Le Père Goriot : Le livre de Honoré de Balzac
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE
Tous les chemins de la Comédie humaine partent du Père Goriot et de la sinistre pension Vauquer. La grande saga de l'Occident dont rêve Balzac commence par le martyre d'un père éperdu d'amour pour ses deux filles qui le bafouent, le torturent et le ruinent. Témoins de cette tragédie, le jeune Rastignac, qui va défier Paris, et le fabuleux Vautrin, ancien forçat, que l'on recroisera ultérieurement dans d'autres œuvres.
Un galérien des Lettres criblé de dettes imagine et crée sous nos yeux une fresque éternelle avec une puissance de visionnaire. Mystère du génie car personne, depuis, n'a réussi à démoder Balzac.
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Honoré de Balzac
Préface de : Gérard Gengembre
Expérience de lecture
Avis Babelio
AliceLG
• Il y a 1 mois
Livre relu récemment avec le plus grand plaisir même en connaissant l'essentiel de l'histoire qui est celle d'un Roi Lear version Restauration, 1819, croisée avec la trajectoire d'un jeune ambitieux (Rastignac) - en quelque sorte né quelques années trop tard, à un moment où il devient plus difficile d'accéder à la fortune rapidement et facilement. J'ai particulièrement apprécié la peinture de la Maison Vauquer qui est une des grandes réussites de ce livre, l'ambiance des repas est particulièrement bien ressaisie (avec ces pensionnaires qui plaisantent presque mécaniquement en jouant autour d'expressions à la mode). L'histoire est pour l'essentiel bien connue donc je ne la répèterai pas. En le relisant à l'âge adulte et après avoir vécu à Paris, je me suis plus facilement appropriée le livre qui se veut un coup de sonde dans cet océan de la capitale, qui fait exister ou qui oppose des quartiers au travers de personnages (la chaussée d'Antin versus le Faubourg Saint Germain). Le récit est très bien rythmé et se lit très facilement. Pour moi, Balzac dépeint de façon génial la bêtise et la mesquinerie humaine (Madame Vauquer), la cruauté qui consiste à se repaître de la souffrance de ceux qui ont la faiblesse d'aimer passionnément (le comportement d'à peu près tout le monde vis-à-vis de Goriot, le tout Paris aristocratique qui se presse pour être témoin du chagrin de Madame Beauséant), la duplicité et la corruption d'une société d'apparences (mises en relief principalement à travers les yeux de Vautrin mais aussi à travers le regard plus ingénu au départ d'Eugène de Rastignac). Le personnage d'Eugène m'est apparu comme assez vide et sans caractère. Certes, il a suffisamment de sens moral pour bien percevoir les travers de ceux qui l'entourent (ceux de Delphine de Nucingen) mais c'est son apparence physique, c'est sa mise qui lui valent de rencontrer du succès, et non un quelconque charisme. En outre, il s'effarouche de ce que Vautrin lui dit et lui propose mais ses scrupules s'effacent bien vite. Il juge les filles Goriot mais lui-même n'hésite pas à pomper les ressources de sa mère et de ses soeurs qui lui vouent un culte. Bref il apparaît comme un personnage assez falot et médiocre. Il y a quelque chose d'assez mécanique et rigide chez une partie des personnages. Y compris chez Goriot qui est certes une figure d'un amour paternel sublime mais aussi d'un amour obsessionnel qui l'amène à vivre dans son monde à lui en se fermant à la réalité. Même en connaissant la fin du roman, on apprécie le génie avec lequel Balzac déroule une implacable mécanique et amène Rastignac à épouser en quelque sorte le destin prédit par Vautrin.
remyrth
• Il y a 1 mois
La lecture du Père Goriot m'a quelque peu désarçonné durant les premières pages. Le récit est dense, sans aucun chapitre ou presque; les personnages nombreux, les décors détaillés. Toutefois l'histoire progresse, Balzac parvient à nous emmener dans les rues de Paris, à décrire la vile symphonie de l'argent qui rythme les vies et les ambitions. Rastignac est un personnage intéressant que j'ai apprécié découvrir, tout comme le fameux Vautrin, immortel paraît-il. Difficile de décrocher même après avoir terminé la lecture. La comédie humaine m'a ouvert ses portes, il n'y a plus qu'à les traverser.
Tiguidou
• Il y a 1 mois
Dans ce roman célèbre Balzac nous offre comme à l'habitude toute une galerie de personnages percutants, on a: Eugène Rastignac, étudiant ambitieux hynoptisé par `Le Monde`et voulant y faire sa place. Vautrin, bandit évadé, cynique, prêt à tout pour arriver à ses fins et démon tentateur pour Rastignac, Mme. Vauquer. tenancière de maison de chambre plus préoccupée de rentabilité que de confort pouir ses pensionnaires, Le père Goriot, plaçant l'amour de ses filles par dessus tout, prêt à se dépouiller pour satisfaire les exigences de ses deux filles, Anastasie Goriot, la plus égoïste des deux filles, et la plus ingrate Delphine Goriot, un peu moins pire que sa soeur. Tous ces personnages mous font voir une tranche de vie peu reluisante de cette société Parisienne du début du XIXe siècle. C'est surtout la personnalité des protagoniste qui est peu reluisante. Si on trouve les deux soeurs Goriot égoïstes et ingrates on peut aussi trouver que leur père est en quelque sorte complice de ces défauts et victime consentante de son propre malheur. L.auteur a les mots justes pour nous faire sentir la profondeur des vices et aussi des qualités de ses personnages. Même si on se doute bien que la fin de l'histoire ne peut être heureuse on reste accroché à cette histoire pour en connaître le fin mot et en tirer les leçons qui s'imposent.
soubour
• Il y a 1 mois
Le personnage "Père Goriot" me semble outrancier et sans réelle profondeur. Faut-il être fou et sans jugeotte pour aimer comme il aime! Est-il un personnage ou un faire-valoir d'ailleurs? Ou alors la figure sublimée de la Paternité a une fonction sociale qui m'échappe. Par contre, tous les autres, à commencer par Rastignac, m'ont captivée. L'écriture est magistrale et la construction du roman insurpassable. Lire le père Goriot très tard dans sa vie est une bénédiction aussi: il y a du Proust dans madame de Beausseant et Delphine, il y a du Simenon dans la pension Vauquer, il y a du Flaubert dans Rastignac et Blanchon et il y a du Céline dans la veuve Vauquer.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266296090
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 304
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- Dimensions
- 179 x 107 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
2,70 € Poche 304 pages