Les Douze : Le livre de Justin Cronin

Après l'ampleur et l'impact de le Passage, Justin Cronin poursuit sa trilogie ambitieuse avec Les Douze , un deuxième tome qui explore davantage les conséquences de la catastrophe virale et la survie de l'humanité. Plus structuré, parfois plus complexe, ce roman s'éloigne du schéma post-apocalyptique classique pour s'aventurer dans une narration plus fragmentée, multipliant les points de vue et les époques. L'histoire reprend à deux niveaux temporels : d'un côté, on revient sur les débuts de l'épidémie et sur les premières heures du chaos ; de l'autre, on suit les survivants de plusieurs décennies plus tard, dans un monde transformé. Cronin introduit de nouveaux personnages et approfondit le rôle de figures déjà rencontrées, ajoutant des intrigues politiques, militaires et sociales qui donnent une ampleur encore plus grande à l'univers. contrairement au premier opus le Passage , qui suivait un fil plus linéaire, Les Douze adopte une structure plus complexe, avec des allers-retours entre différentes époques et personnages. Cela permet de mieux comprendre les origines du cataclysme et d'apporter de nouvelles perspectives sur la survie. J'ai trouvé Les Douze plus ambitieux encore que le Passage, avec un univers qui se complexifie et gagne en profondeur. Même si la structure éclatée et le rythme inégal peuvent parfois dérouter, la richesse de l'intrigue et la force des thématiques abordées en font un tome très immersif et captivant. L'exploration des différentes formes de survie après l'apocalypse sont des points particulièrement réussis. Les Douze est une suite dense et intelligente, qui enrichit considérablement l'univers de la trilogie tout en posant de nouvelles questions sur le destin de l'humanité. Si sa construction narrative demande un effort d'adaptation, le voyage en vaut la peine pour ceux qui ont apprécié le Passage. Un tome de transition, parfois exigeant, mais qui promet une conclusion.

Les Douze est le second tome de la trilogie de Justin Cronin qui avait débuté en fanfare avec Le Passage. J’avais été captivée par l’univers sombre et palpitant du premier opus, mais, malheureusement, pour ma part, la magie n’a pas totalement opéré cette fois-ci. Je garde un souvenir impérissable du premier volume. Il m’avait scotchée à ses pages, incapable de décrocher de cet univers post-apocalyptique à la fois terrifiant et fascinant par ses bonds dans le temps et sa multitude de personnages. J’avais placé beaucoup d’attentes dans cette suite. Malheureusement, avec Les Douze, j’ai eu du mal à retrouver ce sentiment d’urgence et cette immersion totale qui m’avaient tant plu. L’histoire reprend cinq ans après les événements du premier tome, avec les mêmes personnages, mais quelque chose s’est brisé pour moi. Les personnages semblent avoir beaucoup changé, et pas toujours pour des raisons évidentes. Je me suis retrouvée à me demander qui ils étaient devenus et pourquoi ils me paraissaient presque étrangers. Je ne sais pas si c’est moi qui ai lu le premier tome trop longtemps avant celui-ci, mais j’ai eu beaucoup de mal à me replonger dans l’histoire. Les nombreux personnages introduits m’ont perdue. À plusieurs reprises, je me suis surprise à tourner les pages en me demandant : "Mais attends, c’est qui lui déjà ? Et qu’est-ce qu’il fait là ?". Résultat : j’ai eu cette désagréable impression de jouer à un jeu de mémoire géant au lieu de savourer le récit. Certains personnages m’ont semblé superflus, comme s’ils étaient là pour remplir des pages plutôt que pour servir l’intrigue. Ce qui m’avait tant marquée dans le premier tome, c’était son ambiance unique : sombre, oppressante, mais aussi pleine d’espoir. Ici, je n’ai pas retrouvé cette atmosphère qui m’avait happée dès les premières pages. L’univers reste riche, mais il manque ce petit supplément d’âme qui faisait tout le sel du premier livre. J’ai eu du mal à aller au bout de ce livre. Ce n’est pas que Les Douze soit un mauvais roman, loin de là. Justin Cronin a un talent indéniable pour créer des mondes complexes et fascinants. Mais pour moi, cette suite manquait d’âme et d’équilibre. Est-ce que je lirai le troisième tome ? Franchement, je ne sais pas encore. Peut-être que je m’y remettrai un jour, mais pour l’instant, je reste sur ma faim et je préfère garder en tête l’excellent souvenir du premier tome. Si vous avez adoré Le Passage, il est probable que vous ayez envie de découvrir la suite. Mais je vous recommande de lire Les Douze rapidement après le premier tome, histoire de ne pas vous sentir perdue comme moi.