Un animal sauvage - Nouveauté Joël Dicker 2024 : Le livre de Joël Dicker

Comme toujours avec Dicker, on a envie de tourner les pages et de connaître la fin. Mais comme toujours avec Dicker, on reste un peu déçu du style très (trop?) simple, des personnages assez creux auxquels on ne s’attache finalement pas, des passages et dialogues gnangnan ou peu réalistes, et de pas mal d’incohérences dans le récit et l’intrigue.

Quel plaisir de retrouver l'écriture de Joël Dicker dans son nouveau roman. Pour celui-ci, je n'ai pas trouvé de longueurs comme ça a pu m'arriver dans certains de ses romans. J'ai adoré ce thriller psychologique dans lequel on suit le quotidien de deux couples qui habitent dans la même ville et se côtoient, et où l'auteur tisse petit à petit sa toile autour des secrets et des dérives de ses personnages, pour nous embarquer dans un compte à rebours vers ce cambriolage d'une bijouterie qui est le fil rouge du roman. Au fil de l'histoire les révélations s'enchaînent, faisant du roman un véritable "page-turner " qu'on ne peut plus lâcher, et dont on ne peut deviner les rebondissements. A lire absolument !

Évidemment, c'est difficile de dire d'un livre qu'il est bon ou pas. C'est surtout très subjectif. Mais lorsqu'il parvient à nous emporter dès le premier chapitre, à nous intriguer, à nous surprendre, à nous tenir en haleine et finalement, à nous le faire poser à regret, alors je crois qu'on peut dire sereinement que oui, ça c'est un bon livre, ou en tout cas un livre fait pour nous. Ça a été le cas pour moi avec celui-ci ; et en même temps, est-ce une réelle surprise avec Joël Dicker ? J'ai retrouvé avec plaisir sa façon bien à lui de casser les structures classiques du roman, des personnages fouillés et tout en nuance et une histoire qui pousse à la réflexion. Je n'en dis pas plus, mais si vous aimez les histoires braquages et de faux semblants, foncez.

Un thriller à deux visages J’étais impatiente de découvrir Joël Dicker, ce maître du suspense couronné par le Grand Prix du roman de l’Académie française pour La vérité sur l’affaire Harry Quebert. Enthousiaste, je me suis installée confortablement, prête à me laisser happer par une intrigue haletante. Et là… patatras. Dès les premiers chapitres, rien ne fonctionne. Le style, le ton, l’ambiance. Ai-je ouvert un thriller ou me suis-je égarée dans un roman de la collection Arlequin ? Personnages archétypaux - beaux, riches et intelligents ; intrigue désuète aux clichés dignes d’un soap opera : un mari trompé, un bad boy irrésistible, une famille parfaite… la liste est longue ! Un catalogue de stéréotypes. Un doute s’installe. Est-ce bien ce Joël Dicker, l’écrivain aux millions de lecteurs ? C’est avec un mélange de perplexité et d’obstination que je poursuis ma lecture, espérant comprendre ce qui a fait son succès. Et, contre toute attente, passé la moitié du livre, la bascule s’opère. Le page-turner tant attendu se réveille, les rebondissements s’enchaînent, et enfin, l’histoire captive. Le contraste est si saisissant que j’ai l’impression de lire deux livres en un. Une première partie mièvre et insipide, une deuxième où l’auteur retrouve son talent pour le polar. Comment expliquer un tel fossé ? Car lorsque le thriller prend enfin son envol, la mécanique narrative de Dicker se révèle. Le rétroplanning du récit – qui remonte le temps depuis la date butoir du braquage – insuffle une véritable tension. Chaque flashback ajoute une pièce au puzzle, accélérant le rythme et renforçant l’envie d’atteindre le dénouement. Mais cette montée en puissance s’écrase sur une conclusion bâclée et un épilogue mièvre. Après avoir tant attendu que le roman trouve son élan, il est frustrant de le voir retomber ainsi, comme un soufflé. Un thriller qui, trop longtemps en liberté, ne rugit qu’en deuxième partie… avant de s’éteindre trop vite.