Et avec votre esprit : Le livre de Alexis Laipsker

Résumé : Un prix Nobel de chimie est découvert dans son laboratoire avec le crâne défoncé et son cerveau volé. Quasiment au même moment, un grand physicien disparaît, enlevé, dans la région lyonnaise. Selon Simon Vairne, lieutenant pour la DGSI dépêché pour l’enlèvement, ce n’est pas un hasard. Mais ce n’est pas l’avis de Cannelle Pourson, l’inspecteur de police en charge d’enquêter sur le meurtre. Les deux enquêtes continuent donc séparément et le mystère s’épaissit quand le physicien est retrouvé quelques jours plus tard, amnésique, et que d’autres enlèvements sont révélés… Mon avis : Nous voici en France pour une intrigue qui, cette fois-ci, a tout du polar. Avec deux enquêtes officielles menées par la police en parallèle, l’auteur nous tient en haleine entre Strasbourg, le grand Sud-Est et Paris. Ce roman suit les codes du genre et, si ce n’est pour le meurtre sanglant et gore raconté au début, se laisse lire sans difficultés. La petite spécificité de Simon Vairne, un obsédé des statistiques suite à son ancienne carrière de joueur de poker professionnel, ajoute la petite touche d’originalité qui aurait manqué. On doute avec Simon, on se laisse prendre au piège avec lui contre toute vraisemblance et, pour ma part, je n’avais pas réussi à mettre le doigt sur la solution trouvée in extremis, bien qu’elle nous ait été donnée depuis le début. Bien évidemment, les enjeux deviennent plus importants qu’initialement prévu et on termine avec une course contre la montre qui fait tourner les pages à toute vitesse. Je regrette juste la manière dont Cannelle Pourson termine sa partie, je pense que cela n’apporte rien et aurait pu être évité. J’ai même du mal à le justifier. Conclusion : Il fallait avoir l’idée, Alexis Laipsker l’a eue et l’a bien menée, jusqu’à la fin. Un bon polar, qui ne révolutionne rien mais reste un agréable moment de lecture !

Premier polar et pourtant une plume déjà bien ciselée, une maîtrise du suspense, une intrigue bien ficelée. Le Professeur Toussant, Prix Nobel de chimie, est retrouvé assassiné à Strasbourg. La scène de crime est particulièrement sauvage, la victime a la boîte crânienne ouverte et son cerveau manque à l'appel. Quel est donc le mobile de ce meurtre et pourquoi l'assassin a emporté le cerveau du Professeur ? Le commissaire Canelle Pourson est chargée de cette affaire hors norme. Quelques jours plus tard, c'est un éminent physicien qui disparaît dans les environs de Lyon. Le lieutenant Vairne de la DGSI est envoyé sur place pour enquêter. Lorsqu'il entend parler de l'assassinat du Professeur Toussant, il est sûr de lui, cela a forcément un lien avec son enquête. Il va alors faire la connaissance du lieutenant Marion Mastereaux, et faire équipe avec elle. Fausses pistes, enquêteurs aux caractères bien trempés, hypothèses diverses, Alexis Laipsker nous embarque avec efficacité dans un jeu de piste. Le récit a un rythme soutenu, aucune longueur dans la narration. Telle la conduite du lieutenant Vairne, la course poursuite contre le responsable des crimes est menée tambour battant, jusqu'à un dénouement inattendu. Bref, ce roman est une petite pépite,qui mérite d'être lue et recommandée

On ne va pas tourner autour du pot : Alexis frappe un grand coup pour un premier roman, au point de faire rougir certains maîtres du genre. Avec un style affûté comme une lame et une intrigue qui ne laisse aucune place à l’ennui, il prouve qu’il est entré dans la cour des grands dès sa première tentative. Dès les premières lignes, on est pris au piège. L’atmosphère est suffocante, chaque scientifique dont il est question dans le roman semble garder un secret, et l’histoire avance comme une machine infernale qu’on ne peut stopper. Alexis ne se contente pas de dérouler un polar bien ficelé#8239;: il nous assène petit à petit des révélations qui nous laissent abasourdi-e-s. Un premier roman#8239;? Sérieusement#8239;? Si on ne le savait pas, on pourrait croire qu’il s’agit du travail d’un auteur avec plusieurs best-sellers au compteur. "... Et avec ton esprit" est une démonstration implacable que le talent ne s’apprend pas, il se révèle. Et maintenant que j’ai (re)découvert ce petit bijou, une question me hante : jusqu’où ira Alexis avec son prochain roman#8239;? Parce qu’avec un tel départ, il pourrait bien exploser tous les standards. Petit deviendra grand, si ce n’est déjà le cas ;-) #128204; Si vous n’avez pas encore lu, foncez. Mais soyez prêt(e)s#8239;: ce livre ne se lit pas, il vous happe et il ne vous lâchera pas avant la révélation !

Alexis Laipsker n’est pas qu’un joueur de poker reconnu, il est également un romancier talentueux, capable de nous embarquer dans des intrigues captivantes. Ce roman, son tout premier, marque son entrée dans le monde du thriller, mais il faut reconnaître qu’il est un cran en dessous de ses œuvres suivantes, Les Poupées, Hurlements, et D’entre les morts, qui sont de véritables pépites. Dès les premières pages, on plonge dans une scène marquante#8239;: l’assassinat sanglant du professeur Toussant, un éminent scientifique. Ce meurtre pose les bases d’une intrigue complexe où se mêlent science, mystère et suspense. Deux enquêtes s’entrelacent#8239;: celle de Simon, agent de la DGSI, épaulé par la brillante Marion, qui traquent les kidnappeurs de plusieurs scientifiques, et celle de Cannelle Pourson, commissaire à Strasbourg, qui cherche à élucider le meurtre de Toussant. Si l’idée de départ est prometteuse, ce premier roman souffre d’un déséquilibre entre les deux enquêtes. Simon et Marion bénéficient d’un développement rythmé et accrocheur, tandis que Cannelle et son équipe peinent à susciter le même intérêt. Leurs actions manquent d’impact, et les personnages secondaires sont peu approfondis, ce qui affaiblit une partie de l’intrigue. À mi-parcours, l’histoire perd de son souffle#8239;: les longueurs s’installent, et certains éléments intrigants du début sont abandonnés. L’originalité scientifique, qui aurait pu être un atout majeur, passe au second plan, laissant place à une résolution plus classique, voire prévisible. Cela dit, on reconnaît déjà dans ce premier roman la patte d’Alexis Laipsker, avec son écriture efficace et son goût pour les intrigues complexes. Certes, cette première œuvre n’atteint pas la finesse et l’intensité de ses romans suivants, mais elle reste une introduction intéressante à son univers. Si vous n’avez pas encore découvert Les Poupées, Hurlements ou D’entre les morts, je vous les recommande chaudement#8239;: ces thrillers sont à couper le souffle et témoignent de l’évolution fulgurante de cet auteur hors pair.