Le cri : Le livre de Nicolas Beuglet

Il y a des chroniques faciles à faire et d'autres plus compliquées. Ici il va falloir y réfléchir un peu #x1f914 La première partie j'ai beaucoup apprécié : l'écriture est fluide et agréable, l'histoire commence avec la mort suspecte d'un malade dans un hôpital psychiatrique. Cette ambiance est clairement un synopsix que j'adore. Sauf qu'en fait on y reste très peu : donc petite déception. Ensuite l'enquête policière est sympa, notre inspectrice Sarah est toute cabossée mais acharnée dans son travail et fait bien travailler ses petites cellules grises. L'histoire prend un gros virage et part en France, avec un nouveau coéquipier Christopher A partir de là j'ai trouvé que l'histoire partait un peu en cacahuète et n'était plus crédible. Pour avoir échangé avec certains, je suis sûrement passée à côté de la profondeur de ce livre. Mais pour moi la seconde moitié est longue et très "thriller haletant" sans être crédible. Donc, pour conclure mon propos et ne pas faire traîner cette chronique autant que ce livre, c'était une lecture sympa, avec une préférence pour la première partie et moins d'atomes crochus avec la seconde partie. L'auteur a un style particulier dans la façon d'amener ses idées plutôt "révolutionnaires" et j'ai un peu de mal avec ça.

Très bon suspense. Bien hâte de lire les prochains livres de cette série. Jai bien aimé le côté scientifique de l'intrigue et je me suis attaché à cette policière froide, mais fonceuse. Ceci te ramène à la création de l'âme et les théories sont quand même intéressantes.

J'avais repéré cet auteur depuis un moment, mais ma PAL est si énorme que je le repoussais toujours à plus tard… jusqu'à ce que je tombe sur ce livre-ci lors d'un passage à la bibliothèque. Or, j'ai beau avoir plusieurs livres en cours actuellement (dont deux très « denses » dont je parlerai quand je les aurai finis, autant dire que ce ne sera pas demain !), j'avais envie d'un polar le temps d'un voyage en train, et de préférence un bien noté. Alors, c'est indéniable : on a là un évident page-turner, je l'ai eu fini en deux jours malgré le nombre relativement élevé de pages, au-delà des 500 ! (Je dis « relativement », car la bibliothèque ne proposait que la version poche de ce livre, or mes mauvais yeux se méfient toujours un peu des caractères souvent plus petits dans ce format… Ouf, ici c'était tout à fait lisible ; à noter en outre que même le broché correspondant atteint presque les 500 pages.) Mais en même temps, les ficelles sont parfois tellement grosses que ça m'a fait lever les yeux au ciel ! Par exemple, presque systématiquement, l'un de nos deux protagonistes reçoit un appel ou lit un courriel, de préférence en fin de chapitre, dont on ne nous dit rien… et paf le contenu est comme par hasard révélé dans les premières pages du chapitre suivant ! C'est un procédé ultra-classique dans ce genre de littérature, mais suis-je trop exigeante d'avoir espéré un peu plus de subtilité dans la façon de les exploiter, plutôt que cette « répétition » tellement visible que ça en gâcherait les effets ?! Il n'en reste pas moins que les chapitres, toujours très courts, et malgré ces cliffhangers un peu trop voyants, entretiennent un bon rythme qui va en s'accélérant, et permettent tout à la fois au lecteur de « respirer » de-ci de-là, pour ensuite mieux replonger sans jamais vraiment perdre le fil. Quant à l'histoire même… J'ai trouvé les personnages très crédibles. Bon, évidemment, non n'échappe pas à la protagoniste féminine cabossée, mais ici les raisons de sa solitude sont terriblement réalistes et humaines, et pourraient s'appliquer à tant de femmes de notre époque en faisant écho à leur souffrance avec une certaine délicatesse, tandis que les raisons qui ont poussé Sarah à rejoindre la police sont claires et tout à fait balisées, ce qui les rendent « acceptables ». La place que va peu à peu prendre Christopher est intéressante aussi. On voit venir la romance avec ses gros sabots, certes, mais elle se construit là aussi avec délicatesse, à défaut de subtilité. Et bon, il faut bien le dire : le personnage est sympathique, avec ses airs de charmeur qui n'en profite pas outrageusement, journaliste oui mais qui cherche les choses à fond sans courir le scoop sans cervelle à tout prix, et par ailleurs tellement attaché aux siens qu'il en est souvent émouvant. Ce qui me laisse le plus dubitative, finalement, c'est le fait qu'on frôle l'ésotérisme, avec cette référence au fameux Cri d'Edvard Munch – d'où le titre, on le sait dès l'incipit! Certes, il fallait quelque chose de très « fort » pour expliquer les choses – dont je ne peux rien dire de plus sous peine de spoil. Mais quand même, la pourtant très vague part de scientifique en moi ne peut que mettre en doute les allégations de l'auteur, qui servent certes parfaitement son histoire, mais qui semblent bien fondées sur pas grand-chose. De plus, l'auteur indique bien, dans ses remerciements, qu'il a consulté tout un tas de documents disponibles, notamment sur les recherches un moment secrètes auxquelles il fait référence dans son histoire, mais son épilogue notamment tombe dans un ésotérisme de bas-étage, sans aucune base scientifique, et c'est un peu rapide de la part de l'auteur de se contenter d'une phrase lacunaire comme « (…), je ne peux que vous conseiller la lecture d'ouvrages consacrés à [spoil] au risque de vous provoquer quelques peurs vertigineuses. » Une bibliographie un tant soit peu plus élaborée sur ce sujet, et d'autres abordés dans ce livre qui mêle science et religion, aurait été très largement appréciable ! Cela dit, à part ces réserves toutes intellectuelles, je ne peux que répéter que ce livre fait le job : j'ai passé un bon moment de lecture avec un indéniable page-turner, malgré des procédés propres au genre manquant de subtilité et cette façon de frôler un ésotérisme trop vite emballé, mais avec des personnages sympathiques et profondément humains, qui font toute la différence.

Près d Oslo, l'inspectrice Sarah Geringen est appelé dans un hôpital psychiatrique. Les personnes présentes lui parlent d'un suicide, mais Sarah va mener l'enquête car, ce patient avec sa marque sur le front et son visage terrorisé même dans la mort ne lui semble pas être une affaire si simple. Si vous voulez avoir froid, voyager, ne pas vous arrêter, alors vous êtes sur le bon roman. Il parle de la vie, de la mort, et de religion. Estampillé thriller, j'avoue ne pas avoir particulièrement tremblé, mais j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher. Il s'agit du premier tome d'une trilogie... Je vais sans doute me laisser tenter par la suite. Bonne lecture à vous si vous ouvrez ce roman.