L'affaire Léon Sadorski : Le livre de Romain Slocombe
Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs.
Avril 1942. Au sortir d'un hiver rigoureux, Paris prend des airs de fête malgré les tracas de l'Occupation. Pétainiste et antisémite, l'inspecteur Léon Sadorski est un flic modèle doublé d'un mari attentionné. Il fait très correctement son travail à la 3e section des Renseignements généraux, contrôle et arrête les Juifs pour les expédier à Drancy. De temps en temps, il lui arrive de donner un coup de main aux Brigades spéciales, d'intervenir contre les " terroristes ".
Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, où on le jette en prison. Le but des Allemands est d'en faire leur informateur au sein de la préfecture de police... De retour à Paris, il reçoit l'ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent double que la Gestapo soupçonne d'appartenir à un réseau antinazi.
Après le succès de Monsieur le commandant, Romain Slocombe nous entraîne dans les abîmes de la collaboration et de la mauvaise conscience française.
" Slocombe offre au polar un immense roman qui résonne avec notre Histoire. Grandiose. " Benoît Minville, auteur de Rural noir, libraire Fnac Défense.
De (auteur) : Romain Slocombe
Expérience de lecture
Avis Babelio
Lorene91
• Il y a 1 mois
Premier roman d'une saga qui en compte cinq en tout. L'avantage est qu'on n'est pas trop obligé de lire les autres, parce qu'il y'a une enquête qui se termine à la fin. J'aime beaucoup les romans historiques et j'ai beaucoup aimé ce premier tome. On y découvre le siège de la Gestapo à Berlin à l'Axanderplatz. On se fait une idée des méthodes utilisées pour mettre la pression sur les personnes afin qu'elles collaborent. La plupart des personnages qui apparaissent au fil des pages ont existé, mais ils ne se sont pas forcément croisés pendant le conflit, contrairement à ce qui est écrit ici. Je recommande ce roman historique qui a une bonne intrigue.
TOFPOLAR
• Il y a 1 mois
Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs. Avril 1942. Au sortir d'un hiver rigoureux, Paris prend des airs de fête malgré les tracas de l'Occupation. Pétainiste et antisémite, l'inspecteur Léon Sadorski est un flic modèle doublé d'un mari attentionné. Il fait très correctement son travail à la 3e section des Renseignements généraux, contrôle et arrête les Juifs pour les expédier à Drancy. De temps en temps, il lui arrive de donner un coup de main aux Brigades spéciales, d'intervenir contre les " terroristes". Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, où on le jette en prison. Le but des Allemands est d'en faire leur informateur au sein de la préfecture de police... Un roman très noir sur fond d'espionnage dans le Paris de l'occupation, livré aux voleurs et aux assassins Dans la tourmente, un flic zélé, maréchaliste et antisémite, doit renouer avec son passé sous la pression de la Gestapo Un livre violent, inquiétant, autour d'un personnage plus qu'ambigu. Slocombe offre au polar un immense roman qui résonne avec notre Histoire. Grandiose.
