L'Espion français : Le livre de Cédric Bannel
Il existe au sein de la DGSE une entité dédiée aux missions tellement sensibles qu'elles ne peuvent être confiées à ses membres officiels. Edgar, trente-trois ans, parisien, est l'un de ces agents de l'ombre très spéciaux. S'il tombe, il tombera seul.
Sa prochaine destination : la frontière entre l'Iran et l'Afghanistan. Là, dans une des tours du silence de l'antique foi zoroastrienne, sa cible l'attend.
Un thriller prophétique sur la prise de l'Afghanistan par les Talibans.
" Bannel parvient à un effet de réalisme qui rend ses histoires passionnantes. " Pierre Lemaitre, prix Goncourt
De (auteur) : Cédric Bannel
Expérience de lecture
Avis Babelio
pencrannais
• Il y a 1 semaine
Avec l’Espion français de Cédric Bannel, je suis tombé dans un double piège. L’un agréable, l’autre non. Le deuxième d’abord, le moins important, celui qui concerne l’éditeur. Quand vous cherchez un livre dans une librairie, vous avez la méthode liste (concoctée en passant des heures sur Babelio, par exemple) et vous pouvez aussi vous laissez guidé par le hasard, la chance, l’instinct en lisant les quatrièmes de couverture. Le bandeau accompagnant le livre de Cédric Bannel et le résumé me permettait de croire à un vrai roman d’espionnage à la française de qualité. Le premier concernant un agent nommé Edgar Van Scana. Le problème c’est que, si ces informations sont vraies, elles sont partielles. Il s’agit aussi, et surtout, si on compte le nombre de pages concernant les deux protagonistes principaux, du quatrième tome des enquêtes du Qomaandaan Oussama Kandar de la police de Kaboul, Afghanistan. Or, pas un mot sur ce personnage, il faut attendre de le croiser dans le chapitre 4 pour le découvrir. C’est un peu dommage, et je regrette cette omission de la parte des éditions Robert Laffont et Pocket, surtout si, comme moi, on préfère lire les aventures des personnages dans un ordre logique de rédaction (souvent) ou chronologique (parfois). Cette petite pique mise à part, l’agacement disparaît assez vite devant la qualité du roman. Le premier piège étant bien sûr, l’intrigue et le contexte de ce thriller implacable. Imaginez un groupe de japonaises venu travailler dans l’humanitaire en Afghanistan et enlevées à peine arrivées. La police de Kaboul, et donc le Qomaandaan Oussama Kandar et son équipe, mènent l’enquête, dans ce contexte de la fin de la présence occidentale et de la victoire prochaine des Talibans (livre édité en 2021). En France, les services secrets ont repéré dans ce même pays, la veuve blanche, une française, radicalisée qui a tout de la tueuse en série psychopathe et qui prend son plaisir (sexuel) dans la douleur et la mort infligées aux autres. Elle semble affiliée à Daech, qui eux-mêmes sont des ennemis des Talibans, qu’ils trouvent trop modérés (!!!). Edgar Van Scana, agent de l’ombre de la DGSE, a pour mission de la débusquer et de l’éliminer. Évidemment les deux intrigues vont se télescoper pour notre plus grand plaisir. Cédric Bannel a un style très dynamique, les chapitres sont courts, le rythme haletant. Les 550 pages en format poche se lisent très vite et on est scotché, par le suspense jusqu’au climax final, dans les montagnes afghanes où tout ce petite monde finit par se retrouver. Mais, le roman de Cédric Bannel est plus qu’un simple thriller policier et d’espionnage excellemment construit. On sent que l’auteur connaît les méandres des services secrets français, et celles de la diplomatie. On sent surtout qu’il connaît l’Afghanistan et qu’il aime ce pays, ses habitants, sa culture ancestrale, en passe de se soumettre à la dictature impitoyable des Talibans. Les personnages sont forts, surtout les femmes, la psychopathe, évidemment, mais aussi Zana, la geek kabouliote. Je trouve aussi que Oussama Kandar prend nettement l’avantage sur Edgar Van Scana. Ce roman apparaît comme une sorte d’adieu au commissaire et à l’arrivée du prochain personnage récurrent de l’auteur. Une belle plongée dans l’Afghanistan de 2020, dans celle des mouvances islamiques qui traversent ce pays et les voisins, sur le rôle plus que trouble joué par l’Iran, sur la corruption, sur les femmes et les hommes qui sont en train d’assister au basculement de leurs univers. Couplé avec une intrigue policière et d’espionnage de haute volée, cela donne un vrai tourne-page à ne pas manquer.
Chavants
• Il y a 1 mois
Ce livre d'espionnage m'a tenu par le col jusqu'à la fin. Pas une page qui m'ait laissé un goût de rien. Au contraire. Une intensité inouïe dans chaque paragraphe. Chaque page appelant la suivante. Un style fluide, clair et précis. de sorte que vous avalerez sûrement les 508 pages de ce roman avec un plaisir sans faille. L'auteur, Cédric Bannel, raconte la traque d'une djihadiste française barbare, incarnation du mal absolu, par un employé très spécial — et finalement attachant — des services secrets français. Pour repérer cette femme. la cerner, l'approcher, la poursuivre, lui et la DGSE déploieront les grands moyens. L'espion français parcourra des milliers de kilomètres jusqu'à l'affrontement ultime, épaulé par les policiers afghans. Au passage, vous apprendrez les ressorts cachés, la vie et l'organisation de services secrets français parmi les plus occultes. Des actions en rafale vous conduiront de Belleville, à Paris, jusque dans les coins les plus arides et montagneux d'Afghanistan. L'auteur fait preuve d'une connaissance incroyable de ce pays d'Asie centrale, de sa géographie, de sa topographie. Cédric Bannel maîtrise les noms de village, de quartiers de Kaboul comme personne. Il navigue dans la mosaïque et l'enchevêtrement d'ethnies, de clans et de familles puissantes, jusqu'au coeur du pouvoir afghan. De même, Cédric Bannel possède une connaissance étrange des armements, des noms et calibres d'armes héritées de conflits des quatre coins du monde. La description des canons rotatifs démoniaques fixés sous la carlingue des hélicoptères Hind et de leurs ravages vous glaceront le sang. Pire, l'auteur décrit les tortures qui ne laissent aucune trace mais font parler à coup sûr les djihadistes. Brrr. Ça fait froid dans le dos. C'est à se demander si cet homme n'a pas lui-même été espion là-bas ou s'il s'est adjoint les bons services d'un spécialiste.
lemic
• Il y a 3 mois
Amis du livre sous toutes ses formes, bonjour. Cela faisait pas mal de temps que je n’avais lu un espionnage, et bonne pioche, Cédric Bannel vise juste, c’est le moins que l’on puisse écrire, vu le contexte. Roman qui se passe sur 6 jours, entre France et Afghanistan, entre espions français en sous marin, et flics de le criminelle afghane. Pas de temps morts, pas de faux semblants non plus, c’est bien documenté, avec une vision de la situation là bas, très réaliste, mais terriblement plombante. Décidément, nous habitons tous sur le même cailloux, mais certains n’ont absolument pas la vision de la liberté que nous, avons, effrayant. Un régal de dévorer rapidement, de toute façon, on ne peut lâcher ce livre !!.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Policiers & Thrillers , Roman Espionnage
-
- EAN
- 9782221254394
-
- Collection ou Série
- La Bête noire
-
- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 528
-
- Dimensions
- 226 x 152 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
19,90 € Grand format 528 pages