Le Portrait de Dorian Gray : Le livre de Oscar Wilde
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE
" L'expression était d'une cruauté atroce. Là, son âme même, émergeant de la toile, le dévisageait et l'appelait à son tribunal. "
Devant son portrait, œuvre d'un de ses amis, Dorian Gray, jeune homme d'une immense fortune et d'une exceptionnelle beauté, fait le vœu de rester tel qu'il est peint, tandis que son image vieillira à sa place. Exaucé par une intervention magique et fatale, Dorian cède alors à tous ses caprices et à toutes ses folies. Dans les quartiers élégants de Londres et les bouges du port, sous le masque de sa beauté intacte, il mène une vie de débauche et de crime. Esthète, monstre, dandy, il a décidé de faire de sa vie une œuvre d'art. Une vie qui ressemble à celle d'Oscar Wilde, que la société victorienne lui fit payer en le condamnant aux travaux forcés...
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Oscar Wilde
Traduit par : Michel Étienne, Daniel Mortier
Expérience de lecture
Avis Babelio
germ1tor
• Il y a 1 mois
Redoutable portrait! Dorian Gray est un jeune dandy d’une incroyable beauté et d’une égale innocence. Sa beauté se révèle à lui avec son portrait réalisé par son ami le peintre Basil Hallward. Sa rencontre avec Lord Henry Wotton est déterminante. Fasciné par le cynisme et l’approche hédoniste de la vie de ce dernier, Dorian exprime le désir que son portrait vieillisse à sa place, lui permettant ainsi de conserver éternellement sa beauté et sa jeunesse. Désir qui se réalise. Le portrait est alors au coeur de la trame du roman. De simple toile célébrant toute la beauté de Dorian, il devient le reflet de son physique vieillissant, de sa dégénérescence physique et du dépérissement de son âme. Le reflet des péchés de Dorian. Car le narcissique Dorian est séduit par les aphorismes et les paroles venimeuses de Lord Henry, cet esthète suffisant et égocentrique, et est entraîné dans une descente aux enfers, marquée par la débauche et la corruption morale, tandis que son portrait, caché dans un grenier, se dégrade à chaque écart de conduite. Classique intemporel, Le portrait de Dorian Gray est une oeuvre à multiples facettes. La quête humaine de la beauté, de la jeunesse et de l’immortalité s’avère vaine mais pas forcément inutile. La nature de l’art et du beau interroge autant que la nature de l’être humain, écartelé entre vice et vertu. Oscar Wilde, dandy dépravé lui-même, nous plonge dans un univers d’existences dominées par l'oisiveté, commençant la journée en se levant tard, passant le reste de la journée à assister à des représentations artistiques, se joignant à nombre de dîners mondains où les talents rhétoriques prennent le pas sur la profondeur en épatant le quidam, où le paraître paraît plus important que l'être. Superficiel. À mon sens, c’est tout sauf un roman social. Aux antipodes de Zola ou Dickens. Je me suis quelque peu lassé du ton cynique et méprisant des dialogues même si l’écriture est parfaite. J’ai vu un récit résolument philosophique, où le beau est au-dessus de la morale, l’esthétique au-dessus de l’éthique. « Il vaut mieux être beau que bon ». Bien loin de ma petite philosophie plus prosaïque.
filiz65temel
• Il y a 1 mois
Le Portrait de Dorian Gray explore l’hédonisme et l’esthétisme à travers Dorian, influencé par Lord Henry après que Basil ait peint son portrait. Le roman critique la morale et la société victorienne via des aphorismes percutants. Dorian, esclave de ses désirs, finit victime de son propre mode de vie, tandis que son portrait retrouve son apparence d'origine, illustrant l’éternité de l’art.
