La voleuse de livres : Le livre de Markus Zusak

C'est très enthousiaste que je referme ce roman ! Je l'ai trouvé à la fois émouvant, sombre et drôle : peu d'auteur.trices parviennent à allier tous ces aspects avec autant de talent. Le début m'a quelque peu destabilisée : la narration saute du coq à l'âne, mais finalement, on se retrouve embarqué dans l'histoire de la protagoniste sans trop s'en rendre compte. Et puis, il faut bien l'avouer, on a plaisir à s'immiscer dans les potins de voisinage et d'accompagner les enfants dans leurs bêtises... A lire absolument.

Que dire ? Qu'écrire ? J'ai encore les yeux rougis en écrivant ces mots. La voleuse de livres est une de mes meilleures lectures, si ce n'est la meilleure jusqu'à présent. Cette histoire est racontée d'une manière tellement décalée, par la mort elle-même, que l'histoire prend une tout autre dimension. Le calme et la prise de hauteur avec laquelle La Mort raconte l'histoire de Liesel surprend au début mais nous embarque et rapidement, très rapidement on ne voit plus le temps passer. On sait ce qui va arriver bien avant que cela nous soit raconté parce que La Mort nous spoile. Mais cela ne change rien, être préparé à ce qui va arriver ne l'empêche pas d'arriver et ne rend pas la chose plus facile à vivre. On s'attache aux personnage, on s'identifie à eux, à leurs histoires, à Leur Histoire, à Notre Histoire. La Voleuse de Livres est le lien entre tous les personnages de ce livre qui évoluent avec en toile de fond la Seconde Guerre Mondiale. Ses drames. Ses héros. Je ne compte plus les post-it laissés dans ce livre mais un d'entre eux à une couleur différente et voici à quoi il renvoi : Et puis, un être humain. Hans Hubermann.

Un roman ***** de ceux qui laissent une trace, qu'on n'oublie pas. Classé lecture pour ado, mais aussi adulte, c'est avant tout un livre qui a suscité d'entrée, perplexité mais aussi curiosité dans mon chef, car ce n'est pas tous les jours qu'on lit un livre raconté par la grande faucheuse, qui ici se trouve être profondément humaine et poétique. Voilà pour le contexte, le décor est l'Allemagne sous la montée du nazisme ainsi que la guerre. Loin d'être une énième histoire de combats ou de description de batailles, on est plongé dans la dure réalité de la vie d'une fillette que le destin ne va pas ménager. Elle perd son petit frère de 6 ans, puis sa mère (ne pouvant subvenir à ses besoins). Elle va la confier à une famille. A partir de là, ce qui aurait pu devenir une histoire noire, car elle est hantée par la perte de siens, va être illuminée par petites touches, tel un tableau impressionniste, par l'amitié, le courage, la soif de vivre, d'apprendre, et beaucoup plus ... Peut-on être hanté par un ou des livres ? Sans aucun doute. Quand à la mort, ici, elle est hantée par les humains. Une fable magnifique, à mettre au pied du sapin en ce mois de décembre.

J’ai une confession à vous faire : j’ai découvert ce petit chef-d’œuvre grâce à une lecture commune dans un groupe. Ce roman m’a poussée à sortir de mes habitudes et de ma zone de confort, et je suis si heureuse d’avoir osé. Dès les premières pages, j’ai été séduite par la puissance des mots de Markus Zusak, capables de charmer tout en portant un poids immense. La Voleuse de livres nous transporte en Allemagne durant le règne d’Hitler, dans une petite ville où Liesel, une jeune fille adoptée, découvre la magie des livres dans un monde dévasté par la guerre. L’histoire est racontée par une narratrice inhabituelle : la Mort elle-même. Avec son regard à la fois détaché et profondément ému, elle nous offre une perspective unique sur la vie et les choix humains, oscillant entre beauté et tragédie. Ce roman est un contraste saisissant : l’amour et l’amitié y brillent au milieu de la violence et des pertes. Il ne se contente pas de raconter une histoire; il marque, il bouleverse. C’est le cœur lourd de petits deuils que j’ai refermé ce livre, mais aussi avec un profond respect pour ce qu’il m’a apporté : un trésor de réflexion sur l’humanité et la force des mots.