La deuxième femme : Le livre de Louise Mey

Petit thriller... Qui me laisse dubitative... J ai lu j ai lu j ai interrogé je n' ai pas de suite compris les réponses..il m a meme perdu a un moment pour finir par me dire ça arrive seulement maintenant. Et la fin m a conduit a quelque chose de plus clair plus coup de poing... Plus simple comme résolution. Fait de société incontournable a l ère de Gisèle la grande... Je ne sais pas comment noter ce livre...Et ce Même si la dernière phrase de la note de l auteur a la toute fin... Me questionnera davantage... Et laissera trace.

Ce roman m'a bouleversée, je ne m'attendais pas à verser tant de larmes. L'écriture est tellement immersive que j'ai terminé ce roman vidée de les émotions. Voir les fragilités de Sandrine, voir l'emprise s'emparer d'elle, vivre avec elle ces moments petits à petits où elle se rend enfin compte de ce qu'elle vit, ça a été bouleversant avec cette sensation de vivre ça en direct. Les scènes de violences ont percuté le cœur .. c'est une lecture nécessaire et dont je ne me remettrai pas.

Publié en 2020, ce roman de Louise Mey brille par son point de vue, loin de tout misérabilisme ou tout raccourci vindicatif. L’écriture est précise, le récit prend le temps de comprendre à quel point l’esprit de Sandrine est meurtri et lui fait porter un regard biaisé sur la réalité. Sandrine qu’on ne quitte jamais ne se voit pas comme elle est. La réalité se refuse à elle. Alors quand sa vie change, que l’amour arrive et qu’une certaine joie naît, Sandrine n’y croit pas vraiment. Son manque de confiance se transforme en manque de légitimité au bonheur. Louise Mey explore toutes les failles de cette femme et montre les rouages de l’emprise qui a fragilisé et détruit le libre arbitre de Sandrine. Son homme, celui qu’elle appelle « l’homme qui pleure », se réveille et la réalité apparaît, à nous et à cette deuxième femme. Cette révélation chamboule, désoriente, interpelle. Louise Mey, sans jamais être moralisatrice, nous fait ressentir les vertiges ressentis par cette femme et en ménageant les effets, elle compose un roman passionnant sur une situation effroyable. Progressivement, on commence à voir la vérité de la situation et les formes de violence subies par Sandrine. Louise Mey révèle pour mieux dénoncer, écrit pour éveiller nos consciences. Elle ne fait pas de généralités et capte les divers domaines où les diktats de la société nourrissent la violence (envers soi-même), où le quotidien recèle des actes et des mots pleins de perversité.

Intense, violent, poignant. L’écriture au présent est précise et rythmée. On est à la hauteur et à l’intérieur de cette deuxième femme, qui pense, vit et ressent. On attend et on finit ce livre, soulagé que ça se termine. La fin est très lente, insoutenable. Une histoire d’emprise mais aussi une histoire de solidarité féminine. Un très bon livre.