Dictionnaire Amoureux de Saint-Pétersbourg : Le livre de Vladimir Fédorovski, Alain Bouldouyre

La magie de Saint-Pétersbourg L'inévitable référence au natif de Saint-Petersbourg : Vladimir Poutine, le lien sacré de la ville légendaire avec les grands écrivains russes, la magie insolite des palais princiers impériaux, L Histoire jeune qui remonte à Pierre le Grand dont j'ose espérer que c'est à cause de cela que Vladimir Fedorovski s'est mesuré à affronter un tel sujet ambitieux, tant regorge la ville de mystères et de représentations culturelles de toutes sortes. La ville est à elle-seule un concentré d'Histoire qu'on n'ose pas trop y toucher comme quand on voit cette gare qui est restée dans son jus envers laquelle les grosses machines flambant-neuf qui viennent buter contre ses quais semblent faire un pied de nez. On passe de la vétusté des lieux à la dimension d'un passé préservé, patchwork qui plait tant aux touristes. Et pourtant, Saint-Petersbourg n'arrête pas de s'agrandir sur ses rives résolument modernes. Et quand il n'y en a plus, il y en a encore de ces nouveaux quartiers de haut standing aux architectures qui dépassent l'entendement. La ville fut construite au son du galop du cheval, les 4x4 dernier cri dégagent les derniers tacots lada. On est dans la folie des hommes, la folie des grandeurs qui a toujours présidé au destin de cette ville. C'est à sa démesure qu'on la reconnaît. Cela n'empêche pas que les vestiges d'un riche passé industriel sont toujours là ; ses vieilles cheminées d'usine sont là à défier le temps, à forte valeur symbolique, à défaut de ne plus cracher leurs vapeurs colorées. Je pense que les bleus organiques de Munch illustreraient bien cela en appui des textes de notre serviteur.. L'auteur a déjà écrit sur la ville, la grande Venise du Nord avec ses 6 millions d' habitants, sa Neva, ses hauts faits historiques que l'humanité tout entière a présente à l'esprit, il fallait un grand amoureux des choses et des êtres comme Fedorovski pour nous présenter ce coup de coeur remarquable. Saint-Petersbourg ne se résume pas, il faut la voir, c'est tout. Rien que pour l'Histoire de la cathédrale de Saint-Isaac, il y en a pour un livre, pour l'histoire du Palais de Pierre le Grand, un autre, pour la forteresse de Pierre-et-Paul, encore un, et ainsi de suite. Fédorovski n'a pu résister à l'élan de son coeur qui le porte vers cette ville vue en 650 pages, comme un trop-plein sentimental et anecdotique qu'il ne cesse de faire partager. Je le vois continuer inlassablement sur cette voie à nous raconter ses histoires qu'il nous rapporte avec l'immodestie qui le caractérise tant il veut les partager avec le monde entier ; je pense que c'est surtout pour lui l'aubaine d'écrire, d'écrire et qu'il ne saurait faire autrement quand on a la connaissance comme lui de ces brillances du monde slave qui devraient nous rendre modestes. Oui on tombe amoureux de cette ville et on s'y attache. J'ai une amie native de Kharkov qui m'a confié tout récemment qu'elle aimerait aller vivre à Saint-Petersbourg, c'est un peu la ville de ses rêves, là où son éducation la porte, pour sa culture.. Je suis heureux pour elle. Et naturellement notre ami Fédorovski n'est pas en reste sur ce coup. Merci grandement à lui encore une fois. Quand on le côtoie, on a le sentiment qu'il vient chargé comme une mule d'un passé inouï, toujours avec de nouvelles anecdotes issues de trésors déclassifiés ou que sais-je, pour mettre en perspective le salut d'un grand peuple. Un passé pour l'avenir !