Le meilleur des mondes : Le livre de Aldous Huxley

J'ai lu Le meilleur des mondes sans en attendre quoi que ce soit. Ce livre, sorti en 1920, est drôlement actuel pour son époque ! Il pousse à la réflexion sur de nombreux points sociaux et nous invite à reconsidérer le mode social établi que l'on prend pour acquis et immuable. J'ai beaucoup aimé la première partie, j'aurais préféré en savoir davantage à ce niveau là. Très bonne lecture. Je recommande.

"Au-delà des mondes" est un roman philosophique et psychologique écrit par Aldous Huxley en 1936. Le livre est une exploration profonde de la nature de la réalité, de la conscience et de l'expérience humaine. L'histoire suit le personnage de William Burlap, un écrivain qui se retrouve dans un monde parallèle après avoir pris un puissant hallucinogène. Dans ce monde, il rencontre des personnages qui représentent différents aspects de sa propre personnalité et de son inconscient. La force de ce roman réside dans sa capacité à explorer des idées philosophiques et psychologiques complexes de manière accessible et engageante. Huxley utilise la fiction pour examiner des questions telles que la nature de la réalité, la relation entre la conscience et le monde extérieur, et la possibilité de transcender les limites de l'expérience humaine. Le style d'écriture de Huxley est caractérisé par une grande clarté et une précision philosophique. Il utilise un langage riche et évocateur pour décrire les expériences de son personnage, créant ainsi une atmosphère immersive et hypnotique. Cependant, le roman peut également être considéré comme un peu daté, car certaines des idées et des références culturelles qui y sont présentées sont spécifiques à l'époque dans laquelle il a été écrit. De plus, le personnage de William Burlap peut sembler un peu distant et difficile à identifier, ce qui peut rendre difficile pour le lecteur de s'investir émotionnellement dans l'histoire.

Une classique de la littérature à mettre entre toutes les mains ! Même avec ses côtés "un peu-beaucoup" science-fiction (et sur certain points on n'est pas très loin quand même de notre réalité), ce livre est vraiment déroutant. Mais dans le bon sens, c'est à dire qu'on ne peut pas le lire sans faire des parallèles avec ce que l'on vit actuellement et, qui nous laisse avec beaucoup de chose à réfléchir. Je suis passé par toutes sortes d'émotions avec ce texte: de l'incompréhension (surtout sur les actions de certains personnages), de la colère, de l'effroi, de l'empathie, de la tristesse... bref un grand huit de sensations ! Mais n'est ce pas ce que l'on attend d'un livre ? Que ça nous remue, que ça nous touche, que ça fasse réagir, peu importe le sentiment ? En tout cas Aldous Huxley a eu la vison d'un monde complètement fou, mais une réflexion sur la vie totalement juste. J'ai été bluffée.

La récente lecture du livre 1984 de George Orwell a suscité en moi l'envie de prolonger l'expérience du récit dystopique. Mes recherches m'ont mené vers Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley, souvent mentionné comme un classique du genre. Dans cette société futuriste, les figures parentales ont disparu : l'Homme ne naît plus, il est décanté. Les humains sont fabriqués en laboratoire et répartis en castes — Alpha, Beta, Gamma, Delta, Epsilon —, chacune suivant un procédé chimique et industriel spécifique. Une fois sortis de leur éprouvette, les bébés manufacturés sont soumis à un conditionnement psychologique minutieux. Le conditionnement est la pierre angulaire d’un univers régi par la devise : Communauté, Identité, Stabilité. Standardisés, formatés, ces individus sont désormais prêts à embrasser le rôle qui leur a été assigné et à réciter mécaniquement les mantras martelés durant leurs séances quotidiennes d’hypnopédie. Oubliez la liberté individuelle, la famille, et pire encore : les émotions. Un seul mot d'ordre : la consommation. Après une journée bien remplie à servir la collectivité, quoi de mieux qu’une partie de golf électromagnétique, le dernier sensofilm à la mode ou encore une séance de vibromassage pour se détendre ? Toujours pas convaincu ? Ces distractions ne suffisent pas à combler le vide ? Pas d’inquiétude : une dose de soma, et tout ira mieux. Mais où sont donc passés la maladie, la pauvreté, l'insécurité, la famine, la vieillesse ? Dans la société futuriste d'Aldous Huxley, ces ignominies sont l'apanage d'un passé révolu. Ne vous l'a-t-il pas dit depuis le début ? Le Meilleur des Mondes ! Je vous le concède, les humains de cette Terre idyllique ne sont que des coquilles vides, des marionnettes sans âme ni réflexion. Leurs prédécesseurs d'un autre temps, eux, étaient dotés d'un libre arbitre et d’une conscience de soi en tant qu’individu propre. Quel a été le résultat des sociétés précédentes, avant ce monde imposé ? Chaos, désespoir et guerre. Cette opposition entre la liberté individuelle et le bien collectif est cristallisée par le dialogue entre Mustapha Mond et John le Sauvage. Je vous avoue que cette discussion entre les deux protagonistes m'a énormément bousculée. Il m'était impossible de ne pas faire le parallèle avec le face-à-face qui a opposé O'Brien à Winston. Je n'avais ressenti que colère et injustice pour le sort de notre ami Winston. Je me souviens des pensées qui me traversaient l'esprit à ce moment-là : "À bas le Sociang et les régimes totalitaires, vive la liberté individuelle !" Ici, Mustapha Mond est un personnage plus complexe et nuancé. Il a lui-même été rappelé à l'ordre pour avoir mené des recherches scientifiques dans un domaine prohibé. On lui a donné le choix : s'exiler sur une île pour rejoindre les voix dissonantes ou devenir le nouveau grand contrôleur, garant in fine de l'ordre établi. Un homme doté d'un libre arbitre aiguisé qui a choisi de lui-même de rester et perpétuer ce système. Le passage entre John et Mustapha est finalement à l'image de l'œuvre proposée par Aldous Huxley, passionnante, visionnaire et perturbante.