Six versions - Tome 1 Les orphelins du Mont Scarlow : Le livre de Matt Wesolowski

J'ai beaucoup apprécié ce livre avec le format en podcast qui est très original ! J'ai pris plaisir à lire le livre, j'avais cette impression de retourner en tant que juré à la cour d'assises en lisant chaque témoignage des coureurs qui sont les amis de Tom Jeffries. On ne sait plus qui dit le vrai du faux ! On mène l'enquête également grâce à ce type de format, ça change ! Par contre, même si le livre nous tient en haleine jusqu'au bout, j'ai été déçue par la fin qui ne m'a pas convaincu. Et j'avoue ne pas avoir compris toutes les parties avec Nanna Varech qui semble être une entité maléfique. J'ai aimé par ailleurs la référence de plusieurs monstres dont le Qalupalik. Malgré la fin qui est pour moi un peu bancale, j'ai beaucoup apprécié cette lecture avec une écriture originale !

J'ai plutôt bien aimé ce roman, j'ai trouvé l'écriture et le concept du podcast maîtrisés. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère un peu fantastique de l'histoire et les dynamiques entre les personnages étaient assez intéressantes. ***spoiler*** Pour ce qui est de la fin, j'avais un peu vu venir la direction que le livre prenait sur l'identité du tueur (ou en tout cas le mobile), notamment à cause du fait qu'on a l'histoire un peu répétée, certes sous plusieurs angles mais quand même. En revanche, je n'avais pas envisagé le twist sur l'identité du podcasteur, donc j'ai trouvé ça plutôt sympa. ***fin du spoiler*** Malgré tout, ça reste donc une lecture assez classique mais plutôt bien maîtrisée. En l'achetant, j'avais plutôt été attirée par le résumé du 2e tome et le libraire m'avait recommandé de lire d'abord le premier, mais donc je pense qu'à l'occasion je lirais bien le 2e tome, à voir pour les autres.

En 1971, John Lennon (1940-1980) chantait « Imagine »; il rêvait d'un monde idéal, en paix, sans religions. C'est un monde plus glauque qu'imagine Matt Wesolowski. Imaginez qu'aujourd'hui, un célèbre blogueur cherche à interviewer Jean-Marie et Christine Villemin (parents de Grégory, 1980-1984), Ginette Leconte (mise en examen en 2017 puis libérée), et Murielle Bolle (témoin aux déclarations douteuses). Imaginez que plus de 40 ans après le début de l'affaire non élucidée du petit Grégory, ces personnes aient alors envie de se confier. Imaginez que le meurtrier puisse ainsi être identifié. C'est à ce genre d'exercice que se livre Scott King, avec un cold case inventé par l'auteur. Lors des diffusions de ses interviews, sous forme de feuilletons, le blogueur re-situe le contexte des événements passés, et décrit le témoin et quelques-unes de ses attitudes. Scott King s'est cependant fixé une règle : ne pas spéculer sur la culpabilité d'une de de plusieurs personnes mais laisser l'auditeur (et donc le lecteur) se faire son opinion. Les questions sont centrées sur les personnalités des protagonistes et sur leurs relations à l'époque du meurtre ou de l'assassinat. Le récit est intéressant, excepté les longues digressions sur la légende d'une créature qui aurait hanté les lieux du crime. Ces digressions m'ont fait craindre le pire sur la qualité du dénouement (d'autant plus que sur les auteurs de quelques critiques négatives de ce roman que j'avais lues sur Babelio déploraient l'absence d'une fin pertinente). Le clin d'oeil à Stephen King, auteur que je n'apprécie pas (à cause de sa facilité à recourir à des explications non crédibles), n'était pas de nature à me rassurer. Heureusement, le livre s'achève aussi subtilement qu'il est construit, avec une explication cohérente des événements. Merci Z. pour ce cadeau, et pour le tome suivant qui m'attend.

Un adolescent de 15 ans a disparu alors qu'il passait quelques jours avec des amis au mont Scarclaw, en Ecosse. Un an plus tard son corps est retrouvé par le fils du nouveau propriétaire mais les causes du décès n'ont jamais été élucidées. 20 ans plus tard, un célèbre animateur de podcast spécialisé dans les affaires non résolues reprend l'affaire en interrogeant les différents protagonistes. Toute l'originalité de ce récit part du principe que le lecteur écoute un podcast en 6 épisodes avec un témoin différent dans chaque épisode. 20 ans plus tard chacun a sa version. L'animateur reprend un à un les éléments de l'enquête avec chacun des interviewés, sans jamais donner son avis. C'est à l'auditeur, et donc au lecteur, selon sa sensibilité, de se faire son opinion. Même si l'ai trouvé des longueurs, avec des redites, il ne peut en être autrement, j'ai beaucoup apprécié l'originalité de la forme de ce récit. Le twist final, que j'ai un peu vu venir sans vraiment le formuler, est une bonne surprise. Par contre j'ai été un peu gênée par le surnaturel que j'explique à ma façon qui n'est pas forcément l'idée de l'auteur Les orphelins su mont Scatclaw est le premier tome d'une série. Je me laisserais bien tenter par le tome 2. Lu dans le cadre du prix du meilleur polar Points. Sélection 2025.