Les Fleurs du mal : Le livre de Charles Baudelaire

Génial et unique.Magnifique oeuvre, le projet poétique de Baudelaire : extraire la beauté du mal, transfigurer par le travail poétique l'expérience douloureuse de l'âme humaine en proie aux malheurs de l'existence.Cette œuvre est de loin ma préférée: la mélancolie de Baudelaire, sa situation face à la vie humaine. Ça fascine, ça étonne, on s’y retrouve: une grand rêveur rejeté par sa société mais qui, de sa plume, arrive quand même à donner une image impressionnante du monde, admirable, même si elle est parfois sombre.

Et pour une troisième fois, en ouvrant Les Fleurs du Mal, je me retrouve instantanément plongée dans un Paris gris, jaunâtre, mélancolique, avec aucune intention de le quitter. Baudelaire, c’est le poète de l’Amour, du désir, de la sensualité, de la Beauté, des femmes. Mais Baudelaire, c’es aussi le poète des vices, de la tristesse, de la mélancolie, de l’amertume. Tout ce que cet homme touche, il le transforme en or, il extrait la beauté dans tout ce qui vit et tout ce qui meurt, et bouleverse totalement notre vision des choses. Et c’est pour cela, à mon humble avis, que Baudelaire est le plus grand poète français.

"Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir". Baudelaire personnifie l'angoisse avec une lugubrité qui glace le sang. Quel poème...Je l'ai appris à 16 ans, et j'ai beau ne plus y penser pendant un an, je le saurai toujours. Un recueil qui montre la force créatrice d'un esprit torturé avec une puissance grandiose

Je pourrais là dire mille et une choses, mais qu'est-ce qui n'a pas été dit sur Charles Baudelaire ? Ce livre est tout simplement magnifique. Je ne l'oublierai jamais. Merci à toi, Charles Baudelaire, d'être un personnage aussi fascinant, aussi singulier, au milieu de l'océan que constitue la littérature française. Ces poèmes aussi atroces que sublimes, cette capture parfaite de tout le mal-être humain, ce ton aussi provocateur que classe... J'ai lu ce livre pour le baccalauréat de français, et je ne m'attendais pas à une pareille révélation. Deux ans plus tard, je suis toujours aussi secouée par ces vers, sombres et merveilleux. Je prends plaisir à les relire, trouvant toujours en eux quelque chose de nouveau ; une analyse de plus à faire, un frisson de plus à la lecture d'un vers dont le sens profond m'avait, à l'origine, partiellement échappé. Oui, Baudelaire, tu as pris de la boue et tu en as fait de l'or, mais tu as su faire bien davantage encore que cela. J'ai lu Hugo, j'ai lu Rimbaud, Verlaine, et aucun n'a su me subjuguer autant que ce recueil l'a fait. Je finirai sur cette phrase, très juste, de Fabrice Luchini : "Baudelaire est mon recueillement."