Un appartement à Paris : Le livre de Guillaume Musso

Lire un Musso est sans risque. Cet homme a trouvé les ingrédients du succès et encore une fois on plonge dans une histoire incroyable. Au début, j’ai mis un peu de temps à me plonger dans l’histoire mais c’est assez difficile quand je viens de terminer un livre que j’ai adoré pour rentrer dans une nouvelle histoire. Le seul problème de Musso c’est qu’à force d’en lire, je commence à ne plus vraiment me souvenir des histoires et à confondre avec Lévy – qui de toute façon sort ses livres en même temps. Je ne sais pas comment ils ont réussi à nous emporter à chaque fois de cette façon, à toujours créer de nouvelles histoires. En tout cas, ses personnages sont véritablement sympathiques et tout donne envie de lire et relire les livres.

Si «L’art est un mensonge qui dit la vérité», il se pourrait bien que cette maxime s’applique à cette histoire. Paris, fin d’année. Suite à un bug lors de leur réservation, deux célibataires obligés de cohabiter pendant quelques jours. Lui, Gaspard, ours mal léché, alcoolique, arrivé tout droit des USA, pour écrire une pièce dans la solitude la plus complète. Elle, Madeline, ancienne policière londonienne, venue se reposer après une tentative de suicide. Mais un peu brute de décoffrage. Plutôt bel appartement, l’atelier a appartenu à Sean Lorenz, street artiste puis peintre mondialement connu, dont l’âme plane encore à travers portait géant et photos de famille. En effet, totalement tourneboulé, à la limite de la folie, et rongé par la douleur suite au rapt et à l’assassinat de son jeune fils, il succombe à une crise cardiaque dans une rue new-yorkaise. Récoltant, chacun de leur côté, des bribes d’une histoire qui les fascine et subjugués par l’œuvre de l’artiste, qui finalement les rapproche, ces deux écorchés de la vie se retrouvent à mener l’enquête sur la disparition des supposées dernières toiles du peintre et celle du corps du petit garçon, jamais retrouvé. Qui les emmènera jusqu’à New York mais surtout jusqu’au plus profond d’eux-mêmes. D’un rythme assez soutenu, parsemé de références agréables, de tirades parfois jubilatoires, d’émotions mais aussi de quelques invraisemblances, G. Musso nous plonge dans une histoire sordide, plutôt addictive. Une intrigue bien ficelée qui entraîne le lecteur sur des chemins de traverse dans lesquels se perdent ses neurones jusqu’à la chute qui épate quelque peu…Et la mise en abime est une vraie douceur. Bref un bon moment de lecture.