gpatro01
• Il y a 1 mois
J’ai découvert Romain Slocombe complètement par hasard, en zonant sur Babelio. J’ai lu un premier livre de lui, intitulé « Qui se souvient de Paula? ». Un roman historique sur la déportation des juifs, assez éloigné du genre « policier ». Un livre tout en retenue, obligatoire d’ailleurs eu égard au sujet traité. J’ai trouvé le livre bon et cela qui m’a incité à aller plus loin. C’est ainsi que je viens de commencer la série consacrée à l’inspecteur Sadorski. Avec un a priori favorable, mais sans plus. Je viens de finir le premier tome. Cela n’a pas été un choc littéraire, mais pas loin. Ceci à plusieurs niveaux. En premier, le travail de documentation qu’a du nécessiter l’élaboration de ce livre m’apparait considérable. Slocombe ne laisse rien au hasard et ne doit pas rechigner à la besogne. Il parvient, malgré l’abondance de détails, à ne jamais lasser le lecteur. Cela doit, bien sûr, dépendre des intérêts personnels du lecteur en question. En ce qui me concerne, l’histoire de la Seconde guerre mondiale, en France en particulier, fait partie de mes sujets de prédilection. Donc je suis bien disposé. A contrario, je redoute toujours les descriptions de lieux, d’institutions… Rares sont celles qui ne provoquent pas chez moi un sentiment de lassitude. Dans ce roman, les descriptions ne m’ont jamais ennuyé. Le rythme du livre est inconstant. La lenteur de la mise en place de l’intrigue a pu en exaspérer plus d’un. Personnellement, cela m’a ravi. Cette lenteur est un choix littéraire. Car c’est un objet littéraire qui nous est offert. Parfois, nous pouvons être déroutés. Par les changements de lieux, les changements d’ambiance. Ceci est un autre choix de l’auteur. Ceux qui y verront une maladresse n’auront rien perçu ou rien compris. Enfin, reste l’essentiel, le personnage principal et l’époque dans laquelle il évolue. Slocombe invente un type nouveau avec Sadorski. Ce n’est pas un héros, ni un antihéros. C’est un « non héros ». Sadorski est une ordure de la pire espèce. Mais il ne se réduit pas à cela. Ce serait trop simple. Et Slocombe est un auteur qui déteste la simplicité. Rien n’est caricatural dans son roman. Ce salaud est un homme de son temps. On perçoit à quel point ce temps-là a façonné des êtres qui eussent été très différents en d’autres périodes de l’histoire. Cela nous renvoie d’ailleurs à la lecture du livre « Aurais-je été résistant ou bourreau ? », de Pierre Bayard, qui, s’il ne met pas les doigts dans la plaie, appuie sur nos ambiguïtés. Car, même s’il est une ordure, il y a bel et bien quelque chose de Sadorski en chacun de nous. Ne pas l’accepter c’est faire preuve d’une totale mauvaise foi. L’occupation était un temps historique pour le moins particulier, pour ne pas dire anormal. Ceux qui le vécurent découvrirent en eux des potentialités qu’ils ignoraient. Et d’autre une absence de potentialité qu’ils ignoraient de même. Ceux qui se découvrirent furent souvent des ordures. Mais on ne choisit pas d’être une ordure à moins d’être dénué de tout sens moral (cela existe, j’en ai rencontré, mais pas si fréquemment). Par contre, on choisit de ne pas l’être, et ce n’est pas toujours facile. Sadorski est un personnage bien plus ambigu qu’il n’y parait. Très intelligent, fin calculateur, il n’en reste pas moins esclave de ses pulsions. Après s’être enfoncé dans l’ignominie, il remonte et surnage, porté par les bouées de ses bons sentiments. Mais cela ne dure jamais longtemps et il replonge. Il s’agit d’un homme qui a été brisé par les circonstances. L’horreur l’a transformé en être horrible. Nous appartient il de juger, nous qui n’avons pas été brisés (du moins pas tout à fait)? Ce roman est une fiction. Mais une fiction crédible. Ce n’est pas une apologie de la noirceur, bien au contraire. Il nous incite à résister. En 1942, la France est écrasée. Elle a subi une défaite humiliante, la débâcle, l’effondrement total. L’occupation allemande aggrave cet avilissement et les repères moraux disparaissent au profit de la veulerie, de la couardise, des compromissions diverses. Les digues ont lâché. La nation en sortira profondément abimée car on ne tue pas facilement les souvenirs, surtout quand ils sont collectifs. Bien sûr, Slocombe en rajoute un peu avec des scènes de torture parfois difficiles à supporter. Mais rien n’est gratuit. Il n’y a pas là de surenchère de l’horreur destinée à appâter les badauds. La torture fut aussi une réalité quotidienne de l’occupation. Il faut s’en souvenir. Ce livre peut révulser le lecteur s’il méconnait cette histoire particulière mais attention de ne pas se tromper. Aucun voyeurisme ici. Juste la mise en lumière de ce que nous nous devons de regarder si nous voulons éviter de devenir nous-mêmes un Sadorski.
HnrMchd
• Il y a 2 mois
La saga de l’inspecteur Sadorski m’a emballé, sauf le dernier épisode. Outre l’aspect roman c’est une période de notre histoire qui m’a toujours interpellé. Ange, démon ou spectateur comme la majorité de la population? En tous cas je recommande Romain Slocombe
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782221187777
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- Collection ou Série
- La Bête noire
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 512
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- Dimensions
- 227 x 142 mm
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21,00 € Grand format 512 pages