De notre monde emporté : Le livre de Christian Astolfi

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Indispensable hommage aux ouvriers oubliés, au monde industriel déchu et à la lutte pour des lendemains qui chantent...

À la Seyne-sur-Mer, on était " des Chantiers " comme on est d'un pays, d'une famille. Comme son père avant soi. Comme personne après eux. Combien d'hommes, en ces années 1970, ont connu la Tôlerie, la Forge, la Machine ? Soudant ici, graissant là, suant dans la fournaise d'où sortaient ces géants des mers – fierté du geste, triomphe de l'ouvrier.
Celui qu'on appelait " Narval " s'y construit : sa classe sociale, ses camarades, son identité politique. Lorsque la fermeture est annoncée, il entre en lutte, à la vie, à la mort. Bientôt le scandale éclate et emporte tout sur son passage...
Requiem pour une classe ouvrière déchue.

Cet ouvrage a reçu le Prix France Bleu - PAGE des libraires, le Prix Jean-Amila Meckert et le Prix des Cordeliers.

De (auteur) : Christian Astolfi

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" C'est la construction d'une identité politique et ouvrière qu'Astolfi raconte, l'histoire d'une lutte sociale et ses désillusions, parachevées par le scandale sanitaire de l'amiante. Avec en toile de fond une ode à la camaraderie. "
Marianne
" Christian Astolfi revisite un chapitre de la désindustrialisation française et ses conséquences sur des hommes et des femmes en lutte pour leur dignité. "
Livres Hebdo
" L'histoire ouvrière chevillée au corps. "
L'Humanité
" Ce roman, beau comme une chanson de geste, inscrit la glorieuse et tragique histoire ouvrière dans la légende des siècles. "
Le Figaro littéraire
" Dans ce roman tout en sobriété, loin de tout manichéisme, Christian Astolfi s'appuie sur une chronologie précise, les dates posées comme autant de jalons sur le bord d'un chemin qui se découvre escarpé. Retraçant l'histoire politique, sociale, syndicale de la France de 1968 à nos jours à travers le prisme de la désindustrialisation, il interroge ce qu'il reste de cet héritage ouvrier transmis de père en fils, de ces années de lutte pour garder intacte une nécessaire dignité, de cette volonté de maintenir un monde solidaire qui sombre inexorablement. "
La Croix
" Le livre, avec ses phrases courtes et épurées, relate avec acuité le chagrin qui s'installe dans ces bastions ouvriers en déshérence. "
La Provence
" À la fois fresque sociale et récit intime, De notre monde emporté est un roman puissant et bouleversant. "
Librairie Les mots retrouvés
" Magnifique hommage rendu au monde ouvrier des chantiers navals de La Seyne-sur-mer. Ce livre est aussi le récit d'une époque, celle des années 80, d'une famille, à travers ses hommes, d'une fierté, balayée par le capitalisme, la maladie et le cynisme et d'un combat, celui de l'amiante. Immense coup de cœur ! "
Librairie Pantagruel
" Il y a des livres qui vous attrapent comme ça dès les premières lignes. On lit vite grâce au style de l'auteur, on y voit toute la chaleur humaine, l'observation précise et sensible de soi et de ses semblables... et quand une invitée surprise accable les acteurs de ce monde emporté, alors on s'assoit et on se dit qu'on a lu un livre poignant, utile, indispensable. Respect. "
Librairie Pleine Lune
" Un texte qui vient des tripes, comme un cri à entendre ! Roman bouleversant d'un monde révolu et d'une génération sacrifiée avec laquelle on fraie fraternellement le temps de quelques pages qui se tournent. Un grand chef-d'œuvre de littérature prolétarienne ! Beau comme le combat d'une vie. "
Librairie Cordeliers
" A la manière de Joseph Ponthus, Christian Astolfi donne sa voix à ceux que l'on veut faire taire, ceux que l'on entend jamais. Un roman puissant et émouvant ! "
Librairie Page et plume
" D'une écriture sobre et touchante, l'auteur plonge le lecteur au coeur d'une époque révolue. Mais aussi à la genèse d'un drame, toujours d'actualité. "
Ouest France
" Poignant. "
Corse-matin
C'est ce "monde emporté" de feu, de fer, de graisse, de sueur, de cris et de fureur que restitue avec justesse et intelligence Christian Astolfi.
Le Canard enchaîné
" Une magnifique plongée dans le monde ouvrier, une chronologie politique passionnante, un scandale jamais assez raconté, des émotions pudiques, une écriture simple et fluide. Un énorme coup de cœur ! "
Librairie Mots et Images
" Un texte puissant sur les combats sociaux avec de très beaux portraits des personnages. "
Librairie Le Passeur de l'Isle
" Je me suis plongée avec délice dans cette lecture. L'écriture est d'une richesse incroyable et me transporte dans ce monde passé mais pourtant si proche... c'est somptueux. Sur un sujet sensible et difficile l'auteur écrit avec beaucoup de nuances une histoire passionnante. "
Librairie Pierre Loti
" Parfait équilibre entre la fierté du monde ouvrier et sa perte de repère et le destin personnel du narrateur. Vraiment un excellent livre. "
Librairie Du côté de chez Gibert
" Un très bel hommage à ces hommes et une juste dénonciation de la façon dont ils ont été traités. "
Librairies de Port-Maria
" Ça nous a beaucoup ému, presque par surprise. C'est la langue d'Astolfi, tenue, pudique, brillante et précise quand il s'agit de décrire le geste ouvrier, la dignité de ces hommes, leur verticalité, leur passion et la solidarité singulière qui fut le socle de leur amitié. De notre monde emporté est quelque part davantage la trace de la disparition orchestrée de ces liens affectifs, professionnels et politiques, crus indéfectibles. C'est la mélancolie ouvrière. "
Librairie Le Pied à terre
" C'est une histoire à la fois collective et révolue que retrace le poignant De notre monde emporté. Des années 1970 à 2015, Christian Astolfi met une forme de solennelle simplicité au service de ses personnages, de leurs luttes, de leurs espoirs déçus, de leur dignité. "
Le Monde des livres
" Entre documentaire et fiction, De notre monde emporté raconte dans un style plein et resserré la perte de l'identité d'un monde ouvrier fier et digne face aux responsables du scandale de l'amiante. "
Le matricule des anges

