Le crime parfait d'Agatha Christie : Le livre de Bénédicte Jourgeaud

En 1926, Agatha Christie a 34 ans. Le choc du décès récent de sa mère et la demande de divorce de son mari l’ont déstabilisée. Elle décide de disparaître pour punir son mari et faire le point . Comme elle est devenue célèbre grâce à la sortie de son cinquième roman Le meurtre de Roger Ackroyd, la nouvelle de sa disparition est très médiatisée en Angleterre. Elle nous raconte son périple jusqu’à Athènes. Dans cette ville, George l’organisateur d’un voyage, la prenant pour un membre de son groupe, l’invite à le suivre et prendre un bateau pour aller en Turquie avec le reste du groupe. Elle pense que cette usurpation d’identité et ce voyage est une bonne idée. À bord du Sphinx, elle fait plus ample connaissance avec le reste du groupe. Mais bientôt, une jeune femme richissime est étranglée. Puis, un expert en antiquités est poignardé. Agatha Christie est suspectée à cause de ses mensonges sur son identité et parce que la nuit précédente, prise d’inspiration, elle a imaginé et écrit les deux meurtres. Le nom des personnages et les meurtres révèlent des similitudes avec ses romans Le train bleu et Le crime de l’Orient-Express. J’avais déjà relevé dans un passage du roman les éléments du roman La dernière énigme avec Miss Marple, cette vieille dame aux cheveux blancs et aux yeux bleus qui résout des enquêtes. J’ai aimé retrouver tous ces indices et le titre des romans concernés et même si l’on n’a pas lu ses romans, il existe de nombreuses adaptations télévisées et cinématographiques. Pour finir, lorsque l’on lit le dénouement de l’intrigue, on réalise que Bénédicte Jourgeaud à semer des indices dont il faut ôter les intrus selon les principes d’Agatha Christie pour la résoudre.

Un roman surprenant. Que s'est-il passé en 1926 pendant la disparition d'Agatha Christie durant une dizaine de jours ? Benedicte Jourgeaud nous en donne une nouvelle version. La narratrice est Agatha Christie elle-même et cela commence comme une enquête à la suite de deux meurtres pendant une croisière en Grèce. Mais d'un coup cela se transforme en analyse psychologique et même Freud intervient. Je suis vraiment " partagée " suite à la lecture de ce livre. D'une part, je reconnais qu'il est bien écrit, bien documenté, l'enquête du départ est bien " ficelée " mais d'autre part, étant une fan inconditionnelle d'Agatha Christie, je suis un peu déçue par la façon dont est depeinte Agatha Christie. Mon avis est donc très mitigé.

Ce livre est un cosy crime qui ravira les fans de la Reine du crime. Parmi les mystères laissés par Agatha CHRISTIE, il en est un qui n'a pas encore trouvé d'explication. Agatha elle-même n'y a pas apporté de réponse dans sa biographie. Il s'agit de sa propre disparition : 11 jours sur lesquels personne n'a jamais rien su ! Vous imaginez bien que les hypothèses vont bon train ! Décembre 1926. Agatha, qui se remet difficilement du décès de sa propre mère 2 mois plus tôt, vient d'apprendre que son mari la trompe avec sa secrétaire et veut divorcer. Dévastée, elle quitte le domicile familial. Sa voiture est retrouvée accidentée. Elle a percuté un arbre. Les effets personnels qu'elle contient en identifient clairement la propriétaire. Mais celle-ci restera introuvable pendant plusieurs jours. Dans son roman, Bénédicte JOURGEAUD va, avec un grand respect des codes d'écriture de la Reine du Crime, nous proposer une hypothèse romancée sur fond de polar, de ce "vide biographique". J'ai aimé apprécié la plume et le pitch autour de ce mystère et le sentiment de partager l'intimité d'Agatha Christie. Les personnages se dévoilent peu à peu, un premier crime survient, l'enquête laisse entrevoir des coupables. Mais... Si quelques indices m'avaient permis d'entrevoir une partie de la résolution de l'intrigue, il me manquait les détails. Impossible de lâcher le livre ! Je le conseille vraiment aux amateurs d'Agatha Christie car vous y retrouverez non seulement son style mais aussi une quantité de références à son œuvre. Attention cependant à quelques spoilers pour ceux qui n'ont pas encore lu les plus connus de ses romans.

Bénédicte Jourgeaud s'attaque ici à la "Reine du crime" : Agatha Christie ! Dans ce roman, nous partons de la disparition de la célèbre romancière, en décembre 1926. On retrouve aussi plusieurs références aux romans d'Agatha Christie. Elle est en pleine réflexion sur son futur avec son mari infidèle qui veut divorcer. Personnellement, j'ai trouvé intéressant le point de vue de Bénédicte Jourgeaud qui s'est servie de la vie de la romancière anglaise tout en mêlant une intrigue digne des romans de cette dernière. Ce fut long par moment, mais le livre se laisse lire sans trop de difficultés. Un bon moment de lecture.