Le grand Meaulnes : Le livre de Alain-Fournier

Profondément émue par ce livre qui traite de l'amitié et des amours de jeunesse. Seurel "tombe d'amitié" pour ce Grand Meaulnes qu'il admire profondément. Ces deux adolescents vivent de nombreuses péripéties essentiellement autour de cette mystérieuse adolescente qu'Augustin Meaulnes a rencontré lors d'une fête et de qui il tombe éperdument amoureux. C'est tellement délicat, l'évocation de cet amour naissant, de ces rapports d'amitié entre jeunes garcons et leurs espérances sur le futur et l'avenir. La vie de Francois Seurel est bouleversée par l'arrivée dans sa vie d'Augustin, lui même perturbé par Yvonne. Cet ouvrage nous ouvre les yeux sur une autre manière de vivre et d'aimer, d'un autre temps, passionnément et pour toujours.

Un des plus beaux romans initiatiques de tous les temps. Evidemment, les auteurs à la mode qui n'ont rien à dire sinon raconter leurs vie ou faire du scandale ont de plus en plus estompé la vraie littérature. Mais il demeure heureusement de tels ouvrages, pour faire le bonheur de tous ceux qui cherchent un vrai plaisir de lecture, qui fait ressentir des émotions, fait réfléchir, et touche à ce que nous avons de plus humain. Si vous ne l'avez pas encore lu, précipitez-vous.

Le grand Meaulne c'est un livre du XIXe siècle qui en a la couleur. Il raconte l'amitié qui lie le narrateur au nouvel arrivé dans l'école du village. C'est aussi une histoire excentrique d'un rêveur qui poursuit sa chimère. Sans dire que je n'ai pas aimé le livre, j'ai trouvé qu'il est difficile à lire en grande partie parce qu'il parle de sentiments et d'un monde qui n'existe plus. Je reste mitigée sur cette lecture.

Le roman est en trois parties, avec de nombreux chapitres courts, de 3 à 5 pages. Cela permet à l’auteur de faire des digressions, et donc au lecteur d’être brinquebalé au bon vouloir du narrateur. Le récit est constitué de beaucoup de descriptions de la nature, des personnages, du village… qui contribue au plaisir de découvrir ce que fut la dure vie d’antan dans les campagnes. Le narrateur, François Seurel, raconte l’histoire d’Augustin Meaulnes, ancien camarade de classe devenu son ami. Augustin Meaulnes, un jeune homme charismatique et mystérieux, est surnommé “le Grand Meaulnes”. Lorsqu’il arrive dans le village de Sainte-Agathe et intègre l’école où François est élève, il devient rapidement une figure fascinante. Meaulnes découvre par hasard un domaine étrange, où une fête presque féerique a lieu. Là, il rencontre Yvonne de Galais, une jeune femme dont il tombe profondément amoureux. Le roman suit ensuite ses tentatives pour retrouver ce domaine et cette jeune femme, tout en explorant la perte des illusions et le passage de l’adolescence à l’âge adulte La trame est assez simple, une sorte de miroir à quatre jeunes hommes et filles avec François l’observateur et narrateur. Meaulnes s’éprend de deux jeunes filles, sans savoir pour qui choisir, l’une au hasard de cette fête, Yvonne, l’autre , Valentine, au cours de la recherche de Frantz, jeune homme par qui la fête fut organisée. L’auteur joue sur une perte de repères (géographiques) et Meaulnes est donc incapable de retrouver le lieu de fête, ni la jeune fille dont il est tombé amoureux. Le reste est à découvrir... Alain Fournier s’éprit d’une certaine Yvonne de Quiévrecourt , amour impossible qu’on retrouve à la fois dans Yvonne et Valentine. Le roman manquera de peu le prix Goncourt, mais sera salué presque unanimement par la critique de l'époque L’auteur, Alain Fournier, est mort pendant la grande guerre. Et il reçu les honneurs après guerre. La légende d'un écrivain mort pour la France en pleine jeunesse après avoir écrit un seul roman a sans doute contribué à en assurer le succès. Le nom de l’auteur figure sur les murs du Panthéon, à Paris, dans la liste des écrivains morts au champ d'honneur pendant la Première Guerre mondiale. Etant jeune, j’ai vu le film réalisé en 1967 par Jean-Gabriel Albicocco. A l’époque, j’avoue qu’il m’avait laissé perplexe.