l’aborder : faire preuve d’un pessimisme dénonciateur ou bien témoigner de sa foi en l’Homme en gardant une forme d’espérance. Ces deux parti-pris peuvent donner lieu à de grands romans poignants chacun leur façon. Avec « la chambre des officiers » Dugain choisit de mettre l’accent sur les belles choses qui se nichent au cœur de l’horreur et propose un récit beau et émouvant, très humaniste. L’auteur n’élude pas l’aspect tragique du thème qu’il traite. Les corps et les âmes des gueules cassées souffrent. Les opérations de réparation sont des tortures. Le regard d’autrui aussi. Les suicides sont courants. Tout ça, Dugain ne le tait pas mais il l’évoque avec pudeur et subtilité. Et, finalement, ce qu’il préfère mettre en avant, c’est la solidarité qui s’installe entre ces êtres qui connaissent une douleur au-delà de la douleur. Ce lien que dépeint l’auteur est porteur d’espérance et redonne un peu foi en l’humanité. Le récit simple et touchant est servi par une écriture sobre et fluide. « La chambre des officiers » est un très joli roman qui procure énormément d’émotion. Jamais plombant, au contraire, il laisse entrevoir qu’on peut toujours trouver une lueur d’espoir au cœur des ténèbres.

Dans "La chambre des officiers", Marc Dugain nous plonge dans l'univers tumultueux de la Première Guerre mondiale à travers le récit poignant de son grand-père, originaire de Dordogne. Bien que le sujet de la première guerre mondiale ne soit pas particulièrement ma passion, j'ai été captivé par la narration fluide et émotive de Dugain. Il dépeint habilement le parcours de son ancêtre, qui, au lieu de connaître le champ de bataille, fait l'expérience de la maladie et de la convalescence dans un hôpital. Cette approche originale permet de découvrir un aspect méconnu de la guerre, mettant en lumière la souffrance et l'humanité des soldats. L'écriture est à la fois accessible et profonde, faisant de ce livre un cadeau idéal, même pour un adolescent. Une œuvre touchante qui mérite d'être lue !