Les Rêveries de Barbey : Le livre de Jean-François Roseau
" La Normandie que je connais se tient loin des remous de l'Atlantique.
Son air est moins venteux et ses vents moins saumâtres. "
Ainsi commence ce portrait d'un genre nouveau.
Jean-François Roseau nous y dépeint Barbey d'Aurevilly sous des angles imprévus, surprenants, poétiques. Au-delà de l'éternel cliché du dandy catholique réfractaire au progrès, qui sait qu'il était amoureux des statues, qu'un libraire avait permis à son œuvre d'exister, qu'il décorait ses brouillons pour la postérité ou qu'il était très prisé des présidents français ? L'écrivain, injustement oublié des manuels scolaires, apparaît tel que nous ne l'avons jamais vu. Il se dévoile dans ses rêveries, ses ambitions déçues, ses contradictions d'auteur anachronique, lorgnant vers Saint-Simon tout en préfigurant Proust et Céline, romanciers de la mémoire et de l'outrance.
Mais Barbey est aussi prétexte à parler d'autres choses. De littérature, d'art, d'amitié, de politique, de vie, de mort. Jean-François Roseau nous entraîne dans ses pensées voyageuses, de Flaubert à Simenon, des enchères de l'hôtel Drouot aux rivages de la Manche.
Tableau fragmenté, où chaque coup de pinceau est l'occasion d'une divagation tantôt anecdotique, tantôt érudite,
Les Rêveries de Barbey éveillent les nôtres, s'y mêlent et les enchantent.
De (auteur) : Jean-François Roseau
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
migdal
• Il y a 3 mois
Joliment couvert par le fac-similé d’un manuscrit du connétable des lettres, Les rêveries de Barbey, débutent par un navrant constat «il parait qu’on ne lit plus Barbey aujourd’hui. C’est sans doute vrai. Je ne suis pas sur, d’ailleurs, qu’il ait jamais été un auteur à la mode, mis en avant par les programmes scolaires - façon Pagnol ou Jules Vallès, enfance oblige, et c’est très bien comme çà. » Aujourd’hui, seul Houellebecq avoue sa dette envers Barbey en insérant dans ses romans Huysmans et Aymeric d’Harcourt-Olonde qu’il dote d’un fusil d’assaut Schmeisser et non de l’espingole chère à Jéhoël de la Croix-Jugan. « Barbey est déroutant. Déroutant d’abord parce qu’il emprunte mille voies diverses et sinueuses » précédant ainsi notre essayiste qui disserte sur le romancier, le conteur, le critique littéraire, l’épistolier et sur ses amis : Maurice de Guérin, l’inventeur du poème en prose, l’éditeur Trébutien et l’héritier Léon Bloy, avant de caresser Desdémone, la chatte de Barbey. Jean-François Roseau laisse entrevoir une filiation littéraire entre Barbey d’Aurevilly et Georges Simenon, et dévoile l’attirance des présidents Senghor, Pompidou, Mitterand et Sarkozy pour le chouan normand. Ces rêveries visitent les salons littéraires du XIX, les arcanes de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et s’intéressent aux enchères de Drouot qui révèlent les trésors des manuscrits soigneusement illustrés par le dandy. Ce portrait de Barbey n’est pas une biographie, ce qui absout l’absence de notes, mais un tableau proustien où, en trempant sa madeleine dans un thé, le lecteur se remémore Le Chevalier des Touches, Les Diaboliques, et retrouve le charme des fenêtres illuminées de Valognes. Un essai cultivé, léger, original. Incontournable donc. PS : ma lecture du Chevalier des Touches :
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Biographies Littéraires
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- EAN
- 9782749176000
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- Collection ou Série
- Les Passe-murailles
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 192
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- Dimensions
- 202 x 127 mm
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18,90 € Grand format 192 pages