wissemguerchouche
• Il y a 1 mois
C'était une lecture surprenante, même spectaculaire. Le personnage de Dorian Gray est fascinant. Les passions et les désirs qui l'animent créent un sentiment vif à l'intérieur de son être et, en même temps, le rongent de plus en plus jusqu'à causer sa propre perte et celle de ceux qui ont eu le malheur de trop l'aimer. Dorian Gray, la personnification même de la beauté et de la jeunesse (presque) éternelle, un bijou juvénile qui n'a jamais cessé de briller. Les personnages sont hauts en couleur et leurs portraits bien distincts les uns des autres. Lord Henry est celui qui m'a le plus charmé. Ses grands monologues, qui remettent en question les mœurs et les grandes théories de la vie, m'ont énormément marqué (excepté ce qu'il dit sur les femmes...) C'est un personnage imprévisible qui se suffit à lui-même : on ne sait jamais ce qu'il pense réellement ! Quant à Basil, j'ai été profondément touché par son âme d'artiste. Son amour, ou plutôt le culte qu'il vouait à Dorian, était d'une puissance remarquable. Je pense que sa déclaration et la révélation de son secret constituent ma partie préférée de l'œuvre de Wilde : « Je savais seulement que j'avais vu la perfection de mes yeux et que le monde était devenu merveilleux pour moi, trop merveilleux peut-être. » Et enfin, Dorian Gray... une ode à la beauté et à ses conséquences funestes : « C'était sa beauté qui l'avait détruit, sa beauté et la jeunesse, objet de ses prières. Sans ces deux choses, sa vie n'aurait peut-être pas été maculée. » J'ai été aspiré par le dernier chapitre. Depuis le début du roman, on devine que le destin de Dorian est déjà scellé (de par les allusions de Wilde à Narcisse) et pourtant cette conclusion nous frappe en plein cœur. L'image de fin du tableau magnifique m'a même donné froid dans le dos ! Enfin, c'est un classique qu'il faut absolument lire si ce n'est pas déjà fait (préparez-vous seulement pour le chapitre 11...)
EsniSelivre
• Il y a 1 mois
Ce roman fut une redécouverte pour moi. Et j'ai beaucoup apprécié me replonger dans cet univers avec cette ambiance unique que nous offre Oscar Wilde. Dorian Gray, un personnage tellement marquant ! Lui, ce jeune dandy narcissique en quête perpétuelle de jeunesse, de liberté, de décadence. On va voir sa lente, mais inexorable, descente aux enfers. Attention, nous sommes sur un classique écrit en 1890 (révisé en 1891 pour une version augmentée). Il faut donc remettre les pensées et la culture de l'époque. Lord Henry est un personnage détestable, et l'emprise psychologique qu'il réussit à installer chez Dorian va aller de plus en plus loin. Oscar Wilde nous dépeint une société remplie de privilégiés aussi beaux extérieurement, que laids à l'intérieur. Il dénonce la superficialité de cette caste du paraître. L'homosexualité sous-jacente y est également présente (d'où la censure à l'époque), surtout suggérée de manière poétique dans les descriptions faites de la beauté des hommes. Il met en opposition avec ce portrait, la beauté extérieure et la perversion de l'âme. Une tragédie que peint Basil, le seul personnage altruiste. le seul à voir Dorian s'enfoncer de plus en plus dans la dépravation. J'ai forcément détesté Lord Henry, mais j'ai adoré la précision d'Oscar Wilde à avoir réussi à dépeindre un protagoniste aussi toxique. Moi qui suis fascinée par les personnages et la littérature "noirs", je n'ai pu qu'apprécier le traitement psychologique finement mené sur ceux-ci. Ce roman est plus un roman que je qualifierai de roman psychologique/gothique teinté de fantastique et on ne peut que saluer le génie d'Oscar Wilde d'avoir écrit ce genre de roman choc pour cette époque. Un roman plein d'ambiguïtés, à l'écriture poétique avec une fin digne du roman. Un mot sur l'édition reliée sortie chez Bragelonne : elle est franchement réussie. Un bel écrin pour un roman intemporel !
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
-
- EAN
- 9782266296045
-
- Collection ou Série
-
- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 312
-
- Dimensions
- 179 x 109 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
3,20 € Poche 312 pages