La Roche au Loup : Le livre de Françoise Bourdon

Une histoire très agréable, une histoire régional, du terroir et familial dépaysante. Françoise Bourdon nous fais découvrir le portrait de femmes courageuses et fortes, on s'attache aux personnages. De belles descriptions des paysages. La plume de l'autrice est une nouvelle fois passionnante, de nombreuses épreuves, du suspense et de l'émotions. Une histoire pleine d'authenticité, qui se situe aussi dans un contexte historique.

Françoise Bourdon fait partie de ces auteures que je suis depuis longtemps et que j'apprécie beaucoup tant pour sa plume que humainement. Ce roman se déroulant vers chez moi, Saint-Etienne, me tentait donc beaucoup et c'est un joli moment que j'ai passé avec Alexandrine. A la fin du 19ème, Alexandrine est donc une jeune fille née dans une famille de mineurs à Saint-Etienne. La vie est dure et la mort est partout. Aussi, quand un jeune homme du Pilat la demande en mariage, elle n'hésite pas à tout quitter pour aller vivre dans une auberge des Bois Noirs. Malheureusement, la haine que lui voue sa belle-mère et la violence de son mari brisent les illusions d'Alexandrine. Au milieu de ce chaos, elle peut compter sur Marie-Aimée qui va lui transmettre sa passion pour la cuisine. On va donc suivre Alexandrine au fil de sa vie qui va enchaîner les échecs et les épreuves dans un monde où les classes ouvrières et les femmes doivent se plier aux puissants. Ce roman sonne alors comme un combat pour la condition féminine et pour le bonheur même si j'ai trouvé que l'auteure traitait un peu trop de sujets en 400 pages : la mine, les auberges, la chapellerie, la maladie, l'abandon, les classes bourgeoises... On s'attache à Alexandrine et j'ai souvent eu envie de la prendre dans mes bras. On pleure avec elle face aux cruautés auxquelles elle est confronté et on admire son courage de toujours se relever malgré sa peur de ne jamais voir son bonheur perdurer. J'ai d'ailleurs aussi pris plaisir à redécouvrir des lieux que je connais et que j'apprécie. Un joli roman du genre malgré un "trop plein" de rebondissements.

Madame Françoise Bourdon nous donne un beau roman régional et nous permet de suivre une femme brave, courageuse et attrayante. Dans ce roman j'ai beaucoup aimé les descriptions des cuisines et cela montre que l'auteure a fait pas mal de recherches. Même chose pour les passages sur la passementerie, les modistes et surtout le travail de plus de dix heures pour les femmes. Impressionnant de voir que celles ci arrivaient quoiqu'il en coûte de travailler, de prendre soin de leurs enfants et de s'occuper de leur mari. Belle Histoire

À la fin du XIXème siècle, Alexandrine fuit un quotidien de violences de l'homme, ce beau-père qui la harcèle, par un mariage qui ne lui convient pas. Passementière, elle souffre de ce travail harassant ; elle découvre alors la cuisine grâce à la grand-mère de Marin, son mari. Parmi les épreuves qu'affrontera Alexandra, sa belle-mère ne l'épargnera pas... Mais que peut bien cacher cette dernière ? Sa quête d'amour et d'accomplissement personnelle va s'en trouvée chèrement payée, en tant que femme où il faut affronter le patriarcat, la société, dans laquelle elle est si peu de chose. "La cuisine de Marie-Aimée offrait à Alexandrine un nouveau monde, fait d'odeurs, de sensations, d'expériences. Elle aimait à plonger les mains et les avant-bras dans la farine, à brasser la pâte, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle s'étire entre ses doigts. Elle aimait humer les délicieux parfums émanant du piano imposant et des cocottes en fonte." Françoise Bourdon a ce talent incomparable pour les histoires de femmes volontaires et indépendantes du XIXème siècle, marquée par les drames tout en gardant l'espoir d'une vie meilleure. Coup de cœur !