Ragdoll : Le livre de Daniel Cole

Un thriller haletant et sans compromis Ragdoll de Daniel Cole est un thriller palpitant qui saisit le lecteur dès les premières pages. L’intrigue suit l’inspecteur William Fawkes, surnommé "Wolf", qui traque un tueur en série macabre, le "Ragdoll Killer", un criminel qui assemble des corps humains de façon grotesque. Le roman oscille entre mystère et horreur, avec des révélations qui tiennent le lecteur en haleine. L'un des points forts du livre réside dans ses personnages. Fawkes, un anti-héros torturé, ainsi que ses collègues Emily Baxter et Ritchie, apportent profondeur et complexité à l’enquête. Les relations tendues au sein de l’équipe rappellent celles que l’on retrouve dans le roman d'Antoine Renand, avec des personnages qui luttent chacun avec leurs propres démons. L’action, bien que violente, est toujours au service de l’intrigue et permet de maintenir une tension constante. Chaque rebondissement est habilement orchestré, avec un dénouement qui surprend et satisfait pleinement le lecteur. En résumé, Ragdoll est un thriller psychologique et brutal, avec une écriture efficace et des personnages fascinants. Si vous aimez les polars noirs et les intrigues bien ficelées, ce roman vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page.

J'ai plus envie de classer ce livre dans une catégorie type "base pour un film d'action à petit budget des années 90" que dans mon étagère "polars passionnants". Du coup, j'ai pas mal hésité avant de décider du nombre d'étoiles.  D'un côté, j'ai trouvé les personnages trop stéréotypés, l'enquête plutôt inexistante ou du moins, sans beaucoup de sens, le super vilain ridicule et la plupart des meurtres too much pour être crédibles.  Mais d'un autre côté, je dois avouer que comme gamine devant les films clichés de cette époque, j'ai dans l'ensemble passé un moment très divertissant. Du coup, je vais être conciliante. 

J’ai apprécié ce thriller qui est une course contre la montre avec le criminel. Mais certaines choses m’ont manqué pour l’adorer. L’inspecteur William Fawkes, surnommé « Wolf » est réintégré à la Metropolitan Police de Londres où il retrouve ses anciens coéquipiers, et notamment l’inspectrice Baxter avec qui il coopère sur les meurtres baptisés Ragdoll; un assemblage de membres de 6 victimes différentes. L’enjeu est d’autant plus capital car le temps est compté : le tueur a envoyé une lettre à la police avec les 6 prochaines victimes ainsi que la date à laquelle il les assassinera. Wolf fait partie de la dernière victime. Nous suivons l’enquête heure après heure à travers les investigations de la police mais aussi à travers les médias avec Andrea, l’ex femme de Wolf et journaliste, qui ne va pas hésiter à utiliser ce qu’elle apprend de l’affaire pour maximiser les audiences en direct et concurrencer les chaînes nationales. Les personnages sont travaillés et tous ont leur personnalité qui les rend unique et complexe. Je me suis même attachée à certains d’entre eux notamment Wolf chez qui on sent une instabilité mais une rage de vaincre. Ce livre se démarque par le profil des victimes qu’on apprend à connaître au fil de l’histoire et chacune apporte son lot d’information quant à leur lien avec le tueur et ce qui les unit entre elles. Il y a beaucoup de rebondissements mais il m’a manqué une tension et un certain suspens qui ne ferait que croître pour avoir la révélation en fin de roman. Ici, le rythme s’accélère puis redevient calme de temps à autre et le dénouement est surprenant mais pas incroyable. Il est en effet dommage que l’auteur n’ait pas approfondi les circonstances de la création de Ragdoll, à savoir les raisons qui ont poussé le tueur à rassembler les membres de chaque victime et qui auraient pu apporter un éclaircissement au dénouement.