Quintus Octavius et le monde interdit : Le livre de Kiah Thomas

Je dois avouer que dans un premier temps, la couverture ne m'a pas accroché, mais comme on ne doit pas juger un livre à sa couverture ( fait vérifier à plusieurs reprises ), je me suis lancé dans cette lecture. Et quelle surprise. Un nouveau monde s'offre à nous, nous suivons Quintus Octavius qui vit dans une belle contrée, dont la famille est la plus respectée et autoritaire du pays. Elle fait partie des " Mandeurs", des personnes capables de faire apparaître des objets pour leurs propres besoins. Oui, c'est cool comme ça, mais Quintus n'en ai tous simplement pas capable. Le grand jour du test arrive, mais lui n'y arrive tous simplement pas. Quand il va se réveiller à l'autre bout du monde où la magie n'est pas censée exister, ni ce monde, ni cette jeune fille mystérieuse. Une envie d'aventure avec une touche de magie ? Ce roman jeunesse est parfait ! Sur un fond d'écologie et de protection de la nature, on nous explique que la Terre a besoin d'être sauvée et de ne pas puiser ses ressources à l'extrême. Le message passé est beau et fort. Quintus a une belle personnalité, il se bat pour ses convictions et son amitié avec Allie. Un roman jeunesse a déposé dans toutes les mains pour les informés, mais aussi pour qu'il s'aventure dans un monde où même si l'on parle écologie, la pointe de magie rehausse le tout ( oui, oui, à la base, je ne suis pas une super fan des romans écologiques... ). À partir de 9 ans.

Le principe même du système de magie décrit dans le résumé m’a beaucoup intriguée : des personnes appelées « Mandeurs » peuvent faire apparaître ce qu’elles désirent, comme par magie. Plutôt pratique et attrayant, n’est-ce pas ? Au fil des pages, nous découvrons que cette particularité n’est pas si idyllique qu’il n’y paraît et cache des zones d’ombre qui méritent d’être éclaircies. Il faut savoir que ce premier tome, Quintus Octavius et le monde interdit, fait un peu plus de 200 pages. L’histoire est donc rapide, mais je n’ai pas ressenti la moindre frustration. J’ai trouvé que les éléments de l’univers étaient suffisamment approfondis sans être trop complexes à comprendre. C’est un excellent point pour les plus jeunes lecteurs, qui pourraient être rapidement découragés par une histoire plus longue et dense. Du côté des personnages, j’ai bien apprécié Quintus, même si j’ai trouvé qu’il subissait parfois les événements sans parvenir à reprendre la main. Il semble davantage réagir qu’agir, ballotté par les personnages secondaires qui l’entourent. Ces derniers, nombreux et bien construits, sont particulièrement intéressants. Ils font avancer l’intrigue avec dynamisme et dévoilent progressivement des éléments clés qui permettent de mieux comprendre l’histoire. Cette histoire mélange avec habileté des éléments magiques, de l’aventure et un fond écologique. Les péripéties s’enchaînent sans temps mort, captivant l’attention dès les premières pages. La lecture de ce premier tome a été fort agréable, et la fin laisse présager de belles promesses pour le deuxième tome. Je suis très curieuse de découvrir la suite ! En bref, c’est une histoire que je recommande chaleureusement à tous les (jeunes) amateurs de fantasy épique !

Kiah Thomas nous plonge dans un univers fascinant et richement conçu, où une partie de la population possède un pouvoir unique : celui de « Mander ». Par la seule force de la pensée, ces individus peuvent faire apparaître des ressources naturelles, non créées par l’homme. Le système en place dans la région appelée "Elipsom", impose de mettre ce don au service du système et de la communauté. En opposition à ces pratiques, un groupe marginalisé se démarque, refusant d'utiliser le mandement et préférant cultiver la terre par ses propres moyens. Au sein de la famille de Quintus Octavins, chaque membre est un mandeur, et cette aptitude se transmet de génération en génération. Pour officialiser leur statut au sein de la société, chaque mandeur doit passer un test. Une ombre au tableau apparaît car Quintus, est quant à lui, incapable de mander. Ce test, sera une expérience bouleversante, une révélation qui le poussera à remettre en question les sombres mystères qui entourent le mandement et sur la véritable nature de ces ressources. Ce roman captivant, véritable voyage au cœur du fantastique, aborde des thèmes profonds tels que l’écoresponsabilité, la quête de l'identité et la réflexion sur nos choix et leurs conséquences.

« Dans la famille Octavius, cependant, ce don n’était pas exceptionnel, il était attendu. Un Octavius se devait d’être un mandeur. » Quintus ou Quint appartient à la puissante famille Octavius. Il a un problème : contrairement aux autres membres de sa famille, il est incapable de mander. Mander, c’est faire apparaître des objets en les nommant. Le jour du test arrive… Sa mère est présidente du conseil, il n’a pas droit à l’erreur. « Le pire étant que, s’il cherchait bien, il trouverait tout au fond de lui une parcelle de reconnaissance pour ne pas avoir eu à subir une humiliation publique. » Heureusement pour lui, sa sœur lui donne en secret un coup de main, bien couverte par sa mère, le jour J et Quint passe avec succès son test. Il devient officiellement un mandeur. C’est alors qu’il disparait mystérieusement d’Elipsom… Il découvre l’Ivantra, l’autre côté du monde et surtout Allie. C’est le début d’une belle aventure inattendue. « La lumière verte se déversa en lui jusqu’à ce qu’il ne puisse plus rien voir d’autre. Une onde glacée chassa la chaleur sur sa peau, éclaira ses veines et envoya des lames douloureuses dans tout son corps. Il était au bord de l’explosion alors même qu’il éprouvait un sentiment de plénitude. » Un savant mélange de magie, d’aventure et d’amitié, enrichi de réflexions sur l’écologie, la raréfaction des ressources et notre monde actuel… Une intrigue rythmée servie par une écriture simple et des phrases accessibles, dans de courts chapitres qui incitent le jeune lecteur à découvrir la suite. Intelligemment construit, c’est rondement mené, efficace et captivant. A consommer sans modération à partir de 9 ans.