Juste une ombre : Le livre de Karine Giebel

Un jour, j’ai ouvert un roman de Karine Giebel et je suis tombée dedans. Dans l’appétit livresque qui consiste à dévorer tous ses romans. Dès la première page, j’ai su que j’allais faire de ce roman qu’une bouchée. L’histoire est tellement bien ficelée, la plume de l’auteure tellement fluide, qu’on s’attache aux personnages,malgré leurs personnalités au caractère bien trempé ,et détestables par leurs attitudes, qu’on ne présage pas la fin. Fin dont on a parfois l’espoir qu’elle se termine bien mais comme à son habitude l’auteure joue avec nos nerfs du début à la fin… Cette lecture m’a procuré tellement d’émotions et de sentiments!! Et c’est tout à fait ce que j’attend d’un bon roman! Encore un coup de #x2764 pour ma part!

Bim, et bam !! C'est le second livre de Karine Giebel que je lis et whaou....difficile de dire autre chose.... Ma fille l'a lu en première et ma dit "vas-y lit le vite qu'on puisse debrieffer toutes les 2" Comme pour le premier (Glen Afflic) j'ai du mal à me mettre dedans...au moins 100 pages laborieuses et puis une journée pour le reste.. C'est extrêmement bien écrit, et comme toujours ça questionne , ça dérange... l'humain est sombre, complexe , mais aussi attachant et meutri ; on a tous un vécu quelque que soit l'image qu'on veut donner. Une bonne lecture qui pour moi sera suivie d'une bonne marche en solo pour réfléchir et digérer. Je recommande bien sur #x1f60a

Premier roman de Karine Giebel que je découvre, et clairement, on est sur du très bon polar ! La plume de l’autrice est incisive, rythmée, sans fioritures inutiles. Les phrases courtes, les chapitres brefs, tout concourt à installer une tension qui s’infiltre peu à peu. Comme Chloé, on se met à douter, à scruter l’ombre derrière nous, à soupçonner chaque personnage. La paranoïa devient contagieuse. On est pris par ce jeu macabre. J’ai beaucoup aimé la psychologie de ses personnages. Leurs failles, leurs obsessions, leur lente descente aux enfers. Sans être spécialiste, j’ai trouvé leur évolution très crédible. La folie côtoie l’horreur et la noirceur. Si je devais pointer quelques bémols, je dirais que le roman aurait peut-être gagné à être un peu plus court. Certaines scènes tournent légèrement en rond, certaines tensions se répètent. Mais, n’est-ce pas justement l’effet recherché ? Un engrenage implacable et répétitif qui se referme sur son héroïne… et sur le lecteur. Quant aux révélations, si certaines se devinent au fil du récit, elles n’en restent pas moins efficaces. Contrairement à d’autres romans ou je n’aime pas les deviner trop tôt, ici elles témoignent surtout d’un scénario bien construit, où chaque élément a sa place. Et puis, il y a cette fin… quelle fin. Celle-là impossible de l’anticiper totalement. Bref, un thriller sombre et oppressant. A lire. Rien que pour la fin.

[masquer]Voilà Un thriller psychologique d’une intensité rare, qui enferme le lecteur dans un climat oppressant de paranoïa et de suspicion. Karine Giébel orchestre une danse macabre où chaque révélation n’est qu’un leurre, chaque certitude une illusion. Elle joue avec la folie, manipule nos nerfs, et son imagination semble sans limites. Le suspense est implacable, le malaise grandissant. On ressent tout : la peur qui glace le sang, la douleur qui broie l’âme, la paranoïa qui s’immisce dans chaque recoin de notre esprit. C’est magistral. Rares sont les thrillers qui atteignent un tel degré de perversion psychologique. "Juste une ombre", c’est le mal absolu, tapi à notre porte. Terrifiant et fascinant à la fois. L’intrigue est menée d’une main de maître. Nos soupçons s’aiguisent, nos théories s’effondrent, le doute nous assaille sans répit. Pas un instant de répit, pas une respiration. Un thriller totalement addictif. Ici, la torture – physique mais surtout mentale – atteint son paroxysme. On la ressent au plus profond de notre chair. Karine Giébel dose à la perfection tous les ingrédients du chaos, nous tenant en haleine jusqu’à la dernière page. Des personnages complexes, étudiés dans les moindre détails. Cloé, une reine moderne dont l’aura impose d’emblée une distance. Loin de susciter la sympathie, elle irrite, dérange. Odieuse et arrogante, son charisme hypnotique masque une intransigeance absolue : l’échec et la médiocrité n’ont pas leur place dans son univers. Pourtant, au fil du récit, d’autres facettes émergent. Derrière cette carapace impénétrable, on devine les traces d’un passé lourd de culpabilités. Elle vacille. Peu à peu, l’image d’une femme indestructible se fissure, laissant apparaître une Cloé plus fragile, vulnérable, prisonnière d’une spirale qui la rend chaque jour moins crédible aux yeux du monde. Jusqu’où tombera-t-elle ? Cette question nous hante et contre toute attente, on se surprend à espérer sa rédemption, à redouter sa chute… et à prier pour qu’elle s’en sorte. Alexandre Gomez, un flic borderline au charme brut et aux allures de voyou. Derrière son attitude de mauvais garçon se cache un cœur loyal, un humour mordant et un sens de la répartie aiguisé. Son histoire personnelle, profondément émouvante, donne une autre dimension à son personnage. Avec son tempérament bien trempé, il insuffle une énergie intense au récit, oscillant entre provocation et émotion brute. Et puis, il y a l’ombre. Une présence obscure, omniprésente mais insaisissable, tapie dans chaque page du récit. Invisible, elle se fait pourtant sentir à chaque instant, exerçant un contrôle implacable sur une vie qu’elle ronge et brise. Elle pousse Cloé, lentement mais sûrement, au bord de la folie. L'ombre s'adresse parfois à Cloé, ces passages font froid dans le dos. Pourtant les hypothèses se multiplient, mais son identité demeure un mystère, préservé jusqu’au bout. On veut savoir, comprendre… et peu à peu, un doute s’insinue : cette ombre est-elle réelle, ou n’est-elle que le reflet d’un esprit en train de sombrer ? J'ai été étonnée de ressentir un premier dénouement alors qu'il restait encore près de 100 pages. Jamais je n'aurais pu prévoir la suite des événements. Et en effet, les derniers chapitres enchaînent les révélations explosives, nous entraînant dans un tourbillon effréné. C'est un véritable feu d'artifice, bien loin d'une conclusion classique où "le méchant est arrêté et tout rentre dans l'ordre". [/masquer]