La Cinquième saison : Le livre de Erik Orsenna

Grand format

Robert Laffont

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Prix du Roman de la nuit 2025
Le nouveau roman d'Érik Orsenna. À Venise, le temps s'est arrêté. Les Éléments sont déchaînés. Et Vivaldi a ressuscité...

Lorsqu'un énième paquebot plein de touristes, le Wonder of the Seas, s'attaque à Venise, la Nature se révolte : elle arrête le Temps. L'horloge de la place Saint-Marc reste bloquée sur deux heures du matin. Le jour reviendra si les hommes reviennent à la raison. Du palais des Doges à la Fenice, l'affolement est général. Qui saura redémarrer la Grande Machine ?
Au cœur de cette nuit qui s'entête apparaît un drôle de personnage – vêtu d'une soutane, les cheveux roux, le timbre de voix décalé. Voilà Antonio Vivaldi, ressuscité par le chaos moderne. Désormais, plus aucune barrière ne sépare les vivants et les morts. Le compositeur va écrire sa Cinquième Saison, celle où se réconcilieront les Éléments, l'Eau et le Feu, la Forêt et la Ville, l'Air et le Temps.
Dans ce bref et grand roman vénitien, le conteur de L'Exposition coloniale (prix Goncourt et prix Goncourt des lycéens), de Madame Bâ et de La grammaire est une chanson douce est de retour.

De (auteur) : Erik Orsenna

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Expérience de lecture

Avis Babelio

The_Noir

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

La prose de Mr Orsenna est ne chanson douce à mes oreilles. Son style fluide, un léger sourire en coin que camoufle une moustache et une culture fleuries, son art de ne pas y toucher tout en brassant les grands problèmes posés par la mondialisation ou le réchauffement climatique. Cela parle du temps ("le premier architecte de l'univers" dixerunt Buffon et Orsenna)... non pas celui qui tragiquement passe mais celui qui dramatiquement s'arrête. Tout cela à Venise, ville de toutes les splendeurs mais aussi ancêtre du capitalisme occidental et terrain de jeu pour le plus long des carnavals de l'histoire. Venise, qui me fait tant rêver, cette fois reste engluée dans sa nuit sans fin; le temps trébuche, sur la place Saint-Marc, les Maures de bronze sonnent deux heures du matin, encore et encore, à chaque heure c'est pareil ! Mais qu'est-ce qu'une heure quand elle ne finit jamais? Des héros pour sauver la Sérénissime figée dans sa nuit ? Oui ! Un doge, vieille coutume remise à l'honneur ? Vivaldi, ressuscité en grand timonier ? Da Ponte pour trouver les mots, la formule magique qui délivre, remet les pendules à l'heure, les force temporelles à tourner ? Un Erik Orsenna, narrateur spectateur, qui ne s'inquiète que pour son récit ? C'est un conte, une fable des temps modernes où la morale est musique. Sur la planète Orsenna, sans cesse joue de la musique... Vous l'entendez ? Cette chanson douce qui bruit à vos oreilles : quelques accords de violon, une mélodie baroque. Puis le silence, un silence de cimetière, non pas un silence de mort mais bien de souvenirs. "Et rien ne vaut la dictée des morts"

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anniefrance

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Une lecture très rapide et pas désagréable. Un mélange de réel et de fantastique, une sorte de dystopie non catastrophique: ce n'est qu'un avertissement, si le monde continue comme maintenant, il va à sa perte. C'est avant une éventuelle apocalypse...Rien de nouveau, hélas. L'originalité tient au fait que cela se passe à Venise après un nouvel accident: un paquebot "immonde immeuble flottant"a heurté violemment le quai des Zattere. Et si c'était le Diable déguisé en Wonder of the Seas(nom du navire) qui voulait attaquer la Sérénissime ? Malédiction, le Temps s'est arrêté, c'est la fin. A deux heures du matin toutes les horloges s'arrêtent.Un nouveau Doge venait d'être élu. Il devait gérer la situation. Les rats ont envahi la ville (ils seraient 5 millions à Paris!). On passe au fantastique: des morts reviennent: le prêtre roux Vivaldi revenu à cause du péril qui menaçait Venise; il va écrire la Cinquième saison(rien à voir avec celle de Delerm), le librettiste Da Ponte...Toute chose vient d'une combinaison de quatre éléments: l'eau, le feu, l'air et la terre, on y ajoute un 5ème, céleste: la quinte essence. Il faut retrouver cette Harmonie générale détruite par la frénésie de la modernité. La mer(l'eau) intervient: elle n'a jamais voulu submerger la Sérénissime. Une digression sur la fabrication du verre à Murano, qui permet au Feu de rappeler sa force et de faire promettre de cesser de prôner la maîtrise et la vitesse. Une invasion diabolique des rats : une inversion des vérités ainsi tout-à-coup la musique est impure et les rats mangent les instruments de musique. La Forêt intervient pour faire prendre conscience de l'importance du bois à Venise: les pilotis. Il faut reboiser mais en attendant voir que les pilotis sont encore plein de sève et qu'ils poussent pour relever et sauver la ville. Bref, une histoire qui finit bien, les morts retournent à l'éternité et les horloges indiquent l'heure à nouveau. De l'humour, de l'érudition, beaucoup de dialogues...une lecture facile et rapide. Un peu confus à mon sens. Pas de modestie de la part de l'auteur narrateur.

