La librairie des livres interdits : Le livre de Marc Levy

J’ai été attirée par cette magnifique couverture et aussi par le narrateur de ce livre audio, Sylvain Agaësse, l’un de mes artistes préférés. Il excelle à donner vie aux nombreux personnages de ce roman, sans que l’on ne se perde en route. Il sait adopter le timbre juste pour chacun, ce qui permet une lecture immersive. Les bruitages et musiques entre les chapitres sont aussi très bien choisis. Une fois de plus, je suis pleinement convaincue par cet audio., moins par le fond du roman. Mitch est libraire, un métier devenu dangereux depuis que la loi HB1467 a été promulguée, elle dresse une longue liste de livres censurés et interdits à la vente. Cinq ans auparavant, il a défié les autorités en créant un club de lecture avec son amie de l’époque dans le sous-sol de son magasin. Après un premier avertissement, il s’est fait prendre et a été condamné à cinq ans de prison. Il en sort révolté et bien décidé à trouver son délateur puis à se venger. Il rouvre sa librairie, mais heureusement les lois sont plus libérales. Il tombe amoureux d’Anna, une de ses clientes qui rentre du Canada où elle a passé cinq ans après avoir réglé son compte à un policier qui l’avait violée. Elle désire ouvrir un restaurant. Ils s’aident dans leurs projets. Je rejoins l’avis général sur ce roman. La partie dystopie est plus intéressante que la suite et aurait mérité un développement plus approfondi, la cause du drame n’est traitée qu’assez rapidement au début. Ensuite, on change de genre pour un polar léger et une romance. Il y a beaucoup d’invraisemblances, Mitch retrouve sa librairie en parfait état à sa sortie de prison, aucun de ses amis n’avaient entendu parler de son sort, sans compter la relation assez chaotique entre les deux protagonistes. Les personnages sont assez creux et pas vraiment attachants. Mais le thème de la censure est vraiment important en ce moment. Cette loi existe aux USA, même si elle ne s’applique qu’aux bibliothèques accessibles aux mineurs et pas aux librairies. La fameuse liste contient plus de dix milles ouvrages classiques traitant de diverses problématiques historiques comme le racisme, la discrimination des minorités etc. Avec l’arrivée de Trump au pouvoir et de son partenaire Elon Musk, la situation ne va pas s’arranger, c’est sûr. L’extrême droite a aussi le vent en poupe sur notre vieux continent et on n’est pas à l’abri de dérives malsaines. Même si une telle liste semble impossible chez nous il y a une autre forme de censure : Avec la crise économique l’Etat investit moins dans la culture et les achats de livres dans les bibliothèques publiques ainsi certaines personnes n’ont-elles pas beaucoup d’autres accès à la lecture. L’aspect dystopie aurait mérité d’être pris plus au sérieux, la suite est une sorte de cosy mystery pas très bien ficelé. Donc un livre que j’ai apprécié moyennement et dont je garderai sans doute peu de souvenirs. #Lalibrairiedeslivresinterdits #NetGalleyFrance !

La curiosité m'a amenée à lire ce roman, quand bien même je sais qu'au final je n'y trouve généralement par mon compte... Et effectivement, je me suis un peu ennuyée et j'ai trouvé l'écriture assez décousue. Par moments je devais même revenir en arrière pour vérifier que je n'avais pas manqué une phrase ou un paragraphe... Bref... je ne peux m'en prendre qu'à moi-même...

Dans ce roman, Marc Lévy aborde le thème poignant de la censure à travers l’histoire de Mitch, un libraire passionné arrêté pour avoir conservé dans sa cave des livres interdits à la vente. La loi HB1647 aux États-Unis y est évoquée, nous rappelant l’ampleur de la censure moderne. Des œuvres incontournables de la littérature classique sont prohibées, ce qui soulève des questions sur la liberté d’expression et le droit à la connaissance. L’histoire devient encore plus intense lorsqu’un bookclub clandestin est créé, mais la prison devient rapidement une menace inévitable. Tout semble s’effondrer, et même l’amour qui flottait dans l’air s’estompe. Pourtant, Mitch décide de se battre jusqu’au bout pour défendre la liberté des mots. Bien que j’aie trouvé cette histoire engageante, j’aurais aimé en savoir plus sur les personnages et découvrir une intrigue un peu plus complexe et plus longue. Le message implicite de Lévy est néanmoins passé avec force. J’espère que cette dystopie restera à jamais une simple fiction.

J'ai été attirée par le titre et la couverture. Je suis toujours très faible quand un titre possède le mot bibliothèque ou librairie ou livre. Pourtant la couverture, je trouve, dessert le roman. Cette couverture finalement très animée et très joyeuse n’est pas en adéquation avec le récit à mon sens ! Alors même si l'intrigue contient une histoire d'amour, une histoire de vengeance, une enquête, une ambiance particulière et que c’est aussi un Marc Lévy, le livre ne se résume pas à cela ! C'est surtout le sujet de la censure qui a retenu toute mon attention, car ce sujet est brûlant d'actualité avec la fameuse loi HB1467 en vigueur dans de trop nombreux états américains. L’élection de Trump va certainement accroitre le phénomène à l’avenir. Qu’est-ce donc que cette loi me direz-vous ? La House Bill 1467, surnommée Don't Say Gay par ses détracteurs, est sans doute la plus connue : Elle interdit d'aborder les sujets raciaux ou l'orientation sexuelle dans les établissements scolaires, ce qui inclut les bibliothèques. C’est un roman de Marc Lévy, il a donc un ton léger et simple qui permet à tous de le comprendre. Pourtant, ce roman est particulier pour bien des raisons : le sujet autour de la loi HB1467, le personnage central, victime d’une situation injuste, les personnages en proie à des situations de vie difficiles et les thèmes de la censure et de la liberté qui sont omniprésents. Je pense que les lecteurs traditionnels de l’auteur seront étonnés voire déconcertés par ce nouveau récit, beaucoup moins léger que ce qu’il écrit d’ordinaire. Bien plus difficile aussi d’apprécier les héros, de s’identifier à eux …L’émotion y est moins présente comme si l’auteur observait la scène de loin… Mais rien que pour le sujet de la censure et de la liberté, ça vaut le coup d’œil ! La liberté n’est pas un dû, elle se gagne ! Restons vigilants ! C’est un peu ce que Marc Lévy nous susurre à l’oreille. A découvrir !