" La révolution de février 1848 a mis fin à la monarchie de Juillet et inauguré la brève expérience de la II° République. Mais quatre mois après cet immense espoir, l'armée et les gardes mobiles ont brisé l'insurrection des ouvriers et artisans parisiens. Pendant plusieurs jours, la République a bombardé et massacré les insurgés, tuant plusieurs milliers d'entre eux. C'est cette histoire tragique et oubliée que restitue ce livre. Il s'appuie sur une impressionnante iconographie de l'époque, largement inédite, rassemblée par les auteurs: quelque 250 dessins, lithographies, estampes, gravures, et tableaux illustrent avec précision extraordinaire l'histoire de ces mois fatidiques. "
SUPPLÉMENT LE MONDE LIBÉRTAIRE
" De la campagne des banquets, qui précipita la chute de la monarchie en février 1848, aux sanglantes journées de juin, pendant lesquelles des centaines d'insurgés furent massacrés sur ordre du gouvernement, ce livre passionnant raconte au jour le jour les cinq premiers mois de la II° république. Soucieux de "rendre la parole aux auteurs", les auteurs ont habilement agencé les témoignages des contemporains célèbres ou non: les voix de Lamartine, de Tocqueville et de Louis Blanc font ainsi écho à celles du chimiste Louis Ménard, du journaliste Hippolyte Castille ou de l'étudiant François Pardigon. Le tout est accompagné d'une iconographie peu connue: plus de 250 gravures, dessins, lithographies, affiches, professions de foi et articles de presse, où l'on saisit l'extraordinaire foisonnement de projets, d'idées et de rêves qui surgirent au cours de ce bref printemps. "
LE MONDE
" Le texte, solidement informé, fonctionne à la manière d'un reportage qui nous plonge dans l'atmosphère surchauffée du Paris insurgé. Le livre convoque une superbe iconographie, plus de 250 gravures, estampes, lithographies, toiles, ainsi que de nombreuses reproductions d'affiches et de documents. Il entend surtout, en confrontant les discours des témoins, restituer tout le potentiel d'expériences et d'espérances d'une "république sociale" trop vite disqualifiée. "
LIBÉRATION
" "Journées nécessaires et funestes." C'est ainsi que Tocqueville résumait la révolution de 1848. C'était il y a 160 ans... La France n'en pouvait plus de la monarchie de Juillet, de Guizot et de ses amis récemment réhabilités par Alain Minc. Mais la révolution fut un remède terrible, une réponse sanglante et maladroite qui aboutit à la démocratie censitaire de Napoléon III. Michèle Riot-Sarcey, une de nos meilleurs spécialistes de l'utopie et du siècle de Louise Michel, signe avec Maurizio Gribaudi un très bel ouvrage sur ces événements. "
LE FIGARO LITTÉRAIRE
" De février à juin 1848, se déroule à Paris une révolution qui met fin à la monarchie de Juillet, proclame la II° République avant de se diviser entre radicaux et modérés, les seconds écrasant les premiers. Cinq mois souvent négligés. Les voici, racontés en direct, avec une admirable iconographie. Si les auteurs penchent vers cette "révolution démocratique et sociale" dont se moqua Flaubert dans l'Éducation sentimentale, leur récit reflète fidèlement la complexité et l'exubérance de ces folles journées animées par les espoirs et les utopies des quarante-huitards. "
VALEURS ACTUELLES
" Voici, avec 1848, la révolution oubliée, un livre exigeant et agréable à l'oeil. Maurizio Gribaudi et Michèle Riot-Sarcey appuient un texte fouillé par des illustrations nombreuses, souvent inédites et variées, qui font largement appel à la gravure et à la peinture. L'image illustre avec une terrible précision l'histoire. Les deux historiens s'appuient sur les textes d'écrivains comme Lamartine et Flaubert, mais aussi George Sand pour livrer les secrets d'une insurrection. "
CENTRE FRANCE
" Le récit n'est pas seulement alerte et coloré. Il est aussi conduit avec rigueur. Il suit un plan intelligemment charpenté, exploite habilement les documents, et s'achève par plusieurs pages de notes de référence, dont la précision minutieuse, compense l'absence de bibliographie. Sans doute l'ouvrage, qui ne renouvelle pas les connaissances, et reste superficiel sur plusieurs aspects du sujet, n'est-il pas à mettre sur le même plan que les autres études, de nature scientifique, des deux auteurs. il n'en mérite pas moins d'être salué comme une réussite dans la mesure où il atteint parfaitement son objectif d'une remise en mémoire de la Révolution de 1848, à travers une narration à la fois compétente, claire et attrayante. Sa présentation matérielle est également séduisante. Le grand format de 31 cm par 23 met bien en valeur l'iconographie et contribue à l'aération du texte. Le choix d'un papier glacé, d'une reliure cousue, et d'une couverture à la fois résistante et souple rend en outre la consultation agréable. "
L'OURS
" Les auteurs du livre ont eu ? trait de génie ? l'habileté d'appeler à la barre des témoins des deux bords. D'un côté, Tocqueville, ce veau-froid-mayonnaise de la littérature, grand propriétaire à qui le sanglant de la répression réussit à donner des couleurs? ; Mérimée qui préférera toujours une injustice à un désordre. De l'autre, Baudelaire qui se souviendra avec pitié des " pauvres assommés " dans ses Tableaux parisiens? ; Victor Hugo entamant sa marche en crabe de la droite à la gauche ? à l'inverse du schéma toujours en vigueur? ; Flaubert qui puisera, dans le tumulte, des éléments pour son Éducation sentimentale? ; George Sand qui ne désespère pas d'un arrangement. Et puis des inconnus, les inculpés des procès qui suivirent et aboutirent à la déportation d'une multitude qui est à inclure dans la note présentée au peuple. M Maurizio Gribaudi et Mme Michèle Riot-Sarcey libèrent leur parole jusqu'alors enfermée dans les cartons des archives dont la poussière ferait sans doute s'élever l'équivalent d'un champignon atomique au-dessus de la ville. On doit accepter leur ouvrage pour ce qu'il est, si sobre qu'il soit, et fort de cette sobriété même: un chapitre inédit des Misérables. "
BAKCHICH
" Le texte novateur d'un ouvrage illustré paru l'an dernier sort en format poche. Les auteurs signent une synthèse de grande qualité sur la révolution de 1848. C'est un récit très vivant des événements, grâce à la parole donnée aux différents acteurs, témoins et observateurs. C'est également un solide travail appuyé sur les derniers travaux de la recherche historique. [...] L'ouvrage donne à voir l'irruption, pour la première fois, des ouvriers et des femmes dans l'espace public. "
L'HUMANITÉ