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nadinechevallier

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Quelle étrange histoire ; le début m’a emportée puis je me suis un peu perdue. Dommage car j’ai évidemment apprécié la prose de l’auteur et cette histoire loufoque qui l’air de rien nous dit combien il est urgent de faire qqchose pour notre planète mais de façon ironique avec un fond musical. Livre intéressant finalement

hcdahlem

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Venise ne veut pas mourir Dans ce court roman, Erik Orsenna combine habilement le conte écologique, son amour pour Venise et celui de la musique classique. Parcourant les canaux, de la Sérénissime, il n'hésite pas à voyager aux côtés de Vivaldi et Da Ponte, rassemblés pour nous offrir une Cinquième Saison. Petite cause, grands effets. Cette fois ce n'est pas le battement d'ailes d'un papillon qui engendre une catastrophe, mais le choc d'un monstre des mers, le Wonder of the Seas, contre la jetée du port de Venise. Un fait divers qui symbolise tout à la fois la course au gigantisme et le peu de respect porté à la Sérénissime. La secousse va avoir un effet inattendu sur l'horloge ou plutôt sur le temps désormais figé à deux heures. « En cette nuit indéfiniment prolongée, le temps n’avait pas seulement arrêté sa course folle, il se permettait, lui aussi, toutes les libertés. Ayant aboli les frontières, il autorisait tous les passages d’une époque à l’autre. Oubliée, la chronologie ! Abandonnée, cette distinction imbécile et mortifère entre l'avant et l’après ! Si à personne ne venait l'envie d'aller jeter un œil dans le futur, tant les perspectives y étaient peu réjouissantes, les portes du passé s'étaient grandes ouvertes. » Quelques illustres personnages vont alors profiter de cette opportunité, à commencer par Antonio Vivaldi (1678-1741) venu constater sa renommée, mais aussi le massacre de ses Quatre Saisons dans les supermarchés ou les centres d'appels. D'où l'idée de composer une Cinquième Saison. Et comme il est désormais possible de faire se rencontrer des gens qui n'ont pas vécu à la même époque, il va se précipiter dans les bras de Lorenzo Da Ponte (1749-1838), le librettiste de Mozart. Si le duo a de grandes ambitions, il lui faut toutefois composer avec la terre, l'air, le feu et l'eau, quatre éléments que l'homme a voulu dompter et assouvir. Une folie de “maîtrise” à laquelle il va falloir renoncer en ce début de XXIe siècle, faute de disparaître, emporté par les effets d'un réchauffement incontrôlable. Car, à l'image des maîtres verriers de Murano, il faut se souvenir que la terre est aussi fragile que le verre. « Si vous vous hâtez trop, vous n’acceptez pas de réduire lentement, tout doucement, par paliers, la température accumulée, votre planète se brisera. » Dans ce conte écologique, Erik Orsenna prend un malin plaisir à mêler les époques et les genres, à nous guider à Venise et aux alentours de la lagune dans des lieux chargés d'histoire. Au détour d'un monument ou à la porte d'un café, il va croiser le Président de Brosses (1709-1777) qui s'est "gorgé d'Italie" durant deux années ou encore Paul Agnew (1964-) menant Les Arts Florissants de William Christie (1944-). On imagine et on partage la jubilation d'un certain Erik O. qui peut se permettre le luxe d'appeler encore Erri de Luca à la rescousse ! NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici ! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782221276112
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    160
  • Dimensions
    215 x 137 mm

L'auteur

Erik Orsenna

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18,90 € Grand format 160 pages