Avis Babelio

Bill

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Chronique d'une désindustrialisation, celle des Chantiers de La Seyne-sur-Mer, puis du scandale de l'amiante, cet ouvrage donne la parole à Narval, employé des Chantiers de la fin des années 70 aux années 80. Chronique sociale et politique d'une époque aux lendemains qui chantent avec comme point culminant la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981 puis aux lendemains qui déchantent avec l'arrêt de mort des Chantiers navals donnés par les gouvernements de la rigueur  ...  Chronique d'un lent désenchantement quand après la fin des luttes pour le maintien en activité, les ouvriers découvrent que l'amiante les grignote peu à peu, amiante interdite dans tous les pays occidentaux mais pas en France jusqu'en 1997.  Lue par Guillaume Orsat, à la voix grave et puissante (un peu sinistre par moment)  Premier livre audio que je lis /écoute depuis bien longtemps, je pense renouveler prochainement l'expérience  Je remercie NetGalley et Multisonor qui m'ont offert cet ouvrage. #Denotremondeemporté #NetGalleyFrance

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VivianeB

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Christian Astolfi livre le récit d'une fin, celle des chantiers navals que notre pays a subi. Ici, c'est la Seyne-sur-mer qui voit un fleuron industriel mourir, ce malgré la combativité de ses salariés. Des hommes débarqués de leur travail, de leur vie, meurtrissure d'autant plus implacable et douloureuse avec la révélation du scandale sanitaire de l'amiante. Une plume incisive, réaliste et sensible.

jaspergarp

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Ce monde emporté, c’est celui de Narval, ouvrier aux chantiers navals de La Seyne-sur-Mer Celui de sa jeunesse, de sa formation , de ses combats Embauché comme son père avant lui ( vive la cooptation #128521;) aux chantiers navals , une ville dans la ville Il y fera la connaissance de Cochise , Barbe, Filoche, Mangefer et d’autres ;. tous ouvriers comme lui. Tous ont le gout du travail bien fait. Les chantiers navals , c’est leur vie , leur référence, leur famille , leur avenir. Ils « respirent chantiers ». « Ils sont des chantiers » Mais les chantiers navals du sud de la France , c’est un monde en voie de disparition , la faute à la concurrence étrangère . Narval apprend alors la lutte sociale, la solidarité . Même si tout est joué d’avance et le combat inégal , Narval et ses camarades défendent leur dignité. Si Narval et ses camarades « respirent chantiers », ils respirent également cette poussière qui tue. Un autre combat, celui de l’amiante J’ai aimé la description de ce « monde du travail déchiré » que nous donne Christian Astolfi. Cela m’a rappelé les discussions que j’ai eu avec des anciens des Chantiers Navals de La Ciotat. Même combat. J’ai aimé cette solidarité , cette fierté ouvrière , cette camaraderie

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kristobalone

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Pour une fois il me semble évident que la version lue est probablement au-dessus de la version imprimée tant Guillaume Orsat incarne Narval à la perfection. La lecture est correcte et précise mais il y a surtout un timbre de voix particulier qui convient incroyablement bien à l’émotion que Christian Astolfi véhicule dans ce livre. De notre monde emporté est un superbe roman ouvrier qui donne une dignité rare au monde des chantiers navals dont il est question dans ce récit. Les hommes qui consacrent leur vie en entier à la construction de navires immenses sont tellement invisibles hors du contexte géographique précis des villes où ils vivent et travaillent. On avait Germinal et Zola pour prendre conscience de la dure réalité du travail dans les mines, de la même façon, Christian Astolfi braque le projecteur sur le monde ouvrier des chantiers navals. Le roman m’a personnellement beaucoup touché, étant moi-même ouvrier, conscient de ce qu’est la valeur travail si chère au discours de certains politiciens pour qui elle demeure aussi pratique que purement théorique (comprenne qui pourra). Hommage aux petits de la France d’en-bas, ici il n’est pas question des petites mains propres à certaines industries mais de grosses mains calleuses et noires en permanence, celles de nos pères, celles du père de Narval, mais aussi les siennes et les nôtres. Et par ailleurs il y a le scandale de l’amiante, dont on ne parle plus beaucoup mais dont on n’est pas encore sorti comme en témoigne la déconstruction et la reconstruction actuellement en cours pluôt d’un collège dans le quartier où j’habite. Encore une fois, le bris de vies multiples et l’hypocrisie des politiques, dirigeants et syndicats dans le même bateau de sauvetage qui ne pensent qu’à leur propre salut et des financiers qui n’ont rien d’autres en vue que leur profit, pour qui l’homme n’est qu’un instrument comme un autre. De notre monde emporté est un récit bouleversant pour les lecteurs issus du monde ouvrier mais aussi pour les autres comme le souligne le lecteur, Guillaume Orsat, dans un court monologue en fin d’ouvrage qui dit son émotion à la lecture des lignes de Christian Astolfi alors qu’il vient d’une classe plus privilégiée. Au final c’est une pépite du roman ouvrier, probablement un futur classique, qui ne laissera personne insensible.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782266328760
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    192
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Christian Astolfi

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7,30 € Poche 192 pages