Le Loup des Ardents - Grand prix des enquêteurs 2021 - Prix Polar en séries 2022 : Le livre de Noémie Adenis

De quoi ça parle ? On est au milieu de nulle part, une épidémie se déclare dans un village isolé et d’autant plus qu’il neige et qu’il fait froid depuis plusieurs jours. Les habitants meurent les uns après les autres. Mais que se passe-t-il dans ce village? Mais quelle superbe découverte que la plume de l’autrice. L’enquête est extrêmement bien construite. On se promène dans le village comme si on y était grâce à la petite carte au début du roman. On est dans un huis clos à l’intérieur du village, rien ne sort, rien ne rentre ils sont livrés à eux même. J’ai eu froid, très froid et pas seulement à cause de la neige qui tombait en abondance. A la lecture, on se rend compte du travail de recherches hyper minutieux de l’autrice pour être au plus prêt de la réalité de l’époque. Bref, j’ai adoré ce roman.

Ardeloup, hiver 1561. De passage par ce petit village solognot, le médecin Aymar de Noilat est sollicité par les habitants pour des maux communs, puis un mal nouveau et étrange s'empare de plusieurs d'entre eux, au point qu'une maison fasse office de maladrerie, afin d'éviter la propagation de l'épidémie. Coincé par la neige et la brume dans cette communauté bigote et sujette aux superstitions, Aymar s'adjoint les services de Loïse, dix ans, orpheline recueillie chez Guy, le laboureur, et Antoinette, sa femme, qui est bien contente de se débarrasser de la petite. Il faut agir vite car le mal des ardents fait que les malades croient être brûlés, ou voir leur maison brûler dans des hallucinations, sans que personne n'en comprenne la cause... C'est un plaisir de retrouver la plume de Noémie Adenis, dont j'avais déjà lu le second roman, Le jardin des anatomistes. Dans ce huis clos villageois, j'ai aimé l'ambiance qu'elle a su créer, le personnage mystérieux, bienveillant et instruit d'Aymar, à contre courant des tendances inquisitrices de l'époque (puisqu'on y évoque la sorcellerie), et le fait d'ancrer le roman dans la Sologne où j'ai grandi (un peu plus haut, certes). Quand les routes deviennent impraticables, que le curé et les notables sont lâches, comment éviter la vindicte populaire quand les estomacs ont faim et que les esprits, une fois passés la peur d'attraper la maladie ou le chagrin d'avoir perdu un proche, fomentent en groupe les pires hypothèses? L'intrigue fait écho à la manière de réagir en groupe ou individuellement à une épidémie, ce que l'on a bien vu récemment, et c'est un premier roman très bien ficelé, d'autant plus qu'il y a un twist auquel je ne m'attendais pas et plusieurs révélations dans la deuxième partie, avec toujours le souci du détail historique chez l'auteure, qui rend l'ensemble prenant et réaliste.

Pour un premier roman, c'est très impressionnant. Les personnages sont magnifiquement caractérisés dans toutes leurs nuances grises, l'écriture est au cordeau et l'atmosphère merveilleusement décrite. Un excellent roman noir historique que je recommande chaleureusement.

Premier roman lu grâce au Prix des Grands Enquêteurs, Le Loup des Ardents de Noémie Adenis est une belle découverte, recommandée par Les Murmures des Âmes Livres. Ce huis clos policier se déroule dans un village isolé par la neige, où Aymar, un jeune médecin, arrive alors qu’une mystérieuse maladie, le mal des ardents, commence à frapper. Tandis que l’épidémie progresse, Aymar trouve une alliée en Loïse, une jeune fille adoptée et maltraitée, qui cache un passé intriguant. Les tensions montent parmi les habitants, chacun craignant d’être la prochaine victime. L’intrigue est bien ficelée, avec une ambiance hivernale immersive et un rythme soutenu. Si la résolution m’a semblé en partie prévisible, cela n’a pas nui au plaisir de lecture. Les personnages, bien construits, gagneraient à être davantage explorés sur le plan émotionnel. En résumé Une lecture prenante et fluide, mêlant mystère, médecine et humanité. Un premier roman prometteur qui donne envie de suivre l’autrice. Ma chronique complète :