Le meilleur des mondes : Le livre de Aldous Huxley

des grands classiques de la littérature d'anticipation. Sa réputation n'est pas usurpée, l'histoire est vraiment intéressante et ce monde suscite la réflexion tant il est plausible et finalement pas si éloigné que ça sur certains concepts de nos sociétés modernes actuelles. Certaines évolutions de nos modes de vie semblent pouvoir mener vers ce genre de futur, ce qui est décrit est complètement dans l air du temps et n'a pas pris une ride bien que le livre ait été décrit il n'y a pas loin d'un siècle ce qui rend la vision d'Huxley d'autant plus forte. Libéralisation des moeurs, tendance a la consommation des liaisons amoureuses, productivité et consommation, société des loisirs, drogues du bien être, recherche de l'insouciance, autant de points qu'il avait anticipé on ne sait comment. J'ai beaucoup apprécié aussi l'inversion de certaines valeurs qui fait que ce que l'on considère comme civilisé ou bienséant devient sauvage dans le livre et renvoie aux réflexions de sur la folie du style: quand tout le monde autour de nous est fou, est ce que c est vraiment nous qui sommes saint d'esprit ? Le monde imaginé par Aldoux Huxley est bien construit, cohérent et bien moins sombre que celui de 1984 ce qui le rend beaucoup moins repoussoir et je suis sur que cetains lecteurs pourraient se dire est ce que c est si moche que ça ce qu'il décrit ? L expression l'enfer est pavé de bonnes intentions prend tout son sens à la lecture de ce livre Dernier point par rapport au style d'écriture, si l'on sent que ce n'est pas une écriture contemporaire il se lit pourtant très bien, voir mieux que certains romains écrits plus tard selon moi. Par ailleurs la manière d'écrire certains passages du livre comme la phase de conditionnement et d endoctrinement des embryons sont parfaitement adapté en terme de rythme et de longueur de phrase renforçant ainsi le propos du livre

Il est difficile de se sentir légitime à écrire une "critique" sur un classique de la littérature. Encore plus ardu de trouver des mots pour exprimer correctement mes impressions. Les premières pages vous entraînent dans une visite dans un centre d'incubation et de conditionnement. Le vocabulaire technique et scientifique vous déroute mais vous vous accrochez. Puis le nombre de personnages vous étant introduits se multiplie. Plusieurs points de vue se succèdent. Le style d'écriture se rapproche d'un rythme de série télé, un montage alterné. La première moitié du livre se concentre sur la mise en place, la présentation des enjeux, du monde, de ses acteurs. Le "sauvage" et la confrontation philosophique n'arrivent qu'à la moitié de la lecture. Et après avoir dit cela, je ne sais qu'ajouter. J'ai passé une bonne lecture, mais davantage sur un plan intellectuel qu'emotionnel. Je ne peux me rattacher à aucun personnage. Je ne suis pas conditionnée comme les Alphas que nous suivons en grande partie, et je ne peux comprendre parfaitement leurs raisonnements. Je ne suis pas non plus comme John, que je trouve particulièrement violent, à un point dérangeant. Même si je comprends pourquoi Huxley a fait ce choix, je regrette le focus exclusif sur les castes supérieures. Cela me fait penser à une divagation philosophique d'un bourgeois se demandant ce que ça ferait d'être un bourgeois dans un monde "parfait". Ce sentiment est renforcé par le fait que tous les individus s'expriment de la même manière. Si cela est expliqué pour les individus conditionnés, je le comprends moins pour le sauvage. Ce dernier s'exprime un moment dans un anglais parfait, puis ne comprend pas certains mots (au delà de certains concepts). Je ne suis pas sûre que lire Shakespeare explique tout. En bref, je suis indécise. Mais c'est une lecture à faire une fois dans sa vie. Et qui malgré tout, continuera de m'habiter lorsque je penserai à l'avenir de l'humanité.

Points positifs : -très bon roman d’anticipation avec un univers parfaitement posé, et des problématiques bien exposées ; -toujours d’actualité, mérite son statut de classique ; -écriture originale et contemporaine, la forme suit souvent le fond ; -j’ai bien aimé les préfaces également, on sent que l’auteur se préoccupe vraiment de l’impact de son œuvre. Points négatifs : -inégal, certains passages moins intéressants que d’autres ; -assez fatigant à lire par moments. Avis général : excellent livre de science-fiction, toujours pertinent et percutant aujourd’hui.

Il était grand temps de lire ce livre « futuriste »… Arès avoir lu « 21 leçons pour le XXIème siècle », je peux en comprendre davantage par « le meilleur des mondes ». Comment ne pas appréhender le futur quand nous voyons, d’ores et déjà, des visions futuristes apparaître : la jeunesse, cette quête de vérité, le bonheur sans arrêt etc… C’est affreux et complètement irréaliste. Bien que la vie nous apporte son lot de tristesse, de maladies, de deuil… elle nous apporte également son lot de joie, de passion etc… comment pouvons-nous nous passer des choses merveilleuses que peut nous apporter cette vie ? Personnellement, je m’y refuse. Un livre qui offre une belle façon d’appréhender le futur, de faire attention à ce qui nous entoure et de ne pas se laisser conditionner par ce que le système voudrait que l’on soit. « Se débarrasser de tout ce qui est désagréable, au lieu d’apprendre à s’en accommoder »