Et que dieu me pardonne : Le livre de Claire Norton

Le pardon...un vaste sujet. Le sujet principal est dur, et complexe. Mais le deuil y est abordé avec beaucoup de justesse, le deuil parental plus précisément. Le pardon est-il possible ? C'est ce que dépose en nous ce livre, et comme Elodie (le personnage principal), je pense que l'on ne peut pas savoir avant de l'avoir comme option. Une bonne lecture, mais à mon goût quelques longueurs et facilités, comme le personnage de la vieille dame, qui tombe trop à point nommé. C'est dommage, même si c'est peut-être dû aussi au résumé qui, selon moi, insiste trop sur le côté thriller. La plume sert bien l'histoire et on en ressort touché, encore plus lorsque l'on a soi-même des enfants.

2ème roman de Claire Norton que je lis, après "Celle que je suis" que j'avais adoré. Elodie mène une vie heureuse avec son mari et leurs 2 filles lorsque tout bascule le jour de la disparition de sa fille aînée puis la découverte de son corps. Alors lorsque le coupable est libéré après seulement 3 ans de détention, Elodie ne supporte plus de faire semblant et décide de faire vengence elle-même. Ce roman décrit donc le désarroi d'une mère face à la justice défaillante qui part à la quête de la vengence et de la vérité sur ce qui est arrivé à sa fille. Une bonne partie est dédiée au huis clos entre cette mère et le coupable et c'est là que je n'ai pas accroché, peut être parce que la vérité se devine vite , il y a donc beaucoup moins d'intrigue. La lecture est tout de même agréable et le sujet est très délicat mais avis mitigé.

« Maëlle est le premier enfant que j’ai porté en moi. Elle est la petite fille qui a métamorphosé ma vie. Mon deuil ne pourra jamais prendre fin. Il se ravive à chaque date anniversaire, à chaque Noël. Il se poursuit à chaque événement ordinaire de mon quotidien : une pâtisserie dont elle était particulièrement friande, une photo qu’elle aurait aimée, un rire dans la rue qui me rappelle le sien. La plus grande partie de moi est morte avec elle et la société me contraint à passer cette réalité sous silence. Parce qu’on attend de moi que je me relève. Parce qu’on refuse de comprendre que je ne pourrai jamais guérir… » Et bien... j'ai peu de mots pour le dernier roman de l'autrice. Un livre totalement différent de ce qu'elle avait pu nous proposer avec "Par la force des choses". C'est un roman sur le pardon et la force de pardonner. De pardonner à autrui et à soi-même. C'est aussi une lecture sur l'amour et sa puissance. Un roman poignant et bouleversant. J'ai eu la larme à l'œil plus d'une fois. C'est la gorge nouée que je referme ce roman, totalement retournée. Lisez ce livre, vous n'en sortirez pas indemne. A bientôt pour de nouvelles aventures livresques, Djustinee

Ce 1er Mai 2021. Ce jour où j’ai manqué de sel. Ce jour où l’on t’a retrouvée morte sur un banc. Le jour où la vie d’Élodie, mère de Maëlle, plonge dans l'horreur. Comment se remettre de la mort d’un enfant ? Consumée par le chagrin, Élodie ne perçoit d'autre issue: se venger. Un récit à la fois unique et captivant, qui mêle habilement littérature contemporaine et roman à suspense. Mon cœur de maman a été brisé en lisant cette histoire, car il m’a été impossible de ne pas m’identifier à Élodie. Comment aurais-je réagi si j'avais été à sa place ? J’ai compris son combat intérieur… Un roman où les questions du pardon et de la culpabilité occupent une place centrale. Et si la renaissance passe par la capacité à pardonner ? Une fois de plus, Claire Norton, grâce à son écriture à la fois délicate et puissante, a su me captiver par la force de ses mots. « On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va. » En somme, ce roman combine mystère, drame psychologique et réflexion morale. Il incite à une profonde réflexion sur la culpabilité et le pardon. Une lecture à la fois poignante et bouleversante, qui touche profondément.