Le soldat oublié : Le livre de Guy Sajer

Poche

Perrin

0 personnes ont réagi

L'enfer du front russe raconté par un soldat français.

Guy Sajer n'a pas 17 ans lorsqu'il endosse l'uniforme de la Wehrmacht, en juillet 1942. Français par son père, allemand par sa mère, il admire les nouveaux maîtres de l'Europe et rêve d'aventure. Ce sera le front russe, dans la division d'élite Gross Deutschland, avec laquelle il va être engagé dans les grandes batailles du front d'Ukraine, alors que les Allemands plient sous l'offensive soviétique. De Koursk à Kharkov, de jour comme de nuit, dans la boue ou la neige, quand le thermomètre affiche - 40 °C, sous le martèlement incessant de l'artillerie ennemie, face aux vagues d'assaut d'un adversaire qui ne se soucie pas des pertes, ses camarades et lui, portés en première ligne aux endroits les plus exposés, vont connaître l'enfer. Puis viendront le temps de la terrible retraite à travers la Roumanie et les Carpates jusqu'en Pologne et celui des combats désespérés en Prusse-Orientale, en mai 1945.
Le récit de Sajer surpasse en vérité et en horreur tout ce qui a été écrit : la peur, le froid, la faim et la blessure de la captivité prennent sous sa plume l'accent et la force terrible de la réalité.


Un classique, vendu à plus de 3 millions d'exemplaires en près de 40 langues.

De (auteur) : Guy Sajer

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis Babelio

Sohmshok

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Le Soldat oublié est le récit de Guy « Sajer » Mouminoux, jeune français de 17 ans embarqué dans la deuxième guerre mondiale sous l’uniforme allemand. Il est alors incorporé dans la Wehrmacht et va se battre sur le front de l’Est. Dès le début de l’histoire, j’ai été immédiatement en phase avec Sajer. J’ai parfaitement compris ce qu’il voulait dire ainsi que sa manière de penser. J’ai ressenti la détermination et la fierté du jeune soldat, à peine sorti de l’enfance, au camp d’entrainement en Pologne. Puis j’ai ressenti les montagnes de peurs et de désespoirs qui sont venues l’écraser, lui ainsi que ses camarades feldgrau. Ce livre est terriblement éprouvant à lire. Comme je le disais j’étais en phase avec Sajer, et cela vaut aussi pour les nombreux épisodes que j'ai traversé avec lui. Par exemple, lors de la première retraite, au moment où Neubach, un camarade du narrateur, se fait mitrailler. J’étais complétement désemparé face à toute la détresse et à la crise de larmes de Sajer. Ce n’est que le début d’un amoncellement de souffrances et de terreurs. Je ne vais pas en faire la liste, mais je tiens à dire que la bataille de Bielgorod est un véritable traumatisme. On comprend bien qu’après elle, rien ne sera plus comme avant. Quelques mots aussi sur la terrible passage du Dniepr. La Wehrmacht est à nouveau en retraite, des milliers de soldats allemands s’entassent alors le long du Dniepr, l’armée rouge sur les talons. Le fleuve leur barre le passage et ils vont passer des longs jours, à assaillir le peu de radeaux qui flottent les chercher, à éviter les bombes « d’Ivan », et à lutter contre la terrible angoisse qui monte en eux. Sans oublier la pluie. On arrive finalement vers la fin du livre, terrifié, épuisé, à l’instar de Sajer et ses compagnons. On espère la fin de la guerre, mais il faut encore se battre. Et quelle bataille, c’est celle de Memel. Memel n’est plus vraiment une bataille, mais un cauchemar. J’ai un peu perdu le fil des évènements lors de Memel, vraiment comme s’il s’agissait d’un cauchemar. C’est un chaos pendant lequel les hommes sont des créatures hurlantes qui deviennent brusquement muettes. Sur terre, ce n’est qu’un champ de ruines sous un brouillard de feu. Sur mer des bateaux de réfugiés coulent au milieu des icebergs. J’ai eu le sentiment de voir un tableau de Beksi#324;ski. Sajer survie finalement et finit par rentrer chez lui après quelques derniers épisodes. Ce livre m’a laissé au bout du rouleau. À cela s’ajoute la tristesse de se rendre compte que cette histoire, réellement vécue, lourde à porter, avec tous ces traumatismes, ne trouve aucun lieu d’expression. La parole des vaincus et leurs souffrances n’intéressent personne. Guy Mouminoux a dû porter cette histoire seul. Il l’a couché sur papier pour tenter de s’en décharger, mais cela n’a pas réussi à le soulager. Par contre, ce livre lui donnera l’image de « facho », il avait pourtant pris le soin de l’écrire sous pseudonyme. Cela va bientôt faire trois ans que Guy Mouminoux est décédé. J’espère sincèrement qu’après une vie si éprouvante, il goute enfin au repos et à la tranquillité.

Signaler

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Sciences Humaines & Savoirs , Histoire
  • EAN
    9782262080914
  • Collection ou Série
    Tempus
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    784
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

12,00 € Poche 784 pages