Les trompettes de la mort : Le livre de Simon Bournel-Bosson

Très belle trichromie, avec beaucoup de sous-entendus, la puissance du terroir, de l’attente des autres, de la force de la nature, de sa place dans l’univers, etc. Malheureusement, je dois dire que bah le message, il m’a évité et est parti à Montluçon tout seul sans moi (cherchez pas pourquoi j’ai choisi cet endroit). Genre, en vrai ; oui, belles couleurs, vraiment, dessin puissant, alternant entre pas de dialogue et explications semi-sous-entendues. Sauf que…. Eh bien y a un moment ça se veut extrêmement moralisateur, avec une touche d’humour très lourde, et j’aurais aimé peut-être soit une explication moins métaphorique, soit que les dix dernières pages n’existent pas et qu’on laisse vraiment sur ce sentiment de perte, de mort, et de tristesse type fait divers mais qui marque réellement dans la portée. Le côté merveilleux aurait pu emporter le côté lourd, être plein de promesses qui n’ont à mon humble désespoir un peu déçu.

Antoine est un jeune garçon qui est emmené par son père chez ses grands-parents. Ils vivent dans une maison isolée près de la forêt. Antoine attend désespérément des nouvelles de ses parents entre sa grand mère omniprésente et son grand père hostile à sa présence jusqu'au jour où il le suit à la cueillette aux champignons. Un livre très poétique sur le rapport entre les humains surtout d'une même famille et le rapport à la nature, que l'on soit du côté chasseur ou chassé. Le graphisme est beau et l'histoire sympathique malgré des personnages pas toujours très engageants comme le grand père ou les scouts . Bonne lecture